Procrastination

Bien que Shimazu s'était juré de détester les Rihatsu, il commençait à trouver son voyage particulièrement formateur. Depuis plus d'un mois, il se chargeait d'apprendre à plusieurs jeunes à ressentir des énergies environnantes... Dans un premier temps, il avait vaguement tenté d'apprendre des choses imprécises pour ensuite réaliser que tout ceci n'était pas juste... Pourquoi Konoha avait-il le droit de créer une puissance militaire et d'interdire la même chose aux autres ? En circulant dans l'énorme désert, le ninja réalisa que le Chakra avait une place encore plus significative ici qu'ailleurs... Les intempéries étaient nombreux et une mauvaise journée pouvait aisément détruire les rares récoltes... Les terres environnantes étaient ennemies ou plongées dans une terrible énergie. Soudainement, les enfants se mirent à crier de joie et rejoignirent la cheffe Rihatsu. Shimazu se mit alors à dire :


La femme fit signe aux enfants de s'écarte et la Rihatsu s'approcha alors lentement du roux.

La femme se mit à rire, le cigare au bec.


Elle ajouta alors plus sinistrement :


Shimazu se mit à rire et il leva les yeux au ciel pour ensuite observer une vieille bâtisse.


La femme se mit face à lui, comme pour imposer sa présence.


Pour tout dire, le Uzumaki n'était que vaguement au courant de cette histoire, mais il s'était longtemps douté que ce mal était la cause de l'abandon du poste de Kage de la Chikara.

Le roux se mit à regarder derrière la femme.



Au fond, Harumune était bien contente d'éviter une confrontation aussi pénible et dangereuse pour les siens. Elle était prête à sacrifier de nombreuses choses, mais elle ne souhaitait pas forcément mettre en danger ses enfants.


La femme se mit à rire.

Et te voilà entrant en scène habillée et pomponnée pour être la plus présentable possible face à ta supérieur. Ton déhanchement habituel ne passait pas inaperçu et le cliquetis de tes talons non plus. Tu venais tout bonnement pour faire un rapport des affaires marchandes à Harumune, mais cette dernière semblait déjà occupée avec le "prisonnier". Entendre rire ta supérieur était plutôt une manière de te réchauffer le cœur, au moins la joie de vivre malgré les circonstances de ces derniers temps.




Ajoutais-tu de ta voix douce et suave. Tu tenais entre tes bras plaqués contre ta poitrine les relever financier qui se portaient étrangement bien des affaires de la Rihatsu. Elle ne pourrait être que satisfaite, du moins tu l'espérais...

De nombreux morts pour une cause si vite oubliée... De nombreux Rihatsu n'accepteraient pas cette nonchalance de la part de la reine du désert... Malgré tout, Harumune se fichait totalement de ceci. Elle connaissait la vérité et elle savait qu'elle faisait cela pour les siens. Cette prise de position permettait à un nouveau village militaire de naître.

Soudainement, une voix vint déranger la Rihatsu en pleine discussion philosophique.


Habillé comme les individus du secteur, le roux semblait s'être étrangement habitué aux mœurs des locaux. Cette Rihatsu semblait être aussi bien différente que par le passé.

Tu lui tendais le dossier pour lui montrer que tout allait bien. Les comptes étaient bons, les marchés se déroulaient sans trop d'accroc et pour couronner le tout les ennemis se tenaient étrangement tranquilles... Tout était parfait dans l'ensemble, ton travail portait ses fruits.


Tu replaçais tes mèches de cheveux en attendant qu'Harumune récupère ses documents pour y jeter un oeil avant de te faire congédier et de pouvoir retourner t'occuper de tes oignons.

En observant le rapport de la jeune femme, Harumune se mit à sourire.


La femme était redevable et se sentait chanteuse d'être aidée par cette rousse maline et abimée par le temps. Elle possédait un don unique et suffisamment intéressant pour totalement déformer l'ordre du monde. Elle finit sa lecture et dévora la jeune fille du regard pour ensuite parler d'un ton relativement calme :


Harumune le savait, Suna ne pourrait pas survivre sans le don en question... Pire, le gouverneur tenterait de réquisitionner ce pouvoir si atypique.

Tu regardais d'un coup d'oeil peu discret le rouquin. Plutôt mignon celui-là, mais tu avais déjà d'autres concurrents à t'occuper pour le moment. Et puis, il n'était pas certain que cet homme tombe sous ton charme non plus. Malgré ton corps de bimbo tes cicatrices en laissaient plus d'un de marbre tout de même.


Le regard que te lançait Harumune ne te rassurait pas vraiment. Tu connaissais ses tendances à aimer les jolies choses ou femmes plutôt.


Puis, tu tournais les talons prêtes à repartir déjà...

Harumune ne cacha nullement son regard en direction du postérieur de la belle rousse Rihatsu. Quelques secondes plus tard, elle reprit sa discussion avec le Konohajin :


Le fait de transmettre le Chakra... L'antithèse du rêve de Borodari... L'ancien projet des villes civiles... Le fait d'en parler était déjà un interdit et le fait de l'espérer était un crime. Harumune s'était décider à changer de camps en s'opposant à la plupart des grands de ce monde. Elle en était plus que certaine, le gouverneur ne tarderait pas à réagir. Elle inspira puis expira.

Shimazu se retrouvait en train de s'expliquer à une ennemie dans un désert inconnu ? Il n'en revenait pas. Il se mit à sourire pour répondre à la femme :




Harumune se mit à soupirer en repensant à son terrible passé. Elle reprit alors :


L'homme se mit à soupirer :





À demi-mot, Harumune semblait avouer sa crainte... Celle qui ne craignait quiconque avait peur... Peur de cet homme capable de tout pour réussir..