Une mémoire à scruter

La fraicheur de la nuit était rassurante pour ceux qui pouvaient se réchauffer, mais ce n'était pas exactement aussi simple pour Uzumaki Shimazu... Malheureusement, sa nuit débutait tout juste et il n'allait pas voir en voir la fin avant plusieurs heures. Fatigué et agacé, il parcourait le chemin séparant le bureau de la Hokage et la zone militaire avec une certaine lassitude... Il se mit à parler seul :


Durant cette pénible journée, l'homme avait eu l'occasion de rencontrer de nombreuses personnes, mais il retenait surtout les dires de la jeune et belle Uzumaki Kanashisa...


N'était-ce qu'une impression de la jeune femme ? Shimazu en savait bien plus que de nombreux Uzumaki et il était en connaissance du plus grand secret du village de la feuille... Kanashisa n'était pas qu'une simple membre du clan des roux... Elle disposait d'un pouvoir unique... Un pouvoir lui permettant de voir des choses... Pour cette unique raison, Shimazu souhaitait réellement confirmer si cette capacité était bien fonctionnelle ou non... Tout comme le clan Tama, les Uzumaki étaient liés à la mort. Bien que le lien n'était pas exactement le même, mais cette seule réalité permettait au ninja de croire aux dires de Kanashisa.

L'homme finit par débarquer au centre de police du village et il rejoignit alors la belle blonde qui était sûrement en train de se préparer.

Ma journée au commissariat avait été banale, comme la plupart des journées depuis que la paix c'était installé au sein du village. Ma nuit cependant allait être un peu plus agité que les dernières nuit de ma vie, c'était ce soir que j'allais utiliser mes talents pour essayer de faire sortir ce qui détruisait l'esprit de la jeune Gaikotsu. J'avais préparé une salle au sous-sol du commisaria, totalement vide, juste quatre mur et un plafond, c'est ici que tout allait se passer, puis j'avais passé ma journée à méditer au milieu de la pièce.

L'heure arrivé, et je sortais de ma méditation pour rejoindre Uzumaki Shimazu. Je ne l'attendais pas longtemps, et d'après ses dires nous allions rapidement pouvoir commencer.



Je conduisais alors l'homme dans la pièce neutre que j'avais préparé, c'est également là que Gaikotsu Akiko allait être ammené dans peu de temps.



Je savais que les Uzumaki pouvaient faire ça, et que Shimazu était suffisamment doué pour le faire.

Akiko s'exprimait au garde avec une certaine crainte, elle n'aimait pas être enfermée de la sorte. Bien qu'elle était toujours en accord avec le fait de faire quelque chose, elle commençait sérieusement à se lasser de cette situation. Lorsqu'elle fut conviée à changer de salle, elle se mit à sourire... La journée était-elle en train de se terminer ? Allait-elle pouvoir reprendre sa vie ? Cette erreur pouvait-elle être oubliée ? Au fond d'elle, elle espérait que le Kitto ne dirait rien et qu'une enquête ne l'oblige pas à avouer l'utilisation du pouvoir Gaikotsu... Akiko comprenait dorénavant l'importance d'une telle révélation... Cette marque sur son dos était un maléfice si grand qu'elle ne pourrait jamais vivre comme n'importe qui... Elle doutait d'elle... Les autres doutaient d'elle... Serait-ce la vérité ?

Quelques minutes plus tard, elle fut menée à une pièce étrange et étrangement petite. Shimazu était là et une blonde semblait l'accompagner. Elle avala sa salive, elle s'imaginait déjà être tombée dans un piège d'un chef du clan Uzumaki sombre et malsain... Celui-ci se mit à sourire et lui fit signe de se positionner.


Le roux fit signe à la jeune fille de s'asseoir, chose qu'elle ne tarda pas à faire.

La jeune fille venait d'arriver, les choses sérieuses allaient commencer. Je laissais Shimazu s'occuper de toute la partie blabla et explication, et je continuais de me concentrer. Alors que la jeune fille venait de s'assoir en tailleurs au sol, au milieu de cette salle totalement vide de ses meubles, je vins m'approcher d'elle pour dire.



