Le sixième jour de la semaine était synonyme pour ta famille d'exposition sur le marché. En temps normal, vous ne commercialisez vos produits qu'au différent professionnelle du village. Mais, tu avais décidé d'ouvrir l'entreprise familiale sur un tout autre marché, celui du consommateur direct. Alors, cela faisait désormais deux années, qu'avec ton père, vous aviez décidé qu'une fois par semaine, vous prendriez place sur un étal de la grande place centrale. Les prix se montraient attrayants et offraient la possibilité d'avoir accès à des marchandises de prestige, et ce, à des prix avantageux. Là avait été toute l'astuce. Vous achetiez en grande quantité afin de fournir les différents commerces du village, ainsi le prix se montrait relativement faible, et ainsi, vous pouviez proposer un prix attractif à la clientèle lambda avec le surplus et les invendus. Vous vendiez majoritairement de l'alcool importé des quatre coins du Yuukan, des tissus de qualités ou bien encore des vivres tel que le riz, l'orge ou le blé. Vous vous étiez diversifié afin de couvrir les trois-quarts des demandes de Konoha.
Tu avais, comme à ton habitude, vêtu l'une de tes innombrables tenu immaculé. La blancheur de celle-ci aurait pu rappeler la couleur de la neige, qui c'était montré absente jusqu'à ce jour. L'hiver était doux, aucun froid glacial ne parcourait les rues, aucun enfant ne pouvait se lancer dans des batailles de neige. Non, seuls les arbres dévêtus de leurs feuillages montraient que l'automne avait fait son travail à la perfection. Cette météo se montrait à double tranchant pour les affaires. L'absent du froid mordant faisait que le peuple était plus enclin à arpenter les rues, mais hélas, la vente des tissus épais n'avait pas été aussi bonne que les années précédentes. Finalement, cela ne changeait en rien le chiffre d'affaires final, tout n'était qu'un équilibre sur qui savait jouer de la situation... Chose pour laquelle tu étais finalement devenu un expert.
Ton regard parcourait la place et ses passants quand tu aperçus un visage familier. Un rouquin qui était ton aîné de quelques années. Kenshin était l'une de tes nombreuses connaissances. Tu l'avais rencontré sur ce même marché, qu'il arpentait régulièrement. Il était venu, comme de nombreux curieux, observer les articles que tu vendais, et dès ce jour-là, il n'était pas rare qu'il vienne entamer la discussion lorsque tu trouves derrière ton étale. Tu levas délicatement la main en l'air, afin de le saluer. Ton visage arborait le même sourire qu'accoutumer. Tes yeux se trouvaient quelque peu plissés et ton regard dégageait la même sympathie que de nombreux autres marchands. Cependant, tu n'étais pas dupe, Kenshin n'achetait jamais. De nombreux collègues auraient alors évincé cet individu, s'insupportant de ce qu'il estimerait être de l'avarice. Mais, tu n'étais pas ce genre d'homme. Tu savais pleinement qu'un individu qui se voyait estimé et respecté rendrait service en retour, et ce, gratuitement. Dans le cas de l'Uzumaki, cela se transformait en une publicité, via le bouche-à-oreille. Étais-tu calculateur ? Oui. Malhonnête ? Non. Tu appréciais la compagnie de l'homme, tu ne te jouais nullement de lui. Seulement, tu étais capable de lier l'utile à l'agréable.
« Kenshin, je me demandais quand est-ce que tu allais passer justement ! »
Cela était un mensonge, bien évidemment. Mais ce n'était pas pour autant que tu n'appréciais pas sa visite. Cela faisait plusieurs expositions que tu ne l'avais pas croisé sur la place et tu t'étais promis de lui offrir un de tes articles afin de le remercier et de l'encourager ainsi à continuer de parler de ton commerce. Différents clients étaient venus jusqu'ici grâce à l'Uzumaki. Cela devait continuer...
« Aujourd'hui est similaire à bien d'autres jours. De l'alcool et des céréales. Peu de tissu, la météo n'est pas avec nous pour nous faciliter la vente sur un tel produit ! »
« Concernant les affaires, tout va pour le mieux ! D'ailleurs, cela est grâce à toi également ! De nombreux clients sont venus jusqu'à nous suivant tes recommandations ! »
Tu attrapas l'une des bouteilles d'alcool qui se trouvait devant toi. Ce n'étaient nullement les plus chères. Cet alcool venait d'Ame, ce qui était synonyme de qualité aléatoire. Mais l'exotisme avait un prix qui n'était que rarement en lien avec la qualité du produit. Ame était pauvre, et tu avais instauré quelques années au préalable une ligne commerciale avec cette région dans l'unique but de les aider à trouver un renouveau financier. De la philanthropie, ni plus, ni moins. Tu étais un commerçant doué, mais tu avais aussi une grande âme et savais faire preuve de générosité. Alors, si ta richesse pouvait améliorer les conditions de vie de certaines régions de ce monde, tu n'allais nullement hésiter à le faire.
« Un vin qui vient tout droit d'Ame. Tu ouvriras cette bouteille avec l'une de tes nombreuses conquêtes. L'exotisme de la provenance ne l'a rendra que plus amoureuse de toi. »
« Vois en ce présent une reconnaissance pour ton aide, Kenshin ! »