Qui es-tu ?

Les mômes ne mettaient que quelques secondes à sortir de la classe après que la sonnerie retentissait dans un brouhaha que je ne pouvais plus supporter en cette fin de journée. Je soupirais après que tous soient partis et je pouvais enfin me prélasser. Enfin... C'était ce que je pensais, car mes pensées m'entrainaient à nouveau sur cette drôle de femme à la fin de l'hiver. Et cette lettre. Il n'y avait qu'une personne qui écrivait ainsi...

Ce n'est pas le moment de penser mon vieux ! Tu as encore des dossiers à faire et des comptes rendus à rendre au bureau des profs. Alors, je m'installais à mon bureau et commençait à noter les devoirs écrits de la journée. Certains avaient un excellent niveau et méritaient d'aller très loin dans leur carrière tandis que d'autres...


Encore cette même écriture ! Je restais un moment, hébété devant la feuille... Les fantômes n'existent pas, les morts ne reviennent pas à la mort ! Je me mettais en position de méditation. Cette affaire m'intriguait... Beaucoup trop. L'enquête de la dernière fois ne menait à rien ce qui faisait que le dossier fut classer sans suite. Mais, j'avais la nette impression que quelque chose clochait. L'affaire des dégradations en lieu public en plus des injures envers Heiwa-sama...


Je ne pouvais y croire et pourtant ce sentiment de doute subsistait dans mon esprit.


Je sentais une présence derrière la porte de la salle de classe. Je ne reconnaissais pas le chakra de la personne en question.

« Excusez moi, Eikichi-san... c'est bien vous ? »

Cela faisait si longtemps que nous nous étions plus rencontrer mon cher camarade... Ton visage me rappelait tant de souvenirs fructueux.

« J'aimerais pouvoir vous confier quelque chose de... particulier. »

« Je veux dire... des évènements qui me troublent un peu ces temps-ci et votre femme m'a dirigé vers vous... »

Je m'avançais vers mon vieil ami, tapi sous mon Henge afin de pouvoir le manipuler à ma guise. Ma voix, mon corps, ma démarche n'étaient plus les même et il serait bien difficile même pour lui de me reconnaître. Le prétexte de sa femme n'en était pas un, pour être une bonne actrice il fallait devenir le personnage que nous souhaitons interpréter.

« Permettez ? »

J'attendais sagement devant son bureau attendant que ce dernier accepte ma "requête".

Il était fort étrange que je ne puisses reconnaître le chakra d'une ancienne élève... Son prénom je l'avais déjà oublié à mon grand malheur, ce qui aurait pu confirmer mes doutes. Il valait mieux jouer la carte de la prudence.




Eri... Eri... Ce prénom m'évoquait quelque chose, mais il était impossible de me souvenir dans quelle circonstance pour le moment. Alors, je me contentais de convier la femme à s'installer en face à face et d'écouter ce qu'elle avait à me dire.


Elle me tendait une enveloppe... Je me demandais ce qu'elle pouvait contenir d'avantage, mais j'appréhendais de la lire. Eri-san ? Un nom que je n'oublierais pas de si tôt et je me devais bien d'être sur mes gardes. Cette histoire de chakra que je ne pouvais reconnaître, alors qu'il s'agissait de l'une de mes anciennes élèves.




En y regardant de plus prêt, mon nom était inscrit dessus ce qui me fit grimacer d'avantage.






Une bien curieuse façon de recevoir du courrier, mais je ne pouvais pas vraiment la juger là-dessus. Moi aussi je recevais une lettre de la même manière, peu après qu'une étrange femme me souriait en passant par la ruelle lorsqu'elle me vit.

S'il savait qui j'étais réellement. S'il le savait... Mais l'heure n'était pas encore aux révélations.

« J'espère sincèrement qu'elle ne contient rien de grave... »

« Et puis, je trouves que les temps changent ces derniers temps... »

J'essayais lentement de lui faire passer un message, un message particulier qui lui seul pouvait comprendre. Je ne pouvais rien dire de plus, rien dire de moins. Eikichi-san était doté d'une intelligence et avait un sens détective. Il avait déjà trouvé mon repaire dernièrement, mais tel le papillon que je suis, je ne reste jamais bien longtemps vivre au même endroit. C'était bien trop risquer pour moi.

« Puis-je revenir vous voir si quelque chose de similaire se produit ? »

Je le vois bien que tu hésites, je le vois et tu ne le sais pas encore...

Cette femme parlait d'une manière bien étrange. Ca me rappelait quelqu'un, une ancienne connaissance aujourd'hui décédée. Mais passons, je n'ai pas la tête à réfléchir plus pour le moment. Je dois terminer de m'occuper de mes copies et de les rendre dans les temps pour mes élèves.




Je prenais sa lettre que je mettais dans mon blouson. Je lirai son contenu dans la soirée avec ma femme. Elle sera surement de bon conseils pour que je puisses enfin élucider cette ancienne affaire qui n'a abouti à rien jusqu'à présent.


Comme ça personne d'autres ne me dérangera et je pourrais m'occuper des notes. Je la vois se lever, me saluer, puis sortir de la pièce. Il était grand temps pour moi d'en faire de même...


Je ressentais soudainement deux chakras distincts dans le couleur et la salle des professeurs...


Lâchais-je dépité. Il semblerait bien que deux de mes élèves ont décidé de faire une farce...