Enfin à la maison !

Tu t'étirais de tout ton long après être descendu de ton fidèle compagnon. Inspirant par la même occasion l'air chaud du désert. Une odeur agréable selon toi, et seulement toi en fait.


Tu faisais une mimique comme pour dire "suis moi" à ton nouveau camarade, ton nouvel allié comme il le souhaitait. Tu laissais tes loups à tes serviteurs avant de faire faire emmener Yoru à la tente principal.




Tu marchais en te déhanchant de plus bel jouant sur ta féminité comme à ton habitude. Quelques regards indiscrets des pervers du coin avant que tu ne les foudroies du regard les incitant à reprendre leur activité.




Tu riais de bon coeur en étant très sérieuse dans tes propos.


Puis tu continuais ta route en direction de ta propre tente du haut de tes quinze centimètres de talons aiguilles.

Après un interminable périple à travers ce continent, passant d'un climat à un autre, le convoi était finalement arrivé à destination. Le soleil, le sable, la sécheresse. Un mélange que je n'avais jusque là jamais expérimenté. En entrant dans ce désert, le soleil brûlant sur ma peau pâle comme un mort me poussa à remettre ces tissus masquant et protégeant mon visage de ce soleil de plomb.

Une fois le pied à terre, Miwa s'exclama avec un tel soulagement d'être rentrée chez elle. Un sentiment de retour au foyer que je ne pourrais probablement jamais expérimenter. Enfin bon, depuis le temps, Kiri ne m'importe que peu.

Je descendis donc calmement de la monture avant de suivre ma guide en ces lieux si étrangers pour moi. Mariko m'avais bien parlé et fais étudier ces désert où de multiples personnage dont des Rihatsu ont élu domicile, cependant, entre des mots et un vécu, il y a un monde d'écart.

Tout en écoutant d'une oreille les discours de la Rihatsu, j'observa Yoru se faire emmener dans une tente à proximité de notre point d'arrivée. J'avais bien compris que son sort et son passé resteront un mystère pour moi.



Celle-ci m'amena finalement dans une tente que je devinais être la sienne. C'est alors que je me mis enfin à poser à nouveau des questions. J'étais impatient de faire progresser ma mission afin de savoir si Miwa était "digne".

Une fois à l'intérieur de ton antre tu ne pouvais t'empêcher de lever les bras au ciel et de faire face à Yasuke. D'un ton joviale et le sourire bon enfant tu lui souhaitais la bienvenue !


Tu lui assignais un petit clin d'œil avant de commencer à défaire tes chaussures. Très rapidement la grande femme que tu étais devint plus petite. Et c'était avec un grand soupire que tu t'étalais de tout ton long sur ton divan et tes coussins.


Mais te voyant te pavaner comme une adolescente dans sa chambre, le Kaguya te demandait la suite des opérations. Alors tu t'asseyais en croisant tes jambes et mettant tes bras le long du dessus du divan.


Le grand sourire après ton étonnement. Tu l'invitais à prendre place à tes côtés, peut-être se détendra-t-il un peu ? Pendant son refus ou son acceptation tu sortais une bouteille de sake de l'un des petits tiroirs juste en dessous du canapé.


Lui proposais-tu. Pour le moment tu avais envie de profiter des joies de la vie. Te parler travail après être rentrer n'était pas dans tes cordes.

Cette jeune femme avait la fâcheuse tendance de me troubler de par son attitude si décontractée. Depuis notre rencontre, je n'eu cesse d'essayer de la cerner, n'ayant jamais cessé de croire que celle-ci cachait simplement son jeu derrière cet air si simpliste qu'elle continuait d'afficher.

Cependant, je n'étais pas totalement idiot pour autant, la Rihatsu n'était pas une simple jeune femme portant ce nom si particulier. Selon le peu de connaissances que j'ai acquis, celle-ci occupe un rang plutôt élevé dans la hiérarchie de son clan et ce statut n'est certainement pas anodin.

