Un duo non compatible

Quelle foutue ironie. Moi qui ne peux supporter ce sac à sake sur patte me voilà à le trimballer comme un petit chien chien partout où je vais...


Si seulement je pouvais m'en débarrasser, mais à chaque fois ce fut le même refrain. Une tentative d'assassinat et c'est moi qui finissais ruer de coups. Je ne sais pas comment cette enflure s'en sors à chaque fois alors qu'il ne cesse de remplir et vider ses putains de jars.

Je me concentre un peu plus sur les environs. Il est plutôt amusant de constater que cette région restait froide et sans vie même au printemps. Non loin de nous se trouve quelques habitats et les chemins menant aux anciennes mines. Je me demande bien ce qu'il nous y attendait là-bas ? Des voleurs ? Des bandits ? Des nukenin ? Après tout plus rien ne me surprenait.

J'avance en abaissant légèrement mon couvre chef pour me protéger du froid, resserrant d'avantage ma cape autour de moi. Je constate d'un air dépité que le détritus de service commençait à enlever ses fringues. À force, je ne sais pas si je dois me mettre en colère, pleurer ou juste rire.




Cet incapable se baladait torse nu complètement saoul manquant de se latter lamentablement la gueule dans les restes de neige. Enfin, soit. Je n'ai pas le temps de m'occuper de cet ignare.

L'Hattori ne sachant que faire de sa misérable vie suivit Yue afin de trouver une quête qui lui convienne. Dès lors, il ne la lachait plus.... Cela l'emmerdait profondémment, mais il n'avait pas d'autres options en tête. A force de boire, le bougre avait beaucoup trop chaud et se retrouvait bien vite torse nu, d'où sa réflexion plus tôt d'envoyer chier sa camarade forcée de voyage.


Encore une fois, il était totalement saoul et imbu de lui-même. Il ne cessait de tituber dans cet aire glaciaire eet suivait difficileent la pouffe de service. D'ailleurs, non loin d'eux se trouvait les mines abandonnées, ainsi qu'un petit village rarement fréquenté. Il se demandait bien pourquoi cette garce partait là-bas ? Probablement qu'elle tendait une nouvelle fois un piège à l'homme de la foudre.


Et le voilà qui se lattait lamentalement la gueule dans la neige à peine fondue.

j'observe instantanément la scène. Cet abruti de pacotille vint littéralement de s'éclater la gueule dans la neige un peu fondue.


Je ris quand même. Je dois bien me l'avouer que cela me faisait un plaisir immense de voir n'importe quelle souffrance ou échec de la part de cet homme. Cependant, je n'y prête pas plus attention et continue ma route en le laissant là. Ca ne lui convenait, mais j'en avais que faire de ses remontrances. Je prend même le soin d'accélerer mes pas pour tenter de le semer et ainsi m'en débarasser le plus rapidement possible.

Nori tente tant bien que mal de se lever et de suivre la cadence, mais pour le moment il n'y parvint pas et la distance devint plus que satisfaisante. Le bougre hurle, mais je continue de l'ignorer.

Où était-elle passer ? Cette bouffonne en profitait pour se faire la male !


Nori marchait péniblement et à demi-nu dans la neige, jar en main et titubant de plus bel.


Il voyait des traces de pas dans la neige, mais s'éclata la gueule pour la seconde fois dans celle-ci. "Même pas mal" hurlait-il la tête dans le froid. Personne ne l'entendait vraiment, car ses mots étaient étouffés. Il se relevait tant bien que mal, avant d'atterrir sur le cul. Il fixait sa jar, les fesses humides et trempées par la neige fondue.


Puis, il se relevait en tentant de suivre les traces.

Enfin libre de ce fardeau, de ce déchet, de cet ivrogne infâme. Il m'a juré de me suivre jusqu'à la fin de ma vie pour se venger et me faire chier par la même occasion. Dommage pour lui, je ne bois pas pendant mes trajets et reste le plus concentrée possible sur ma tâche. Il est grand temps de rejoindre ce fameux groupe de personnes particulières. Communément appeler les Kenketsu dans le coin. Jadis, j'avais lu quelques ouvrages ennuyants et sans grand intérêt sur leur mode de vie. À vrai dire, je ne me souviens de rien, car tout cela remonte à très loin. Ca appartient à un passé dont je veux oublier l'existence même ! Je me souviens de ce jour où mon propre frère voulait faire de moi sa chose... Putain de consanguin !


Une lumière au loin, je l'aperçoit. Je me dois de rester prudente et de continuer ma route paisiblement si je ne veux être à la merci de qui que ce soit. Et encore moins de l'autre abruti. J'observe un moyen de contourner cette lueur afin de l'étudier sans être proche pour autant. Je trouves l'Empire bien trop agité ces derniers temps, je ne voudrais pas tomber sur des anciennes connaissances. Ils savent pertinemment que la majorité des reclus viennent se perdre là où la population est moindre.