Et cela me plaisait par contre, j'avais toujours pris un certain plaisir à faire mal, ce qui avait fait de moi une personne de qualité dans mes interrogatoires, chose que je faisais encore fréquemment. D'habitude je me fichais de voir les personnes entre mes mains ressortir avec l'esprit totalement détruit, il fallait que je fasse plus attention avec cette jeune fille.



Mes pupilles se mirent alors à briller, j'allais user de toute ma puissance en genjutsu durant cette entrevue. Plusieurs mundras, et j'allais faire ressurgir un moment désagréable de sa vie... Il était rare de tout de suite tomber sur le souvenir recherché, la nuit risquait d'être longue et éprouvante...



Le genjutsu devait déjà faire effet alors que je finissais ma phrase...

La jeune femme n'eut pas le temps de répondre qu'elle fut immédiatement projetée dans sa propre histoire. Elle se mit à observer ses mains, elles étaient si petites.


Sa voix ? Elle n'était plus la même ? Akiko ne comprenait pas, ne devrait-elle pas simplement revivre son passé. La jeune fille était au milieu d'un énorme couloir, elle se mit à marcher avec une certaine crainte.


Soudainement, elle se mit à entendre une voix... Elle ne pouvait pas l'oublier, c'était celle de sa mère chantonnant cette berceuse qu'elle connaissait tant. Elle se mit à regarder sur sa droite et s'observa alors en train de pleurer dans son berceau... Sa mère était floue... Drôle de mauvais souvenir... Soudainement, un énième bruit plus important que les autres déconcentra cette dernière. La jeune fille se tourna.


Une ombre se mit à courir dans le couloir, une gouttelette vint parcourir le dos de la Gaikotsu. Elle se souvenait de ce jour et du jeu malicieux de sa soeur si moqueuse...


Tetsuko !? Akiko se mit à courir vers une ouverture ronde un peu plus loin pour ensuite y poser un pied en ouvrant grand ses yeux :


C'était sa rencontre avec Tetsuko... Elle s'en souvenait parfaitement. Elle ne pouvait nullement oublier ce jour. C'était impossible. Elle observait son amie avec une certaine nostalgie, cette époque était finalement si lointaine. Soudainement, une ombre bien étrange se dressa derrière la belle rousse et se mit à la soulever par sa chevelure. La meilleure amie de la Gaikotsu se mit à crier. Akiko tenta de s'approcher, mais un mur invisible l'arrêta. Elle cria :


Elle se mit à frapper sur le mur invisible et se mit à pleurer.


Soudainement, le mur se brisa et Akiko devina l'identité cachée par cette silhouette... Elle était incapable de le prononcer... C'était Masaru sans l'être... C'était elle-même sans l'être véritablement.. Le sol se brisa, la Gaikotsu tomba dans le vide pour finalement tomber sur un sol toujours noirâtre. Elle se mit à taper le sol à l'aide se s deux poings.


Elle inspira puis expira. Pour ensuite se lever et faire face à ce qu'elle ne souhaitait nullement voir... Soudainement, elle s'aperçut face à cet homme qu'elle redoutait tant... Elle se mit à dire :


Soudainement, une tête se mit à rouler à ses pieds. Elle se retrouva face à son propre visage d'adulte :


La jeune fille se tourna et se mit à courir dans les ténèbres infinis de son esprit.


Soudainement, une main se présenta à la jeune fille et elle fut bouche bée face à ce type qu'elle détestait tant.





Soudainement, elle vit alors une armée de squelettes qui se mirent à déchiqueter la pauvre Minashigo rencontrée lors de sa dernière mission... Son visage ensanglantée et sa mâchoire dénudée de sa chaire, cette dernière se mit à dire :


Tandis qu'elle était agitée, mais silencieuse dans le monde réel, elle se mit soudainement à beugler en se réveillant :

Déçu de ne pas avoir la visibilité sur les souvenirs de la victime, l'homme du clan Uzumaki se mit à attendre en faisant les cents pas. Agacé, il répéta à de nombreuses reprises :


Il ne maîtrisait nullement le Genjutsu et bien qu'il était doué pour y résister, il n'y comprenait pas grand chose... Après de nombreuses minutes, la jeune fille finit par beugler. Shimazu s'approcha de cette dernière et se mit à toucher son front :


L'homme craignait d'avoir fait une bêtise en lui rappelant des souvenirs. La jeune femme observait le mur face à elle sans réellement exprimer la moindre chose.

