Compromis et difficultés

La jeune Konohajin qui accompagnait l'Okasan jusqu'au bureau du Hokage restait quelques peu muette. Sûrement, elle n'avait pas du apprécié le manque de respect des coéquipiers de Kazuko. Le pas un peu pressant, la jeune femme à la chevelure rose n'en pouvait plus de porter les quinze kilos sur son dos, mais digne et fidèle à elle-même, elle ne montrait rien. Partager entre divers sentiments suite aux évènements, quelques gouttes perlaient sur le front de la Miwaku qu'elle vint essuyer délicatement à l'aide d'un mouchoir de tissu coincé dans sa ceinture. Seul le claquement des guettas qu'elle portait se faisait entendre dans le couloir et bientôt, bientôt elle arrivait devant la porte tant redoutée. La demoiselle qui l'accompagnait, annonçait son arriver en toquant à la porte.

D'une gestuelle parfaitement interprétée, l'Okasan s'inclinait face à sa guide.


Puis, la porte s'ouvrait laissant apparaître l'Hokage assis sur la chaise de son bureau. Kazuko entrait d'un pas gracieux comme une ballerine effectuant sa première danse. Cette fois-ci, la jeune femme effectuait une révérence courtoise avant de prendre la parole.

Le moment était là, l'instant redouté était là, la porte s'ouvrit et en face de moi se trouvait Kazuko. La jeune femme fraîchement devenu Okasan lors de notre dernière rencontre semblait avoir pris en assurance depuis ce temps là. La Kittodono était là, mais malheureusement elle n'avait pas sa place dans ce début d'entretiens.



C'était un ordre pas une réclamation, je gardais mon air sévère le temps que la jeune femme nous laisse seul. Puis une fois la porte fermée, mon visage se détendait et je fis un large sourire à la Okasan.



Parlons en, depuis la dernière fois, j'avais retrouvé mon poste, j'avais tué Borodari, et elle était devenu une Okasan très influente. J'allais avoir avec elle une première conversation entre être humain et non entre représentant de l'autorité de leurs villages respectifs.



Je lui faisais alors signe de s'assoir alors que moi même j'allais m'assoir derrière mon bureau.



Mon visage devenais plus grave, j'allais entrer directement dans le vif du sujet.



Je prenais mon temps avant de lui dire.



Le thème de notre discussion était posé, j'avais tenté d'être amical au début, et la réponse de Kazuko allait rapidement mettre en place la suite du débat.

L'atmosphère pouvait enfin se détendre un peu. Après avoir congédié l'un des Dono du village Kimino-sama affichait son plus beau sourire, ce qui fit sourire la jeune femme à son tour.




Ajouta-t-elle d'un air taquin.


Ses paroles étaient sincères. Kazuko n'avait rien contre leur "ennemi" et revoir cet homme lui rappelait de bons souvenirs durant leur repas à l'auberge. Puis, le dialogue continuait et la réflexion du rouquin laissait échapper un petit rire amusé à la femme.




Son regard ne lâchait celui de Kimino et elle agitait volontairement son éventail pour surenchérir la mimique du "je vais rougir". Le voyage l'avait stressé, elle pouvait bien se permettre d'user d'un peu d'humour. Mais trêve de plaisanterie, la Miwaku était là pour parler affaire. Elle prit place lorsque l'Hokage l'invitait à s'attabler en face de lui.


Son air devint soudainement plus sérieux et sa concentration se portait uniquement sur les mots du chef du village de la feuille. Aux premiers mots, le visage de l'homme devint plus grave, plus sombre... Puis, le choque de savoir que sa cadette était réellement ici. D'un air songeuse l'Okasan se perdit dans ses pensées...




Baissant les yeux.


Du remord ? Bien plus que le reste du Yuukan ne pouvait l'imaginer. Kazuko n'était pas du genre à tourner autour du pot et sa franchise finissait enfin par sortir de sa bouche.




Bien évidemment, la sainte vierge espérait que sa petite soeur rentre avec elle, mais elle avait eu cette vision de leur séparation...

