Vivre dans la peur

Nous étions en milieu d'après-midi, le soleil était encore bien présent au dessus de nos têtes. Encore une journée de dure labeur que le soleil et la chaleur typique de la saison rendait plus pénible.

Depuis des décennies, mes parents et une petite poignée de rescapés de mon clan se sont établis dans ces plaines. Un lieu sous l'influence de Konoha où nous pouvions vivre un semblant de paix. Nous ne formions pas vraiment un village, mais plutôt une petite communauté de fermiers travaillant dur afin de garantir notre survie.
Avec le temps, nous avions pu sympathiser avec les véritables fermiers occupant ces terres avant nous. Bien évidemment, notre nom n'avait jamais été révélé, c'était plus sûr.
Pour ma part, étant né après la quasi extinction des miens, j'ai toujours vécu ici, entouré des miens et vivant dans une sorte de paix artificielle.
Pour moi, notre vie n'en est pas une. Obligés de se cacher, de cacher notre identité et de vivre dans la peur qu'un être mal intentionné vienne tout réduire à néant.
C'est dans cette mentalité que j'ai toujours grandi.
J'étais très dévoué envers les miens et dès mon plus jeune âge, je mis les mains à la pâte afin d'aider au mieux ma famille et mes semblables.

En parallèle de cette vie de paysan, je m'entrainais depuis maintenant 20 ans à l'art du katana. C'était pour moi un bon moyen de me défouler et de me vider l'esprit mais également un moyen de pouvoir défendre les miens si il le fallait, c'était la moindre des choses dans un monde ou règne la violence et la course au pouvoir.

C'est alors qu'un jour, vers mes 20 ans, je pris une décision qui allait dorénavant guider et donner un sens profond à mon existence : Je souhaitais parcourir le monde à la recherche d'un potentiel lieu épargné par toutes ces guerres et ces villages ninja n'existant que pour la violence et la suprématie.

Lorsque j'avais annoncé mon projet à ma famille et mes compagnons, tous avaient ri de moi, me prenant pour un fou idéaliste.
Je ne pense pas être un fou, mais sans un idéal et sans ambition de vivre dans un monde meilleur, à quoi bon vivre ?

Cependant, je ne savais vraiment pas par où commencer et les miens avaient cruellement besoin de main d'œuvre dans leurs tâches.
J'ai donc dû me résoudre à mettre ce rêve de côté pendant de nombreuses années.

Toutefois, nous entendions régulièrement des rumeurs venant des clans majeurs et des pays ninja nous entourant. Ceux-ci se livraient des affrontement sans merci et je craignais que nous nous retrouvions au milieu de tout ça une nouvelle fois.