Aujourd’hui était un jour très spécial pour moi ainsi que pour d’autres Mitsuna. J’allais enfin recevoir mon titre. Après avoir tant bataillé, je ne peux m’empêcher de ressentir du trac. Heureusement, peu avant la cérémonie, l’un de mes instructeurs me rendit visite. J’avais passé bon nombre d’année à apprendre à ses côtés.
« Alors Isao-kun, tu es fin prêt pour le grand jour ? »
« Oui, je suppose… Cela fait longtemps que j’attends ce moment, presque une dizaine d’année. Je ne vous remercierai jamais assez, sensei ! »
Je souhaiterai à tout le monde d’avoir un objectif comme le mien, celui de servir au mieux. Avoir quelqu’un en qui croire, quelqu’un que vous pouviez suivre aveuglément. Cela avait commencé alors que je n’étais qu’un enfant, un simple détour par le palais pour une vulgaire livraison. C’est là que j’avais rencontré Chihiro-san. Je me rappelle mes mots ce jour là, je lui avais dis que c’était à nous de la protéger, et non l’inverse. Elle qui était l’héritière de cette homme, celui qui se tenait là, à nous regarder lui dévouer notre corps et notre âme. C’est ce que la majorité des hommes poissons venait faire ici en ce jour, rejoindre la garde, lui rendre honneur. Mais je n’avais d’yeux que pour sa fille, elle avait si douce avec moi, jamais je n’étais parvenu à oublier son sourire ni son regard. Je me tiens fièrement au milieu des miens, des années d’entraînements sont sur le point d’être récompensées. Chacun de nous étions présenté un à un, lorsque vint mon tour, je mis respectueusement un genoux à terre devant elle.
« Tout l’honneur est pour nous, Princesse. »
Dis-je doucement avec un sourire discret sur mon visage. Aurais-je le courage un jour de vous dire que j’en suis arrivé là uniquement grâce à vous ? Jamais je le crains, je fis le choix de ne jamais engager ce sujet, je devais rester un soldat exemplaire. Les minutes paraissaient si longues, mon cœur battait à la chamade, le regard de tout ces gens était posé sur nous, dès demain, j’aurais la responsabilité de les protéger. Je restais stoïque, parfaitement sérieux, je ne laissais pas paraître mon anxiété, je n’en avais pas le droit. J’attendais, patiemment, la suite de la cérémonie.