Rencontre entre serpents

Le Hattori avait besoin de discuter avec quelques personnes en particulier. Une ou plusieurs à vrai dire, il ne le savait pas encore. Toujours est il que ses pas le menaient dans les ruelles sombres du quartier des plaisirs. Il se dirigeait vers un endroit qui le répugnait plus que tout. Un bordel. UN BORDEL! Lui devait se déplacer jusque dans une bordel pour voir un ou plusieurs membres du culte! Ces lieux étaient pour lui la lie de l’Empire. La honte de Kumo. C’était pas en se plongeant dans l’alcool et le sexe que l’Empire pourrait espérer reprendre ses conquêtes. La plupart des gens présents là bas, n’étaient même plus en capacité de se battre convenablement. Sa colère montait en lui alors qu’il se dirigeait vers le dit bordel en question.





Putain de parasite qui passait son temps à se prendre pour sa conscience… si ça ne tenait qu’à lui il aurait cramé tous ces bordels dans le quartier et les clients avec! Mais ça ne faisait pas partie de ses attributions. Il passa donc la porte et s’avança dans ce lieu où s’adonnaient des dizaines de clients à leurs plus bas instincts. C’était à gerber… il était beau l’avenir de Kumo tiens! Son regard jaune passa rapidement sur une orgie non loin avant de s’avancer un peu dans la pièce. Il n’était pas là en tant que client et comptait bien garder ses vêtements ce soir. Du regard il chercha les propriétaires des lieux qui ne seraient sans doute pas présents ici. Sans doute seraient ils dans un salon privé à l’étage ou ailleurs. Toujours est il qu’ils n’étaient pas en vue. Il attrapa une servante qui passait pour s’occuper du service.



Demanda t’il de son ton aimable habituel.



Il lui lâcha le bras la laissant aller chercher un des propriétaires avant d’aller s’appuyer contre un mur proche en croisant les bras profitant bien malgré lui de ce spectacle affligeant. Ça se voyait d’ailleurs aisément sur son visage…

Satoko et Miyu n’étant pas là, je me suis réfugier dans mon antre afin d’y placer les diverses objets que j’ai pu acheter à des contrebandiers mais en faisant bien motion que je ne voulais que des originaux. Le marché a été respecté et le prix aussi… Heureusement je suis assez économe. J’admire mes nouvelles acquisitions, des tableaux et des squelettes de serpents vieux de plusieurs siècles. C’est une collection bien particulière qui me fascinait et je comptais bien faire main mise sur la collection de Ashura.

J’étais bien au calme alors que j’entends frapper à ma porte. Je m’y rend de suite et je vois l’innocence de mes gardes le signaler que le Limier était ici et qu’il souhaite nous parler. Intriguant, ça faisait longtemps que je ne l’avais croisé… il ne vient jamais pour rien, je vais rester méfiant. Je prend la direction de l’entrée et j’y vois ce rude gaillard qui tire une tronche jusque parterre. Je m’approche de lui en le saluant.



Je nous amène dans une pièce privée ou le calme prendra place aux gémissements de ces êtres immondes copulants encore et encore.



Je fais signes au serviteurs de nous servir de quoi nous restaurer.

Au milieu des gémissements et des odeurs plutôt désagréables qui émanaient des lieux Hiroo attendait la venue d’un des tôliers qui ne se fit pas attendre. C’était déjà ça. Il détourna le regard de la scène qui se déroulait sous ses yeux pour le poser sur Fusamune, inclinant légèrement la tête en guise de salut.



Répond t’il avant de se décoller du mur pour le suivre jusqu’à une pièce plus calme et à son goût. Il se posa sur un des fauteuils posant ses mains sur ses cuisses.



Dit il en réponse à la dernière question. Concernant l’objet réel de sa venue, il était cordial. Toutefois il ne put s’empêcher de répondre sur un ton ferme.



A ces mots, Horoïchi fit son apparition afin de désamorcer la bombe avant qu’elle n’explose. Sortant de la cape du Hattori il inclina légèrement la tête.



Hiroo secoua légèrement la tête en soupirant.



Dit il. Mais ce n’était pas tout ce qui l’amenait en ce lieu pourrit qu’il préférait éviter comme la peste.



Il regarde le Hattori dans les yeux de son regard dur.



La peur d’une ancienne croyance qui referait surface… cela pourrait avoir des circonstances plutôt dramatiques sans doute…



Hiroo se tut a la suite de son laïus non sans envoyer une réponse acerbe à son parasite.



Le serpent s’enroule autour de son bras en sifflant.

Je laisse alors mon interlocuteur parler et le voir avoir un verre de saké. J’aimais sa franchise et je le comprend sur le fait de parler de cet endroit comme un fardeau plus qu’un boulot raisonnable vu notre statut.
Je ne disais rien mais je répond à son hôte.



Je répond ensuite au Limier.



Vient alors le cas Ashura… un vrai problème. C’est une brute sanguinaire qui se laisse totalement aller à ces pulsions et ses convictions le rendent de moins en moins humains. Il devient un véritable monstre que l’on ne peut presque pas contrôler. Il fallait cependant trouver une solution vis à vis de son cas.



