Un livre, deux livres, trois livres... Tu recherchais dans ton bureau -celui du centre ville- la totalité des livres que tu avais emprunté à la grande bibliothèque du village. Tu estimais que tu en possédais une dizaine que tu n'avais pas encore pris le soin de les restituer. Cependant, bien que tu te montrais très méticuleux dans ton espace de travail et que tout étaient constamment en ordre, tu avais, malencontreusement, rangé les livres empruntés au milieu de ta propre bibliothèque personnelle. Bien évidemment, tu étais désormais incapable de te souvenir, quels livres étaient ta propriété et ceux du bien public. Alors, tu te retrouvais à perdre du temps en inspectant la première page de chacun d'entre eux, pour vérifier si celui-ci possédait le marquage de Konoha. Il te fallut bien une trentaine de minutes pour réunir, finalement, onze livres que tu allais de ce pas ramener à la bibliothèque.
Les bras chargés, tu parcourus les trois rues qui te séparaient du "temple du savoir". Tu profitas de cette courte promenade pour te recharger en vitamine, grâce au rayon de soleil qui venait caresser ta peau. La blancheur immaculée de ta tenue éblouissait quiconque s'attardait trop longtemps sur toi. Tes linges étaient constamment irréprochables et grands nombres se demandait comment tu faisais pour les entretenir de la sorte. La réalité était connue de peu. Tu étais un utilisateur de l'Hikijiton, alors, le tissu était pour toi une chose bien aisée à modeler selon tes envies. Cependant, tu avais ta propre marque de fabrique : une tunique d'un blanc pur et parfait. Tu t'estimais d'ailleurs, heureux de posséder un tel don, puisqu'au vu de tes autres affinités -car oui, tu en manipulais plusieurs il aurait été invraisemblable de conserver une tunique irréprochable durant tes séances d'entraînements matinales. Tous les matins, tu t'entraînais. À l'abri des regards évidemment. Rare était les Konohajin capables d'estimer ta puissance. Tu avais constamment œuvré à montrer le moins possible tes atouts. Tu avais toujours estimé que la connaissance était le pouvoir, alors, tu refusais que quiconque puisse user de cela contre toi.
Tu avais pénétré dans la bibliothèque et rendu ta pile de livres à l'homme qui travaillait ce jour-ci. Tu lui offris l'un de tes nombreux sourires, une manière simple de remercier un individu pour les services qu'ils rendaient. Mais également, car tu le trouvais à ton goût. Les hommes, tu les aimais, où tout du moins, tu trouvais leurs enveloppes charnelles belles et attrayantes. Cependant, tu ne t'imaginais coucher avec aucun d'entre eux. Ni homme, ni femme. Le sexe n'était à ton regard qu'une distraction qui rapprochait davantage l'humain de la bête.
Tu pris place à une table dans une partie quelque peu reculé de la bibliothèque. Bien évidemment, tu n'étais pas venu ici que dans l'unique but de restituer les livres empruntés. Tu avais aussi pour idée de passer une partie de ta journée à faire des recherches. Alors, tu avais arpenté les différentes allées, pleine de bouquins en tout genre, avant de jeter ton dévolu sur la thématique suivante: les affinités rares. Comme le nom l'indiquais, les livres qui traitaient le sujet ne courrait pas à tous les coins de rues et rare étaient ceux qui décrivaient en profondeur l'étendu de ces pouvoirs. Tu avais toujours été intrigué par les affinités, la raison même pour laquelle tu avais, et tu continuais, à passer tant de temps à malaxer ton chakra et de lui donner différentes formes.
Assis à ta table, plongé dans ta lecture, tu fis interrompu brusquement par un bruit sourd. Un homme venait de laisser bruyamment tomber sa pile de livres. Tu levas alors ton regard, quittant la page sur laquelle tu étais actuellement, pour découvrir un Kirishitan à la chevelure bleuté. Rapidement, celui-ci s'excusa du bruit occasionné. Alors, tu ne pus que l'accueillir avec un sourire.
« Hum... Il faut dire que vous avez regroupé une grande quantité de livre... »
Ton regard parcourut rapidement les titres.
« Vous vous intéressez donc aux différents clans qui peuplent le Yuukan ? »