Un sentiment d'insécurité...

Nerveuse... Stressée... Épuisée... J'éprouvais un grand mal être dont je n'arrivais toujours pas à trouver la cause... Ces derniers je refusais de voir quiconque, je m'isolais avec "lui" pour qu'il ne blesse personne d'autre que moi. "Il" me hante jour et nuit à n'importe quel moment de la journée... J'étais à bout.




Mes yeux restaient à demi clos comme souvent ces derniers temps. Je n'avais aucune envie de les ouvrir, car je savais que je le verrais dans l'immédiat. "Il" ferrait exprès d'apparaître soudainement devant moi pour m'intimider et m'effrayer. Ces derniers années j'ai spécialement perfectionné mon art de l'arc comme si j'étais aveugle. Me fiant ainsi à mes autres sens que la vue.

Pour l'instant, je priais intérieurement pour que l'un des ninjas aux portes puissent m'apporter la bonne nouvelle qu'une mission m'attendait et que je pouvais franchir le pas de la porte sans être considérée comme une déserteuse...

Quelle journée resplendissante aujourd'hui ! La blonde en profiterait bien pour se balader en forêt et faire sa ronde comme à son habitude, mais...


Elle était bien blasée que le groupe des forestiers soit dissous et pour ajouter la cerise sur le gâteau, Reona se trouvait là... Entre la limite de la liberté et le village où elle ne se sentait pas à son aise ! Des marchands de différentes contrées passaient la porte. La pauvre Chikara ne les comptaient même plus pour essayer de les divertir. En plus, elle ne pouvait même pas lire la suite de Ino et Kei ! Quel blasphème ! Quelle désolation ! Quelle hérésie !

Alors qu'elle venait de faire passer une autre charrette, l'une des enfants Gaikotsu venait à la porte. Quelle blague, en quoi celle qui était connue pour une pleurnicheuse pouvait avoir une mission sans qu'elle risque d'y laisser sa peau, hein ?


Rétorquait la Chikara farouchement en mettant ses mains sur ses hanches.


En vérité, la blonde était totalement frustrée de n'avoir aucune mission à l'extérieur et se défoulait sur le premier ou la première qu'elle jaugerait de stupide !

Cette femme semblait très colérique et sa manière de parler était très sèche !


Alors, voyant que cette situation me mettait mal à l'aise, je décidais de faire demi-tour. Déçue de ne pas avoir de mission attribuée par les gardiens de la porte, du moins l'une d'entre eux.




Chuchotais-je pour ne pas être entendue et répondre à cette maudite entité en mettant mes mains sur mes oreilles.

Reona n'avait pas rêvé ! Cette petite pimbêche venait de lui demander de fermer son clapet ?


La blonde était particulièrement en colère. Son sang venait de faire un tour !


Elle quittait même son poste pour faire face à la Gaikotsu ! Non mais, pour qui se prenait cette pétasse ?

Je me retournais fissa, mes mains se mettant le long de mon corps.


Je n'eus même pas le temps de m'excuser, car c'était un quiproquo grossier venant de ma part, que la femme m'incendiait de plus bel...


Mais les propos qu'elle tenait n'était pas très appréciable à entendre. Il fallait que je prenne mon courage à deux, mais... mais... Si je le fais ? La situation risque clairement de prendre une trop grosse ampleur !

C''est ça ! Baisse les yeux quand je te parle ! Voilà ce que pensait la blonde. Elle évitait de le dire à voix haute n'ayant pas envie de se faire prendre et injurier pour racisme. Ce n'était pas le cas, elle disait simplement tout haut ce que d'autres pensaient tout bas.




Grande petite ouais... Quel taille imposante ! Mais bon, ce n'était pas ça qui découragerait Reona si elle avait un reproche à faire à cette grand pimbêche !


Elle mimait les gestes pour signifier à la Gaikotsu de partir. Puis, comme si de rien n'était elle se dirigeait à nouveau vers les portes.

Disais-je simplement en laissant cette femme terminer de me sermonner. Je ne comprenais pas pourquoi elle était autant en colère, à croire que ça devenait une coutume dans ce village. Il était bien grand temps que je parte d'ici dans l'espoir de reconstruire Kiri. Je me demandais s'il y avait eu des adultes qui ont survécu... mais je gardais peu d'espoir à ce sujet, car après tout, il serait venu jusqu'à nous, pas vrai ?


Puis, je débarrassais le plancher fissa. Je ne voulais plus la voir de ma vie, elle était clairement bien trop agressive et désagréable pour moi.