Je vois le regard du Limier ce durcir et de mon côté, je souris à ces paroles car tout était déjà mis en place.



Je sens alors le faufiler Kaishi.



Il s’avance vers un socle avec toujours sa cigarette.



Je regarde Kaishi avec insistance avant de tourner mon regard vers le Limier.

Le Hattori récupéra son verre inclinant légèrement la tête envers la serveuse tout en écoutant d’une oreille distraite la première réponse de Fusamune. Une réponse surprenante selon lui. Mais soit. Il envoya son pouce en direction de la salle d’où il venait.



Dit il en descendant son verre d’une traite avant de le tendre à nouveau vers une serveuse. Quant a sa réponse sur Ashura ça ne le satisfaisait pas plus que ça non plus. Il était un problème certes, mais il avait aussi des qualités qui pourraient s’avérer utiles.



Il observe longuement le gracile et visiblement fragile Hattori face à lui.



A la suite des paroles du Hattori il se pencha en avant surpris appuyant ses avant bras sur ses genoux. Il pointa son index deux fois vers le sol.



Surprenant. Y’avait pas d’autres mots… il regarda tour à tour le serpent et Fusumane. Un plan il n’en avait pas. C’est bien pour ça qu’il était venu discuter ce soir.



Explique t’il.

Il avait un avis bien tranché, mais je ne pouvais pas lui donner tort.



J’écoute ensuite le limier sans broncher au sujet de Ashura… il avait la même descente que lui. Dans un sens, il se ressemble sauf qu’il a l’air bien plus futé que ce dernier. Il doit aussi me prendre pour un faible… c’est la seule chose qui peut les perdre.



Je souris ensuite à ses paroles.



Je pointe alors du doigt le limier… l’empêchant ainsi d’émettre le moindre son.



Je m’amuse de la situation tout en finissant mon thé.



J’arrête mon emprise afin qu’il puisse à nouveau parler. Je nous diriger vers les sous-sols obscures du Ahen… il y règne vraiment une ambiance pesante.



J’ouvre alors les portes du temple. Je l’avais encore changé. Le rendant imposant, gloire à notre culte avec des squelettes gigantesques de serpent que j’ai pu obtenir au marché noir. On pouvait y trouver de tout et même des serpents avaient élu domicile ici… et des hebis y sont mélangés.

Apres avoir reçu un nouveau verre de saké, il le bu plus tranquillement cette fois tout en écoutant le Hattori face à lui. Il était muselé c’était déjà ça. Du coup pourquoi se faire chier à essayer de le faire sortir?



Propose t’il en haussant les épaules. Après tout c’était toujours mieux que rien. Gareki s’était attendrit? Première nouvelle… surprenante même. Mais les faits étaient là. Il pointa ensuite son doigt sur Hiroo l’empêchant de parler. Il se mit à sourire. Pathétique… si un son avait pu sortir de sa bouche il l’aurait sans doute entendu rire. Invité à le suivre, il se leva de toute sa hauteur et sa stature avant de regarder Fusumane.



Autant mettre les choses au clair tout en gardant le sourire afin de ne pas non plus se montrer trop menaçant. Un simple avertissement sur le fait qu’il n’avait pas vraiment d’humour là dessus. Il le suivit ensuite dans les sous-sols. L’ambiance était plutôt glauque à vrai dire…



Répond t’il de façon réthorique avant de découvrir le temple. Il resta silencieux à observer un moment, s’avançant doucement dans ce lieu qui au final était vraiment très sympathique pour des initiés.



Dit il.

Il est un fait qu’enfermer, il est bien mieux mit la et qu’il ne sortira pas avant quelques années. Ça lui fera peut être les dents et ça le calmera si il finit par être libéré même si j’ai un gros doute vu le type de psychopathe qu’il est. Enfin, l’avenir nous le dira et il possède en effet pas mal de savoir dont nous aurons besoin à un moment donné.



Il ne savait pas que Ashura avait énormément d’argent et des contacts pour en donner aux gardiens. Enfin, le limier n’était pas très content de mon petit tour et il laisse échapper une petite menace. Je souris à cela.



Les gens n’ont plus d’humour de nos jours, quelle tristesse tout de même. J’en soupire de désarroi… il était en plus très moche, déjà ça c’était une épreuve pour loi et une agression mentale. Je pourrais lui coller une baigne comme il le dit si bien pour sa putride laideur dont même un rat s’enfuierait de dégoût.



Il admire ensuite le temple, il reflète le be beauté obscure que certains n’apprécient pas pour autant. En plus d’être moche il est grossier… ça va de paire comme Ashura, il n’a rien à lui envier.

Répond le Limier qui sourit à son tour à la réponse de Fusamune .



Dit il.



Il éclate d’un rire gras avant d’acquiescer. Il faudrait tout simplement que les conquêtes reprennent. Ainsi les Hattori pourraient peut être à nouveau montrer leur valeur sur les champs de bataille plutôt que leurs attributs dans les bordels…



Il laisse planer ses mots. Il espérait bien pouvoir s’attirer quelques petits avantages de la situation. Comme quand il avait ramené le Cafard à Kumo en vie. Il devait rester dans l’ombre au maximum en revanche. C’était bien là tout le défi pour lui… il gagnait à ne pas être connus…