« Garde en tête que Konoha ne sera pas contre toi si tu agis comme une amie. »
Cette phrase sonnait comme une énième façon d’apaiser son inquiétude et pourtant, il ne pouvait pas y avoir plus vrai. Son appartenance à un clan lointain lui vaudra des mésaventures. Mon clan était bien placé pour le savoir. Néanmoins, rien ne lui arrivera si ses intérêts n’engagent pas la sécurité du village de la feuille. Des intérêts encore inconnus pour moi et qui, malgré ses explications, restent floues
D’un pas déterminé, nous avons rejoint les portes de Konoha. Le spectacle qui se présentait devant nous était quelque peu gênant malgré la jeunesse du blondinet. Son stress était si élevé qu’il ne s’arrêtait plus de gesticuler. Il ne faisait preuve d’aucune discrétion et provoquera certainement l’agacement de ses collègues plutôt que de la compassion. Je m’approchais un peu plus des gardiens, laissant visible du mieux que possible mon bandeau signifiant mon appartenance à ce village.
« Bonjour, Kirishitan Sankei. J’ai quitté le village il y a peu pour rejoindre un jeune forestier. Ses obligations ne lui ont malheureusement pas permis d’être parmi nous. »
Confiant, je gardais un œil averti sur la jeune Sekken. Elle restait en retrait et c’était plutôt une bonne chose.
« Nous avons rencontré cette jeune fille à l’Est de la forêt. Seule, elle erre depuis des jours, peut-être des mois, à travers le Yuukan. »
Alors que je racontais cette petite aventure, je ressentais une petite frustration dans mon manque d’information. Peut-être suis-je trop méfiant. Rien n’indique une quelconque animosité.
« Elle se nomme Nasana du clan Sekken. D’après ses dires, elle recherche Konoha pour… visiter. Notre village à une belle réputation dans nos contrées. »
Outre cette histoire de simple visite, il fallait reconnaître qu'une fille de son âge avait dû en baver dans cette traversée du Yuukan.
« Je ne suis ni forestier, ni même à ma place pour décider sur son droit d’entrée, mais sachez que je me porte garant pour elle. Rien n’arrivera tant que je serai là pour l’accompagner. »
D’une légère révérence, j’indiquais avoir terminé avec mon monologue et prouvais mon profond respect envers ces gardiens. Finalement, qui allait prendre la décision ? Ces hommes ? Ce blondinet ? Ou bien plus haut encore ?