Tu commençais à croire qu’il t’appréciait celui-là. Et c’était réciproque en vérité. Ces gens, à quelques détails près, n’étaient pas si différents des Konohajins. Il y avait une différence de culture certes, mais pour la plupart ils souhaitaient simplement vivre. La liberté tel qu’on la connaît ici avait également un prix, plus de criminalité. Le monde y était d’ailleurs bien plus injuste. Quelques minutes plus tard, le Rihatsu te mena jusqu’à une boutique légèrement reculée par rapport aux autres. Située entre quelque habitations, l’échoppe du marchand ne payait pas de mine… Mais dès que tu posas le pied à l’intérieur, tu l’aperçu.
Dis-tu en pointant du doigt une arme accrochée sur un mur. Le vendeur qui lisait tranquillement son journal détourne légèrement les yeux vers le sabre, puis vers toi. D’un air légèrement dédaigneux il ajouta.
« « Ton » sabre ? Qu’est-ce qu’une gamine comme toi pourrait bien faire avec un objet pareil ? Au vu de la décoration, il appartient plutôt à un noble Hattori ou quelque chose comme ça, on me l’a fait pas à moi. »
« Hattori ? Vous voulez rire ! Ce sabre appartient aux Kitto, à ma famille plus précisément ! Il m’a été légué. »
Visiblement intéressé par tes paroles, le marchand déposa son journal. Il posa sa tête sur sa main, et avec un regard cette fois remplit d’une cupidité incroyable, il répondit alors :
« Légué hein ? Et bien maintenant il est à moi. Combien serais-tu prêt à en donner ? Ce n’est plus qu’un banal objet de décoration maintenant, mais les matériaux utilisés et les pierre qui compose son manche et sa garde ont une forte valeur. »
« Qu’est-ce-que vous voulez dire par décoration ? »
« Baah, tu n’es pas au courant ? Tu risques d’être légèrement attristée gamine. »
Il alla alors se saisir de l’arme. Et lorsque qu’il la sortit de son fourreau, la déception fut de taille. Du katana il ne restait que l’équivalent d’une vulgaire dague. Pour une raison ou pour une autre, le sabre était brisé. Tu ne savais pas comment réagir. Devais-tu être triste ? En colère ? Rien de tout cela pourtant. Tu te contentes de saisir le katana, bien plus léger désormais.
« Quel gâchis. Une lame si bien équilibrée… Elle avait survécu aux années, mais pas au passage dans le désert visiblement. »
« Elle reste trop cher pour toi j’en ai peur… Mais tu sais, une jeune fille comme toi pourrais travailler un peu pour moi… pour me rembourser. »
Tu t’apprêtais à accepter et tomber dans le piège comme une simple débutante, mais le Rihatsu qui t’accompagnait intervient finalement.
« Autrement… nous pourrions nous arranger vous et moi pour que votre échoppe reste sur pied... »
Il tapa alors deux fois avec son doigt sur un montant en bois avant d’ajouter.
« Le bois… ça à tendance à brûler assez vite. Donnez lui le sabre, et il ne vous arrivera rien. »
Tu étais légèrement stupéfaite. Premièrement, le Rihatsu venait de menacer quelqu’un pour que tu puisses récupérer ton sabre. Dans l’état actuel, c’était littéralement du vol. Mais deuxièmement, tu ne compris pas cet élan de gentillesse à ton égard. Quoiqu’il en soit, le marchand commença subitement à avoir quelques gouttes de sueurs descendant de son front. Poussant le fourreau vers toi, il dit alors bégayant légèrement :
« Pre-prenez le ! J-je ne veux pas de problème avec les Rihatsu ! »
Tu ne te fis pas prier pour ramasser le fourreau et ranger ce qu’il restait de ton katana dedans. Puis, le Rihatsu et toi sortiez ensuite de la boutique pour reprendre la direction de ta « demeure ».
« Euh, je suis supposée vous dire merci ? Je crois que c’est la première fois qu’on menace quelqu’un pour moi ! Je ne sais pas trop en quoi penser… »
« N’en pense rien, je voulais simplement rentrer. Maintenant que tu as eu ce que tu voulais, j’espère que tu vas me laisser tranquille au moins une semaine. »
« Oulah, vous êtes bien optimiste. »