Rihatsu par-ci, Uzumaki par-là...

Des semaines et des semaines que j’avais quitté Tekunoroji. Je ne sortais pas souvent des murs de la ville, et à dire vrai, la vie citadine me convenait parfaitement. J’étais partis en automne, sous une pluie battante, et l’arrivée de l’hiver n’arrangea rien. J’étais presque heureux de voir le désert se profiler face à moi. Jusqu’à ce que je commence à parcourir plusieurs kilomètre au milieu de celui-ci… Malgré l’hiver, la chaleur était insoutenable, et les quelques nuits que j’eus à y passer furent en revanche bien glaciales… Quoiqu’il en soit, je parvins finalement à atteindre Koya, et très vite, en suivant les indications que j’avais reçu par Mariko, je tâchais de me rendre dans les galeries souterraines, autrement appelées « Suna »… Mais pour cela, fallait-il encore les trouver. Je marchais alors, jusqu’au moment où je croisais la route de cette jeune femme aux cheveux rouges, mon intuition me disait qu’elle pourrait sûrement m’aider.



Dis-je en l’interpellant tout bonnement. Je vis immédiatement à son regard que j’avais frappé à la bonne porte. Le nom « Miwa » l’avait faite se retourner tout de suite. Je me doutais par ailleurs que la confiance ne s’établirait pas si facilement, c’est pourquoi je me permis de me présenter brièvement devant la jeune femme.



Si j’avais su que cette femme avait aidée Mariko quelques années auparavant… j’aurais été directement dans le vif du sujet ! Peu importe, j’espérais que mon charme naturel serait capable d’agir à ma place, je n’avais nullement l’envie d’argumenter pendant des heures pour avoir une chance de retrouver cette Rihatsu… Puis le temps m’était compté, je devais retourner à Tekunoroji au plus vite.

Un jour comme un autre se déroulait à Koya. Je passais la majorité de mes jours à prendre du bon temps, revenir ici n’avait pas été une si mauvaise idée. Si ce n’est la température extrêmement chaude des environs, cet endroit avait quelque chose de plaisant. Contrairement aux cités civiles, ici je pouvais boire jusqu’à être complètement saoule, et absolument personne ne me disait quoique ce soit. J’étais d’ailleurs tranquille, jusqu’à ce que ce blondinet m’interpelle…



Répondis-je froidement au jeune homme se présentant comme un Rihatsu. Il n’avait pas franchement la dégaine de ceux traînant ici, bien au contraire. J’avais même du mal à croire qu’il puisse s’agir du même clan. Mais ma rencontre avec Mariko m’aura de toute façon prouvée que leur clan à bien des facettes. Je pris donc sur moi de le croire à ce sujet…



Continuais-je en m’approchant de lui. Mon regard en disait long, il allait devoir se montrer plus convaincant que cela s’il voulait avoir une chance d’aller voir Miwa. Depuis notre blessure « commune », j’avais tendance à éviter son chemin. Je travaillais toujours pour elle de temps à autre, mais j’essayais de mettre cet attachement de côté. Chose plus facile à dire qu’à faire, mais j’avais agis de manière irresponsable en essayant de la sauver. Pourquoi étais-je capable de sacrifier ma vie pour celle d’une simple Rihatsu ? Ma sœur me féliciterait sûrement, mais moi j’avais cette furieuse envie de me taper sur le doigts.

Cela lui paraîtrait sans doute risible qu’une vieille femme ne demande à Miwa de venir à son chevet. Moi comme cette Uzumaki avions sûrement la même chose en tête « Est-ce que Miwa en à réellement quelque chose à faire ? » Je me contentais d’obéir en venant la chercher ici, mais j’avais mes à-priori sur la Rihatsu, comme sur toutes les autres personnes vivant dans le coin.



Elle avait sans doute déjà remarqué que les gens d’ici étaient souvent d’humeur… massacrante. Les récits que m’avait fait Mariko à ce sujet ne me laissais pas grand espoir concernant ceux qui avaient choisis de suivre Harumune. Mon clan avait bien des facettes, et celle-ci était sûrement la pire. Quoique, ceux travaillant pour le marché noir en tenaient une sacrée couche aussi… Au final, il n’y avait pas de Rihatsu « normal », cela dépendait surtout de nos activités…

Qu’en avais-je à faire de toute façon ? Il pourrait bien venir pour lui vendre des œufs que le résultat serait le même de toute façon. En revanche, j’étais étonnée de savoir que Miwa connaissait des gens si loin d’ici, elle qui paraissait tant attaché à ce foutu désert, je me demandais ce que quelqu’un de la ville pouvait bien lui vouloir en vérité. Qu’importe ma curiosité, ce n’était pas mes affaires…



Et ils pouvaient bien courir pour cela. De toute façon, je ne trouvais rien de plus dans ces galeries qu’à la surface. Des boulots bien payés il y en avait partout, même si je dois bien admettre que cela fait un long moment que je profitais, passant des journées et des soirées toutes plus folles que les autres. Ma blessure ne m’avait pas retiré l’envie de vivre, bien au contraire, cela m’avait rappelait ce que j’aimais par dessus tout.