Les Uzumaki... Quelle faiblesse d'esprit dans ce clan, la jeune Gaikotsu était sans doute arrivé au bout de ce qu'elle pouvait supporté après de longues, très longues minutes de sondage. Mais c'est le Uzumadono qui ne parvint pas à rester en place, je dis alors avec un ton légèrement autoritaire malgré mon rang hiérarchique inférieur.



Je mis ma main sur l'épaule de Shimazu pour le ramener doucement vers moi, et l'éloigner de Akiko, il ne devait surtout pas lui faire perdre le fil de ses pensées, lui faire perdre le souvenir dont nous avions besoin si jamais il avait déjà surgit.



Bien sûr c'était à moitié vrai, mais lui dire "dit nous tes plus sombre secret qu'on les répètes à ta mère et au gouvernement de Konoha" cela n'allait sans doute pas être beaucoup plus efficace...

Shimazu était bien trop préoccupé par la jeune fille pour réellement noter l'insubordination de la Chikara. Akiko reprenait ses esprits peu à peu tandis qu'elle tremblait comme une feuille sous l'emprise constant du vent. Elle avait l'impression d'être au centre d'un épais brouillard et de n'apercevoir son entourage comme quelque chose de lointain. Les voix étaient semblables à ceux entendus lorsque la jeune fille s'isolait sous l'eau de sa baignoire. Bien qu'elle comprenait parfaitement les dires de son interlocutrice, elle prit un certain temps avant de réellement répondre.


Du sang se mit à sortir de la bouche de la jeune fille. Son regard se transforma soudainement, elle se leva et s'approcha de la blonde.


Elle s'effondra. Les genoux au sol, elle continua :


Shimazu ne savait guère quoi répondre... Disait-elle la vérité ? Shirona pouvait-elle l'éclairer sur la vérité ?

Je du retenir un petit sourire de satisfaction en voyant cette jeune femme souffrir de la sorte. Cela aurait été trop déplacé, et je me devais de réfréner mes pulsions sadique pour continuer à pouvoir vivre en société à Konoha. Elle était totalement chamboulé, son subconscient lui avait sans doute joué des tours en remplaçant certain souvenir... Ou peut-être que quelqu'un lui en avait greffé de nouveaux, un utilisateur du genjutsu aurait pu aisément faire cela.



Il n'y avait malheureusement aucune solution miracle à cela, et encore moins de moyen de discerner le vrais du faux, que ce soit pour Akiko ou pour moi. Aucune solution n'allant pas à l'encontre des principes de Konoha et des droits de cette jeune femme n'était possible.



Autant dire qu'il y avait peu de chance que cela se fasse.

Shimazu disait cela sans réellement y croire. La jeune fille était dans une situation complexe et il allait être plus que difficile de l'envoyer en mission dans de telles conditions... Temporairement, Akiko allait devoir rester au village... Bien que le résultat suite à ce Genjutsu était inquiétant, il n'était pas une forme de réponse suffisante pour expliquer le comportement de la Gaikotsu. Obéissait-elle à Sugishi ou à Masaru lorsqu'elle attaquait à Kanashisa ? Si tel était le cas, cette jeune fille était incontrôlable... Elle devait être mise à pied...

Shimazu prit sur lui afin de sourire.


La jeune fille était trop fatiguée pour réellement répondre. L'homme lui fit signe qu'il était l'heure de rentrer, elle le suivit alors. Avant de la laisser et après une rapide séquence émotion entre la fille et sa mère, Shimazu termina la discussion par quelques mots encourageants.


Cette vérité n'était malheureusement pas aussi simple...