ACTE 3 ▬ Retour dans le désert

Le jeune homme avait suivi l'homme à la capuche jusque dans cet endroit désertique où le soleil était la seule chose que nous observions avec des dunes et des dunes de sable. Mais avant toute chose ce bonhomme avait promis à ce petit fou que j'étais une histoire sur la route, alors pourquoi ne pas commencer maintenant pendant que le voyage s'annonçait long et ennuyeux. Je lui demanda :



Les deux jeunes gens que nous étions étaient partis pour une longue épopée à travers un désert cinglant ainsi qu'une histoire qui s'annonçait intéressante. Mais de quoi allait parler cette dernière, c'est ce que je me demandais, qu'est-ce qu'il allait bien pouvoir me raconter de si intéressant pour que ça me pousse en dehors de terres à visiter ?! Aller j'étais impatient de connaître la suite.

Je regardais l'enfant qui était à mes côtés, marchant dans le désert comme un vrai voyageur, comme un Moïse dans le désert. Finalement, alors que je le voyais marcher il me quémanda mon histoire. C'est vrai que je lui avais promis de lui raconter si nous partions vite de Kumo, et j'étais le genre de personne à tenir ses promesses. Je commençai :



J'attendis quelques secondes avant de continuer :



J'arrêtai quelques secondes afin de voir sa réaction...

Je connaissais à peu près cette histoire. L'homme qui se faisait appeler mon père m'en avait parlé. C'était de là il y a bien longtemps, une paix factice régnait à ce jour sur Konoha et l'homme que j'appelais père m'avait lui aussi raconter :



Après c'était évidemment dit à la Papa-Jin, un homme qui poussait à la haine, qui voulait détruire les Chikaras, qui se fichait de la paix et du bien être. Son seul but était de se venger, de haïr, de tuer ! J'étais différent ! Je suis différent ! Je comprenais le poids de mon nom, je souffrais de mon passé mais cela n'entravait pas ma volonté de vaincre, ma détermination ! Papa je te hais, certes, mais je n'oublierai pas tes paroles et les utiliserais pour suivre mes idéaux !

Je voyais le gamin se perdre dans ses pensées, il n'était pas insensible à mes paroles et sûrement lui avait-on déjà tenu ce discours auparavant vu sa réaction. D'un coup son regard devint déterminé, fort, puissant. Je ne le reconnaissais pas. Lui qui avait un regard sombre, un regard meurtrier, meurtri. D'un coup il était devenu toujours aussi sombre certes mais une once de détermination s'observait ! Je voyais qu'il voulait aller de l'avant, et cela me touchait. Il était peut-être assez mature pour entendre ces mots :



Mes paroles étaient lourdes, très lourdes pour un enfant. Mais je voyais dans ce gamin le coeur d'un Homme. Il était immature en surface, mais en lui sommeillait un Homme, un idéaliste, un guerrier ! Je ressentais que sa réponse éveillerait cet homme. Je ressentais sa réponse. Vas-y petit, n'est pas peur ! FONCE !

Le jeune homme entendait les paroles de l'homme mystérieux qui se trouvait devant lui. Il avait touché un point sensible. Et pourquoi parlait-il de paix ? Devinait-il mes pensées ? Non non, il ne les devinait pas, il pensait la même chose ! Cet homme était ce qui se rapprochait le plus d'un frère à mes yeux. Il avait subi la vie, il avait survécu et pourtant il souhaite à ce jour toujours se battre. Je voyais en lui l'Homme que je n'avais cessé de rechercher, un guide !

La paix, à vrai dire je n'avais cessé de la haïr. Je souhaitais la guerre, je voulais vivre pour cette dernière, je voulais me battre et mourir comme on m'avait élever pour ! Mais au fond de moi ne se cachait-il pas un enfant qui avait peur de la vie ? N'étais-je pas en réalité l'Homme que je voulais être, un homme non pas haïssant la paix mais la redoutant ! Je la désirais, je désirais une vraie paix !

J'avais toujours été un orphelin, enfant soldat. Meurtri par la guerre, élevé par la guerre, DÉTRUIT par la guerre, mais il était temps de m'éveiller, d'être celui que je voulais être. Je ne veux plus voir d'orphelins ! Je ne veux plus voir d'enfants soldats ! Je ne veux plus voir de parricides ! Je ne veux plus voir la peur, la haine, la rage, la vengeance, la destruction, la tristesse ! JE VEUX ME BATTRE ! JE VEUX VIVRE !



J'avais marmonné, je répéta en criant de toutes mes forces :

L'homme à la capuche appréciait la réponse, la conviction de son élève. Après tout ce dernier avait beau avoir hésité au fond de lui, sa réponse était déjà toute vue. Après tout cela se voyait qu'il ne désirait que la paix. Son regard sombre cachait ce désire et son air meurtri montrait qu'il ne souhaitait sa souffrance à personne. C'était bien trop simple de deviner que ce petit souhaiterait la paix au point d'aller à l'encontre de ses convictions personnelles ou même de mourir !

J'appréciais ce petit, il me faisait rêver. Il était le partenaire que j'avais toujours cherché, l'homme qui m'aiderait dans mon idéal de paix, je le sentais. Avec lui je pouvais toucher du bout des doigts mes rêves ! Il était mon échelle qui m'emmenait aux cieux et j'étais le guide de cette échelle ! Je l'appréciais, oui,... Je l'appréciais, c'était un outil proche de la perfection !



Et voilà que la route recommençait à l'assaut d'une nouvelle destination où l'histoire continuerait et où on en apprendrait plus sur mes plans, attendez bande d'impatients, ça arrive !