Maudit soit l’hiver. Je déteste cette saison, il fait froid, et on tombe malade pour un rien. Même si cette saison était pour une fois assez chaude, je prenais bien soin de ne pas bouger de chez moi. De toute façon, ce n’est pas comme si j’avais grand-chose d’autre à faire. Aucune envie d’aller travailler au bar de mon oncle, et les missions ne se bousculaient pas au portillon. Quant à Kaiya… Elle était partie depuis un moment et je ne l’avais pas revue depuis. Qu’est-ce que les Kaguya avaient de si importants à faire pour partir aussi longtemps ? Moi qui pensais qu’ils vivaient ici sous résidence surveillée seulement, les voilà à accomplir des missions pour le village. C’est un bruit sourd de l’éclat de ma porte qui me sort de mes pensées. J’étais dans une pierre adjacente à celle de l’entrée, j’étais seule à la maison aujourd’hui. Me cachant discrètement derrière une porte, j’observe ce qui semble être un Hattori rentrer chez moi comme si de rien était.
« Hoy, il se croit où celui là ? On ne défonce pas l’entrée des gens comme ça ! »
Me dis-je à moi même, furieuse, alors que je l’observais se balader tranquillement chez moi. J’étais encore loin de comprendre la raison de sa venue. Je savais que certains des miens manquaient cruellement de bonnes manières mais de là à rentrer chez moi en enfonçant ma porte, non, je crois bien que c’était une première. C’est lorsque qu’il me dit que je dois faire face à mes responsabilités que j’ai tout de suite un air bien moins serein s’affichant sur mon visage. Je sors alors de ma cachette, fidèle à moi même, je tente de ne pas perdre la face, même s’il faut bien avouer que cet homme était assez intimidant… une montagne de muscle. Espérons qu’il ne colle pas au stéréotype gros muscle et aucun cerveau…
« Premièrement c’est Rima ! Deuxièmement, je peux savoir de quoi vous parlez ? »
Je croisais les bras, j’allais jouer la carte de la propriétaire indignée. Je ne sais pas ce que ce type voulait, mais je n’avais rien faire pour mériter une telle manière de faire. Il devait sûrement se tromper de maison ou quelque chose. Me regard se posa alors sur la porte qui était écroulée par terre, je poussais un long soupir avant de poursuivre.
« J’espère que vous savez remettre ça en place, autrement mon père va me tuer en rentrant ! »