Je me l'étais déjà dit, la Okasan n'allais pas à l'encontre de sa réputation à propos de sa beauté, heureusement que j'avais abandonné mes anciens démons, sinon cela aurait pu jouer en ma défaveur durant cet entretien. Nous avions pu commencer cet entretien avec un côté beaucoup plus humain, Borodari aura au moins servi à créer une bonne entente entre deux membres de villages différents.



Kohana avait sa place à Konoha, comme toutes les âmes égaré du Yukan qui n'ont pas commis d'atrocités. L'inquiétude d'une soeur avait pris la place de la porté diplomatique de cet entretien, exactement comme je l'avais prévu.



Je montrais donc à Kazuko que je n'avais pas fait tout cela pour la diplomatie avec Kumo, mais pour lui rendre se service...

Kazuko avait envie de pleurer et ne comprenait guère le comportement de sa jeune soeur. Si celle-ci décidait de rester ici, elle ne pourrait plus rien faire pour elle désormais. Partagée entre la joie de pouvoir la revoir et la tristesse de peut-être lui dire au revoir pour un temps indéfini...




Les mots d'Asae ne cessait de résonner dans la tête de la Miwaku.



Et elle était déterminée à ce que son clan soit celui que les Okasan précédentes soient. Tout se jouait maintenant pour elle, car Shizua était la dirigeante officielle de Kumo... Sous ses airs de femme fragile c'était bien elle qui pouvait cracher le venin le plus meurtrier.


Et bien plus encore ! Cette échange pouvait avoir une répercussion catastrophique sur le clan Miwaku qui serait pointé du doigt pour des motifs de "trahisons" ou de clan "inutile". Et de ce fait l'Okasan envisageait même le pire des scénarios... Du moins, elle avait vu dans ses visions et dans de nombreux cauchemars. Elle craignait à la fois pour la vie de sa sœur, pour l'honore des Miwaku, une éventuelle guerre, mais surtout... Surtout ! Se retrouver impuissante face à un désastre futur.

La Okasan marquait un point, mais c'était un point que j'avais bien sûr déjà dans les paramètres de mon plan, une guerre avec Kumo ne me faisait pas peur, en tout cas pas si mes capacités revenaient à cent pourcent, mais surtout, je n'allais pas plié devant l'empire, ce serait une forme de faiblesse, de peur et Konoha n'avait pas peur de Kumo.



Il vallait mieux se préparer à la guerre, que d'attendre naïvement que l'ennemi se calme. Car oui Kumo était l'ennemi dans mon esprit et il l'avait toujours était. Bien sûr j'avais eu ses quelques années où ma concentration était allé en faveur de Gekido, mais je n'avais jamais perdu de vue le problème Hattori...



Une manière polie de dire à Kumo de dégager d'ici sans délai...

Sur ces mots, l'Hokage semblait pressé de chasser Kazuko de son bureau. Lui qui disait vouloir régler les choses le plus humainement possible en oubliait presque la politesse diplomatique à l'égard de la Okasan. Elle n'était pas ici pour semer le chaos, mais calmer le jeu et surtout récupérer sa sœur. Elle espérait au moins pouvoir la revoir, car elle savait que cette rencontre serait probablement la dernière...




Kazuko restait toujours poli, sage et aimable. Les conseils qu'elle donnait plutôt était une mise en garde dans l'intérêt de l'Uzumaki et non le sien. La seule chose qu'elle voulait était un avenir bien meilleur pour sa cadette.

Je me retenu d'avoir l'air énervé quand la Okasan me parlait de mes hommes, une chose était sur, il allait y avoir des punitions suite à cela. Puis elle me demandait de voir sa soeur, c'était naturel que j'accepte en sachant que c'était moi qui lui avait proposé. Mais ce n'était pas moi qui me déplacerai pour l'emmener.



Alors je parlais un peu plus fort pour que l'on puisse m'entendre à l'extérieur, et je dis.



Comme à son habitude, le chunin ne me dit pas attendre, il était de confiance, et Gokoro ne tarissait pas d'éloges à son propos.



Je me levais alors, c'était sans doute la dernière fois aujourd'hui que je donnais de mon temps pour elle.



