Au fil des nuits...

Lugubre, triste, silencieuse, morne… L’on pouvait employer beaucoup d’adjectif pour décrire tes nuits. Étant encore dans les frontières de Konoha, tu ne prenais même pas le risque d’allumer un feux. Tu grimpais simplement en haut d’un arbre en priant pour qu’aucun forestier ne passe dans le coin. Jusqu’à maintenant, le conseil de cet Anbu s’était avéré utile, puisque tu ne croisas pas le fameux « Gokoro » dont il parlait, une bonne chose quand on connaissait un peu la réputation de ce dernier. Le plus gros danger restait la présence d’éventuels senseurs… Tu songeais déjà à ce que tu devrais faire si tu rencontrais à nouveaux des Konohajins. Devrais-tu tenter de te battre une nouvelle fois ? Cela valait-il la peine de risquer d’autres victimes finalement ? Peut-être était-ce plus simple que de tout simplement te rendre. Mais tu ne pouvais pas accepter cette idée, pas après ce que Wattan avait fait pour toi. En supposant que l’Anbu dise vrai… Elle s’était tout bonnement sacrifiée pour que tu puisses fuir.

Tu étais désormais perdue, à la fois avec toi même, mais aussi car tu ne savais plus du tout où tu te trouvais. Tu n’avais jamais été aussi loin, sauf peut-être lors de cette première mission en compagnie de Tetsuko… Cette même mission qui était le début de toute cette histoire. Sans cela, tu serais probablement encore à Konoha. Mais vivre dans l’ignorance ne te plaisait pas, tu voulais voir les choses de tes propres yeux. Peut-être n’était-ce qu’un caprice pour certain. Tu ne pouvais t’empêcher d’imaginer comment tes proches avaient réagis après avoir appris la nouvelle. Seraient-ils surpris ? Déçus ? Probablement les deux à la fois. Ta mère tu n’osais même pas y penser, quant à ta sœur… Elle serait sûrement la plus touchée par cette histoire, mais tu comptais sur elle pour se montrer compréhensive, comme toujours.

Cela allait être ta seconde nuit, tu espérais pour qu’elle soit aussi calme que la première, même si en vérité tu parvenais à peine à fermer l’œil. Tu n’étais pas habituée à tout ces bruits autours de toi, la nuit était si sombre, il t’était difficile de discernait quelques chose à plus de cinq mètres de toi. Alors posée sur ta branche, tu n’avais plus qu’à attendre que les heures ne passent et que le soleil ne viennent à se lever pour reprendre ton voyage.