Un long passage à vide..

Après quelques jours à l'extérieur de Konoha dans le cadre d'une nouvelle mission, je retourna finalement au village avec ce sentiment du devoir accompli.
Une nouvelle mission réussie sans accroc pour la Jonin.

Ces 2 dernières années furent un vrai ressourcement pour la jeune femme ayant choisi de délaisser son équipe de manière temporaire.

En effet car après notre première mission d'équipe se soldant par un échec que j'avais eu du mal à digérer, je fis une demande inhabituelle auprès de la Hokage afin de me détacher temporairement de cette équipe. Je ne me jugeais pas encore prête à en assumer la pleine responsabilité.

Auparavant, j'évoluais essentiellement seule.
Je m'étais probablement mis trop de pression quant à l'arrivée de ces jeunes Genin dans ma vie. Cette pression qui me fit perdre mes moyens au point de faire ce choix égoïste.
J'étais heureuse d'évoluer ainsi, mais je me sentais désormais réellement coupable d'avoir abandonnée ces 3 là.

J'étais perdue, comme réveillée après un rêve de 2 ans. Je ne savais pas si je devais retourner auprès de ces 3 là, si je devais confier définitivement leur enseignement à un autre ninja bien plus qualifié ou si je devais changer mon approche et revenir vers eux.

Tant de questionnement et aucune réponse ne venait à moi.

Ca faisait également un moment que je n'avais pas vu ma famille, mon frère. Quel genre de femme étais-je devenue ?

Une fois arrivée chez moi, je déposa mes affaires et m'allongea sur mon lit, fixant le plafond et me questionnant sur mon avenir.

Epuisée par ce séjour à l'extérieur, je ferma les yeux et m'endormi sans m'en rendre compte.

Un jeune homme accourut vers toi, le pantalon poussiéreux et le visage rougit par l'effort qu'il venait de faire. Il avait déboulé en trombe dans ton bureau et tentait tant bien que mal de faire une salutation respectueuse en s'inclinant sur l'avant. Tu l'accueillis d'un large sourire, tu connaissais la mission que tu lui avais assignée et tu savais ce que signifiait son arrivé si essoufflé. Elle était de retour.



Tu lui tendis quelques pièces qui représentaient son paiement pour la mission que tu lui avais accordé. Tu utilisais souvent les enfants pauvres du village pour quelques missions ou commission personnel. Cela n'était nullement par souci d'économie, mais simplement, car en agissant de la sorte, tu aidais les familles pauvres, en les rémunérant.

Tu quittas alors ton bureau, que tu fermas à triple tour. Ta sœur était revenue de mission, c'est ce que l'enfant était venu te dire. Tu l'avais embauché pour surveiller les portes du village et surveiller le retour d'Ishizu. Tu cherchais à la voir depuis plusieurs semaines, mais celle-ci se montrait bien occupée, tu avais donc dû utiliser les moyens fort.

Tu arrivas devant sa porte, discrètement, craignant que celle-ci ne fuît à ta présence pour une raison que tu ignorais. Tu décidas de tourner lentement la poignée de la part d'entrée, en espérant qu'elle ne soit nullement fermée à clef. La chance étant de ton côté, ce fut le cas, tu peux alors pénétrer sans le moindre bruit, tu te faufilas tel un cambrioleur dans sa maison et la cherchant dans toutes les pièces jusqu'à la trouver allongée sur son lit, en plein somme. Probablement fatigué, par la mission dont elle revenait, elle n'avait pas pris la peine de se changer avant de s'allonger sur son lit... Visiblement, toi et elle, n'aviez pas les mêmes soucis concernant l'hygiène et la propreté...

Ne souhaitant pas l'extirper de son sommeil, tu vins t'asseoir à même le sol. Tu souriais en la regardant, assoupis. C'était ta sœur, et tu la chérissais plus que tout. Cependant, tu savais que depuis un long moment désormais, elle vivait une période compliquée... La défaite de sa mission... Elle s'était faite distante... Trop distante, d'où la raison de ton procédé peut-être légèrement excessif, cependant, tu ne souhaitais pas la loupé cette fois-ci... Alors, tu restas assis là, à la fixer... Jusqu'à ce que finalement, toi aussi, tu finisses par t'endormir, la tête contre le mur.