Puis je fis signe de la tête à Seishiro d'emmener la Okasan...

Peu de temps après que la Okasan fût entré dans le bureau du Hokage, Uzumaki Kimino, j'était venue m'adossé contre la porte, les bras croisées. Le village était particulièrement en alerte avec la venue de l'émissaire de Kumo. Ce n'était pas la première fois qu'un dignitaire kumo-jin venait au village. Mais c'était généralement de mauvais augure quand l'empire s'intéresse à un autre village. Les interaction entre nos deux village étant particulièrement rare à ma connaissance. La dernière devait daté du triste régime du démon Uzumaki Gekido.
Lorsque j'entendis mon prénom, je ne me fît pas prier pour rentrer sans le moindre geste superflu et en m'inclinant légèrement comme le voulait la procédure à l'égare d'un supérieur. J'en fît de même à l'égare de notre "invitée" Kumo-jin.


Je n'avait que de vague connaissance sur Kumo. Ce que l'on en disait essentiellement. Les Miwaku était certainement plus les larbin des Hattori qu'autre chose. Même si la femme présente aujourd'hui avait bien plus d'importance en tant que diplomate. Elle n'empêcherais certainement pas l'empire de marché jusqu'à nous s'il le désirais, mais elle pouvait facilement accélérer les choses également.


Les ordres était clair. Evidemment, nous n'allons pas faire le tour du propriétaire à l'Okasan. Il n'y avait pas besoin de le préciser. On m'avait déjà informé de l'emplacement de la jeune Kohana. Une mission totalement dans mes cordes pour une fois.


Je me montrais un minimum courtois envers cette dernière, l'invitant à quitter le bureau sans plus attendre afin de nous mettre en route sans perdre une minute. Ayant moi-même des sœur. Je me doutais que cette dernière souhaitait voir la sienne rapidement avant de se reposer de son long périple. Il ne tarderais pas à reprendre.

Alors à sa demande un homme fit son apparition. Seishiro forçait-il de sa voix pour se faire entendre. Le ténébreux s'avançait dans la pièce s'inclinant poliment et en guise de réponse Kazuko en faisait de même avec un signe de la tête. Gracieusement l'Okasan se levait de sa chaise avant d'effectuer la... Elle ne sait plus la combientième courbette de la journée.




Ajouta-t-elle une dernière fois avant d'adresser un sourire à L'Uzumaki, puis au Chikara qui allait l'accompagner. D'ailleurs, au moment où l'homme s'apprêtait à prendre la marche, l'Okasan vint gentiment lui prendre le bras.


Elle ne souhaitait aucunement que son action soit mal prise, mais porter quinze kilos de Kimono sur le dos commençait sincèrement à être fatiguant pour elle. De sa main libre, elle déploya son éventail pour se rafraichir un peu.


Lâchait-elle finalement pour que son guide puisse l'amener à sa sœur... Elle craignait fortement les retrouvailles, mais Kazuko n'avait d'autres choix pour tenter de réparer les choses brisées du passé.

Sans dire mots, j'écoutais d'une oreille attentive la fin de cette tête à tête diplomatique. Le pouvoir clanique des Miwaku était empli de mystère quand a son explication. Je n'avais aucune idée de ce que c'était et j'espérais que ce ne soit pas porteur de mauvais présage. Déjà que les kumo-jin venait à Konoha...

Restituant un léger sourire a l'okasan pour répondre au sien, je fut surpris de son mouvement sans pour autant la repousser sur ce le moment. Elle n'allais certainement rien tenter en plein milieu de Konoha et devant l'hokage roux . Elle n'était pas folle a ce point.


Ce n'est pas le mieux pour ce défendre d'une tentative d'assassinat. Mais devrais-je la craindre? Je ne savais pas ce qui signifiais que je garder un œil sur la demoiselle alors que nous nous mîmes en route d'un pas tranquille. Il n'était pas question de lui faire la visite du village. Nous allions prendre le chemin le plus rapide jusqu'à elle. De toute façon, les ANBU avais déjà décidé l'itinéraire. Je n'avais qu'à le respecter