En tournant la tête pour veiller à mes arrières, je vois une silhouette.


Avec sa grande gueule je suis certaine de me faire repérer. Ce maudit bâtard a réussi à suivre mes traces dans la neige. Complètement ivre qui plus est ! Je ne vais pas m'attarder et je décides de continuer en accélérant le pas. Mais voilà que ce couard hurlait mon nom ! Il a capté ma présence...


Ce n'est pas pour autant que je vais m'arrêter ! Je continue d'un pas décidé.

Nori tenait difficilement sur ses deux jambes à marcher, titubant et se lattant en permanence dans la neige. Le froid et l'effet de l'alcool n'aidait en rien et pourtant...


Certes, il la voyait en double, mais il la voyait ! Cette garce était arrivée quasiment au sommet de la petite colline avoisinante. Mais la détermination de l'homme de la foudre le poussait à avancer et à ne pas rester seul. Il était hors de question que cette pétasse sans sorte indemne après avoir attenter une nouvelle fois à sa vie de manière indirecte. Elle avait probablement oublié que tout avait commencé par sa faute ce jour là !


Ce n'était pas le meilleur moyen pour lui faire changer d'avis, mais l'Hattori s'en battait les roubignoles.

Je cherche encore à voir si je trouves l'un de ces misérables insectes. Ce clan reclus dans la montagne des neiges. Pour quelle raison déjà ? Ah oui, bien évidemment dans l'idée de nuire à mon propre clan de consanguin dont les pratiques m'horripiles et me sortent par le trou des yeux ! Mais pas que... Toutes ces personnes qui m'ont jetées et délaissées. Insinuant que je ne pourrais servir à grand du fait que je ne suis pas comme eux. C'est-à-dire infestée d'un gaz toxique dans le corps et qui empeste à quinze kilomètre à la ronde. Tu parles d'un don héréditaire ! Un cadeau empoisonnée ouais !






Et le pire c'est qu'il est à quelques mètres de moi. J'ai une subite envie de le découper ou de lui foutre mon pied à la gueule. S'il continue à me suivre comme un chien pensant qu'on travaillera en équipe lui et moi, il pouvait mourir dans l'immédiat !






Je me retourne rapidement afin de lui foutre mon pied dans la gueule... Ce type joue clairement avec mes nerfs et ma patience. Mais je l'aurai un jour ! Je m'en débarrasserais pour de bon et cette fois-ci je ne le raterai pas. Oh Nori, crois moi. Ce n'est qu'une question de temps avant que je ne te bute de mes propres mains.

Nori ne répondait plus de son cerveau. Encore, fallait-il qu'il en possède un ce beau gosse ! La Hattori quant à elle semblait totalement dépitée et agacée. Elle n'avait qu'une envie et l'homme de la foudre se doutait bien de laquelle...


Selon lui, la femme avait le regard d'une chasseuse prête à attaquer sa proie, mais dans un moment plus... intime, voyez-vous ?


Prenant deux à trois pas de recul, le regard écœuré, cet abruti se mettait en posture de défense. Enfin, du mieux qu'il puisse, car ce n'était pas dans son état qu'il pouvait vraiment faire peur ou impressionner madame.


Cela dépassait l'entendement. Yue écarquillait les yeux, stupéfaite de voir qu'elle n'avait pas encore vu les tréfonds de la connerie de Nori.


Elle dégênait son katana dans une colère plus que noir !




Le coup d'épée partait tout seul, mais la femme ne savait par quelle miracle cet enflure parvenait encore une fois à esquiver son attaque. Elle enchainait attaque sur attaque en ayant un ras-le-bol ! Un trop plein de haine qu'elle ne pouvait parvenir à extériorisé correctement tant que ce gus était en vie !!!

Je suis particulièrement d'humeur massacrante. En effectuant quelques mudras, je vises cet abruti de mes lances de foudre ! Ce mec est bien trop agile pour que je ne puisses le toucher et cela à le don de m'agacer encore plus !




Je ne le lâche plus du regard et tente tant bien que mal de l'éliminer !

Nori se foutait clairement de la gueule de Yue. Il n'en avait que faire des lances de foudres et se contentait de se mouvoir comme un ver pour esquiver ses attaques. Une situation qui relevait du ridicule à ce rythme là... Mais la Hattori fortement usée par le comportement désinvolte de l'homme abandonnait cette énième bataille pour préserver son chakra en cas de réel attaque.


Sans crier garder elle tournait les talons plus qu'agacée de devoir encore supporter cet homme ivre d'emmerdes. Alors, pour continuer de lui pourrir sa vie comme elle l'avait fait avec lui en l'humiliant et lui infligeant des cicatrices autrefois. Nori la suivait comme un bon toutou en l'injuriant jusqu'à leur prochaine destination...