Après un repos de courte durée, je me réveilla en sursaut. Je fus un peu surprise de m'être endormie de la sorte.
En tournant la tête vers la droite, je fis un bond en apercevant une silhouette assise dans ma chambre.
Je n'étais pas encore complètement réveillée et je mis quelques secondes avant de reconnaître cet individu.
Takehiko ?? Que faisait mon grand frère ici ?
Le revoir après si longtemps me rendit confuse. Toutefois, je comptais aller le voir de moi même une fois reposée. Sa présence à mes côtés me manquais terriblement et j'avais bien besoin de lui afin de m'aider à me remettre vraiment sur pied.

Je me leva donc de mon lit et vint m'accroupir en face de lui avant de lui secouer légèrement l'épaule dans le but de le réveiller.

Une fois ses yeux entrouvert, je le pris instantanément dans mes bras. Je m'en voulais de l'avoir délaissé ces derniers temps et le fait qu'il soit venu de lui même à ma rencontre était loin d'être insignifiant pour moi.



Une fois l'étreinte fraternelle terminée, je m'assit sur mon lit tout en lui faisant signe de venir s'y assoir également.

Une main sur l'épaule t'extirpa de tes songes. Un légère caresse qui te réveillait en douceur. Tu ignorais combien de temps, tu t'étais assoupi, quelques minutes, quelques heures ? Tu étais incapable de le savoir. Cependant, quelle ne fut pas ta joie lorsque devant ton visage, se trouvait celui de ta sœur. Instinctivement, vous vous preniez mutuellement dans les bras. Une étreinte fraternelle qui t'avait manqué. Ishizu était ta sœur, tu affectionnais particulièrement ce lien familial, d'autant plus que tu étais son aîné de trois années et avais rapidement ressentit le besoin de la mettre à l'abri du danger. Bien évidemment, cela était en réalité bien impossible, elle avait emprunté le chemin militaire, certes, toi aussi, mais ton investissement était moindre au vu des affaires que tu gérais au sein du village. Chaque membre de ta famille était à tes yeux un joyau qu'il fallait préserver. Ils avaient été, d'ailleurs, une de tes motivations pour t'enrichir. Cette envie de leur offrir tout ce qu'il désirait, bien qu'évidemment, votre père vous avait déjà mis à l'abri du danger, des années auparavant...



Tu avais murmuré ses mots à son oreille. Bien évidemment, tu évitais de respirer profondément par le nez à cet instant. Après tout, elle revenait d'une mission longue de plusieurs jours et ses vêtements trahissaient le manque d'hygiène de ces derniers jours.
Votre étreinte terminée, elle partit s'asseoir sur son lit, et d'un signe de main t'invita à la rejoindre. Alors, tu te redressas du sol afin de lui faire face. Tu exécutas un unique mudra et vint poser ta main sur l'épaule de ta sœur. Alors, ses vêtements sales reprirent une couleur intacte, propre et immaculée. Tu laissais entrevoir tes dents au travers d'un sourire qui en disait long.
Enfin, tu vins t'asseoir à ses côtés. Le dos droit, ton regard plongé dans le sien. Tu allais répondre à sa question.



Tu disais cela d'une voix sérieuse, malgré le fait que ton visage trahissait la joie que tu ressentais en cet instant.

Une fois assise, prête à démarrer cette discussion fatidique, Takehiko prit soin de remettre mes vêtements en état à l'aide d'une simple technique.
D'un regard un peu surpris, j'observa mes vêtements retrouver un aspect bien plus convenable.



Ainsi donc, je me faisais épier par un enfant à la solde de mon frère ? A vrai dire, ça ne m'étonnes pas tant que ça. Je ne pouvais qu'apprécier les efforts fournis par Takehiko afin de pouvoir me croiser.



Suite à ces paroles, mon ton jovial dû à mes retrouvailles avec mon frère se transforma en un ton bien plus sérieux.



Je mis ma main sur mon visage et me frotta les yeux, ceci traduisant autant une fatigue physique due à ma mission que mentale qui quant à elle était due à mes questionnements moraux.



Je me tourna ensuite vers lui et tout en le fixant dans les yeux, le regard criant à l'aide je lui demanda.

Tu souriais toujours à ta sœur. A la fois à cause de la joie des retrouvaille. Mais également pour cacher l'inquiétude que tu avait pour cette dernière. Les changement soudaine n'était jamais bon signe et tu l'invitais du regard à ce confier à toi. Evidemment, elle disait venir te voir dans tout les cas. Mais tu doutais quand même de la véracité de ces paroles. Après tout, elle n'était pas venue plus tôt. Te contraignant à missionner à enfant pour surveiller les aller et venue au village dans l'espoir de l'apercevoir. Sans un mots, tu écouta le récit quand au mésaventure. Le choix de former la jeune génération n'était pas anodin.

