La connaissance d'une Amie

Cela faisait environ 1 mois qu’Urushi était devenu amie avec Iwata. La douceur du printemps avait laissé sa place à la chaleur de l’été, qui augmentait au fil des jours. Il s’agissait de ses saisons préférées, elle adorait acheter du lys durant cette période qui enveloppait la moitié de l'année, elle les trouvait souvent dans le marché de Kumo. Elle se prenait toujours un bouquet avant de le ramener chez elle, ou bien avant d’offrir quelques-uns de ses constituants à Surai, car elle savait qu’il s’agissait de sa fleur favorite.

Iwata l’avait finalement recontacté et lui avait donné l’adresse de Miwaku Kagero comme promis. Urushi se demandait si celle-ci avait parlé d’elle a Kagero, de toute façon, elle avait prévu de se présenter respectueusement dans tous les cas.

Sur son chemin, elle était un peu nerveuse à l’idée de rencontrer une nouvelle personne. Mais le côté bohémien que projetait le quartier clanique des Miwaku était très apaisant, elle aimait beaucoup ce style qui lui rappelait la nature, et elle s’arrêtait de temps à autre pour admirer cette architecture adoucissante. Urushi se sentait très heureuse et adorait déjà cette journée, elle était pleine d’espoir pour l’avancée et l’apprentissage de ses compétences en médecine, son ambition lui parvenait un peu plus réalisable au fur et à mesure que les jours passaient.

Elle avait d’abord prévu de partir tôt le matin pour ne pas s’éparpiller dans la vie active qu’offrait l’après-midi, mais elle s’était résignée, ayant eu peur de réveiller ou bien de déranger la Miwaku. Elle était donc partis un peu après midi. Arrivée devant la supposée maison de Kagero, Urushi toqua doucement à la porte, en espérant que c’était assez fort pour que la femme, si elle était bien à l’intérieur, l’entende. Elle priait au fond d’elle-même pour ne pas être en train de l’embêter et avait de toute manière décidée de s’excuser à la première occasion.

Le calme régnait depuis quelque temps et la geisha ne savait pas à quoi il était due. Elle ne voulait pas admettre que la fin de la tyrannie de Raiko était la résolution de leurs problèmes inter-clanique, mais il en était bien le cas. Miwaku pouvaient aujourd’hui marcher sans encombre dans les rues du kumo en risquant de finir enchaîner, une victoire au goût de défaite pour cette femme qui voulait porter sur son dos ce clan qu’elle chérissait et estimait tant. Une victoire volée par un énergumène dont elle n’osait pas penser à mal par son omniprésence étouffante dans les rues de ce village. Soshi était déclarée comme la femme ayant mit fin au règne du Honni du clan, mais au fond d’elle la médecin savait que ce n’était qu’une mise en scène de cet être fourbe.

Elle savait qu’un mot mal placé pouvait lui coûter cher et ne s’amusait pas à donner le fond de sa pensée et se méfiait pas mal de ceux qui s’approchait d’elle, aussi innocents qu’ils puissent paraître, ses yeux et ses oreilles n’étaient jamais bien loin pour mieux pouvoir vous utiliser. Elle pensait pouvoir s’associer avec ce Kaguya, mais il avait choisit de battre en retrait en jouant la sécurité plutôt que de tenter de sortir de cette ambiance d’esclave. À croire que la prison a ramollit les fières guerriers de Kiri. Elle faisait tout pour ne pas se laisser obnubiler par ses idées, mais c’était parfois plus fort qu’elle.

Elle était paisiblement installer chez elle à ranger ses dossiers médicaux quand un son la fit sortir de sa concentration. Elle n’avait pas de rendez-vous mais une urgence pouvait très bien avoir lieu. Elle ne prend même pas en considération l’idée de l’urgence au vu du calme que la personne derrière la porte faisait preuve en toquant. Elle se dirige vers son entrée en prenant soin de prendre une arme qu’elle camoufle dans le doute avant d’ouvrir légèrement la porte pour y voir une jeune fille. Hattori de surcroît et se demande bien ce qu’elle voulait.

Urushi s’était inclinée en signe de salutation, elle fit une petite pause pour admirer la personne à qui elle s’était adressée. Celle-ci semblait d’un âge un peu avancé, renforçant l’émerveillement qu’avait la Hattori pour cette femme qui connaissait la médecine d’après ce que lui avait dit Iwata. Son expérience de vie fit redoubler le respect qu’elle lui portait déjà en tant qu'être vivant.


Elle était tout d’un coup devenue un peu timide, certainement légèrement intimidée par son savoir dont elle imaginait un fossé entre celui de Kagero et le sien. Mais Urushi voulait tout d’abord vraiment s’assurer qu’elle ne s’était pas trompée ou avait toqué à la mauvaise porte, et donc qu’elle n’embêtait pas une personne inutilement avec sa visite un peu imprévue.


La jeune Hattori avait eu du mal à former ses explications, elle avait même terminé son discours avec une plus petite voix que ce qu’elle aurait voulu émettre, devenant un peu plus timide à chaque mot qu’elle avait prononcé.

Urushi s’en voulait un peu de ne pas avoir pu être encore plus claire. Elle sentait son cœur battre si fort qu’elle avait l’impression de l’entendre à travers les parois de sa cage thoracique, ainsi que son sang battant lui aussi dans ses oreilles, réchauffant un peu plus son visage. Elle avait l’impression que la chaleur de cette après-midi d’été avait considérablement augmentée en quelques secondes.

La jeune fille n’aimait pas vraiment demander des services aux autres, en fait elle détestait presque ça, ne supportant pas l’idée de prendre sur leur temps ou de les déranger. Mais cette fois, elle avait essayé de prendre sur elle-même, sa volonté était de fer et cette demande allait certainement jouer un rôle dans ses compétences en médecine et dans son futur, si elle devait bien sûr être acceptée.

Une jeune Hattori devant elle qui semblait soudainement plus timide que lorsque la porte s’est ouverte. La geisha la regarde froidement ne sachant pas vraiment à quoi s’attendre d’elle, elle était d’autant plus méfiante en voyant ses iris jaune et ses cheveux noir en sachant pertinament que le sort ne serait pas de son côté si un mot de sa part venait à être dit de travers. Mais elle semble se rassurer en entendant la raison de sa venu qui n’était autre que de trouver une personne pour lui enseigner les bases de la médecine. Ce qui l’étonne en revanche est la personne qui lui a recommandée de venir la voir puisqu’elle n’avait pas souvenir d’être plus familière que cela avec la jeune Iwata et ne l’avait croisée qu’a de rares occasions.



Une Miwaku, elle devait probablement avoir eut vent de sa location par le biais des autres Miwaku du quartier, son talent restait pour le moins discret dans ce village et seul les connaisseurs savaient où se rendre pour avoir un eiseinin de qualité. Bien que maintenant une seconde personne est fait son entrée avec ce Kaguya, elle n’avait pas vraiment l’opportunité de faire la difficile sur qui se présente à elle pour lui demander des services. Si elle voulait faire connaître son nom, il fallait qu’elle fasse l’impasse sur les choix de ses contacts. De plus la jeune fille ne semblait pas spécialement agressive au premier abord et il fallait admettre qu’il était rare de voir des Hattori chercher à faire carrière dans la médecine.



Ouvrant plus la porte et lui faisant signe d’entrer, la femme adouci son expression et semble déjà plus amicale à la présence de la jeune Hattori. Elle la laisse rentrer et lui présente le salon pour qu’elle se mette à l’aise. Mais les réflexes ont la vie dure, son sang de geisha lui oblige la bienséance.