Evidemment, Ishizu ignorait très probablement ce qu'était devenue les jeunes poussin que le village lui avait confié. Un heureux hasard m'avais mis sur le chemin de l'un d'elle. Ironie du sort ou coup de chance, tu n'était pas fixé sur l'idée. Tu ne manquerai pas de l'en informée, mais tu devait d'abord t'occuper du désarroi qui la frappé. Difficile d'aider autrui s'y l'on ai incapable d'aider sa propre famille.


Toujours souriant, tu soutenait son regard avec bien plus de sérieux, tout en étant remplis de compassion. Ce n'était certainement pas les mots que t'a sœur espérait. Tu le savais. Pourtant, tu vint placer ta main sur son épaule en guise de réconfort.



Tu mis alors fin à ce "contact", sans pour autant laisser le temps à cette dernière de répondre.

J'écouta la réponse de Takehiko avec grande attention. Je me mis d'ailleurs à penser que je plaçais trop d'espoir en sa réponse.

La main posée sur mon épaule, mon frère me fit un discours presque plus impactant pour moi qu'un simple avis tranché.
Pourquoi ai-je pris ces 3 là sous ma responsabilité ? La réponse me semblait évidente et tout en la prononçant, je réalisa quelque chose.



J'étais en effet bien plus à l'aise seule, cependant, la nouvelle génération reste bien plus importante que mes performances personnelles. Je ne suis pas éternelle et il est de mon devoir de préserver cet amour pour Konoha aux jeunes pousses de notre village.

Avant même que je puisse poursuivre mon monologue, Takehiko prit une nouvelle fois la parole.
Il avait donc pris Sora sous son aile. J'étais un peu soulagée de l'entendre tant ma confiance en lui était grande.



Toutefois, le cas de Mai et Harunobu me préoccupais.



J'étais désormais pleine de culpabilité tout en prononçant ces mots.

Suite à ces paroles, je me leva également de mon lit, faisant face à mon frère.
Il ne le savait pas encore, mais je venais de prendre une décision. Une action dont je ne connaissais pas encore la finalité mais que je souhaitais tout de même effectuer.



Bien entendu, ma décision était prise, toutefois, j'attendais de Takehiko de venir me conforter dans mon idée.

Alors que ta sœur se levait, tu la regarda fixement avant dans faire de même. Tu avait mis beaucoup en œuvre afin d'avoir ce petite tête-à-tête familiale. Malheureusement, tes obligation personnelle limitait à grande pompe le peu de temps que tu pouvais t'accorder. De plus, tu la savait toi même très occupée et cette discutions devait sans doute la motiver à prendre du temps pour réparé ces tord.



Ta jeune disciple Chikara ne semblait pas avoir une haute estime du Kitto qui était son partenaire. Bien qu'elle t'avait déjà signifiait être embêtait par la possible dissolution de cette équipe. Raison pour laquelle tu n'était pas un vrai "sensei", mais un simple menteur pour l'aider à développer son talent pour les affinité de chakra.


Alors, sans prévenir, tu vint offrir une accolade à ta sœur. Bien que pas forcément inhabituelle entre vous. Cette marque d'affection signifiait grandement que tu devait t'éclipser.


Tu ne savait évidemment pas comment les élèves d'Ishizu réagirait à une telle proposition. Tu ne pouvait cependant qu'espérer une issus heureuse à cette dernière. Une fois les dernières parole dite, tu ne tarderais pas à retourner à la gestion de ton entreprise.

Les paroles de Takehiko avaient toujours eu un fort impact sur moi. Il parlait avec calme et discernement, tout l'inverse de moi qui n'étais qu'une tête brulée se laissant souvent envahir par ses émotions.

Lorsqu'il me partagea ses informations quant à mes anciens disciples, je ne pu m'empêcher de le regarder d'un air particulièrement concernée et inquiète. Je ne souhaitais que leur bien et leur épanouissement dans leurs voie de shinobi.



Sur de nouvelles paroles pleines de sagesse, Takehoko me fis une accolade d'apparence assez formelle mais si significative pour moi. Celle-ci annonçait un renouveau chez moi, un nouveau départ que j'espérais bien plus positif et productif tant pour moi que les personnes à ma charge.

Suite à cela, mon frère, pris par l'appel des affaires du couper court à notre échange. Après tout, il avait beaucoup de responsabilités dans ce village. Un poste assez important impliquant une quantité de travail colossal.