Enfin bon, Miwa ne semblait clairement pas encline à répondre à mes questions et encore moins me dévoiler quoi que ce soit. J'allais devoir apprendre à prendre mon mal en patience un peu plus longtemps.

Celle-ci, toujours d'un ton particulièrement léger, s'installa telle une maîtresse en ces lieux avant de m'inviter à prendre place à ses côtés. Si ça ne tenait qu'à moi, je serais bien resté statique un bon moment. Toutefois, il me fallait en apprendre plus de cette femme et pour cela, je me décida d'entrer dans son jeu, baissant ma garde pour le moment.

Je pris donc place à ses côtés avant d'accepter ce verre de saké proposé si spontanément. L'alcool n'a jamais trop été mon truc. Lorsque j'étais encore chez Mariko, ce genre de "plaisir" ne me furent pas accordés, tout comme durant mon errance, étant bien trop préoccupé par ma propre survie.

Tout en engloutissant lentement ce verre alcoolisé en compagnie de mon hôte, je pris finalement la parole.



Je me stoppa dans ma remarque avant d'engloutir d'une traite ce verre venant me bruler les entrailles.



Connaître son but pourrait m'aiguiller dans ma décision future.

Tu étais plutôt contente que ton invité s'installe près de toi. De ce fait, tu luis versais un verre de vin rouge aux arômes boisées, de quoi satisfaire le palais des plus grands connaisseurs de vin.

Après avoir déverser le liquide rougeâtre dans un verre à flute ornée de magnifique dessin de feuilles de vignes, tu te mettais à rire de la remarque si innocente de Yasuke...


Surtout lorsqu'elle avait prit connaissance de ton don. Tu devenais à ce jour une jeune femme au rôle important, très important même.




Tu le regardais avec insistance de tes yeux de prédatrice. La malice qui y régnait pouvait faire comprendre au Kaguya que tu étais bien plus une chipie que tu ne le laissais paraître.

Il avalait à ce même instant son verre de vin probablement gêné par ton regard, et il le fit d'une traite ! Pour suivre cette idée saugrenue tu t'empressais de faire de même en riant joyeusement.




Les Kaguya sont réputés pour leur sang chaud, i l ne valait pas mieux le mettre en rogne pour le moment. Mais comme perdu dans ses pensés, Yasuke finissait par parler à nouveau.


Ton expression devint plus terne, ta joie de vivre s'envolait en un éclat, en une fraction de seconde.




Était-ce les effets de l'alcool qui commençait à te rendre nostalgique ? Peut-être que tu restais énigmatique même dans tes paroles ?


Demandais-tu à Yasuke.

Ainsi donc, Miwa était également une ancienne disciple de Mariko ? Encore un énième détail que la vieille femme avait omis de me transmettre. Néanmoins, ce nouvel élément se présenta comme un point commun non négligeable entre nous, ayant bénéficiés de la tutelle de la Rihatsu.



Cependant, il semble comme je me doutais que cette tutelle n'ait pas pour autant enlevé son libre arbitre et son opinion si différente concernant le clan par rapport à notre ancienne maîtresse.

En réaction de ma descente d'alcool m'ayant également un peu surpris, la Rihatsu me lança une pique en réponse à ma précédente remarque. Il y a des années de cela, j'aurais pu punir une telle insolence. Malgré tout, il semblerait que l'influence Rihatsu se ressente sur ma personnalité désormais. J'ignora donc cette remarque tout en ayant un léger tournis causé par l'alcool consommé.

J'essaya de me concentrer au mieux sur les paroles de mon interlocutrice, souhaitant en apprendre plus sur cette femme, gardant mon faciès inexpressif comme à mon habitude.

J'écouta alors attentivement la réponse à la fois évasive et instructrice de Miwa sans dire un mot. De par son expression faciale, tout portait à valider la sincérité de ses propos. Je n'était pas le meilleur des mentalistes, cependant, les innombrables leçons de Mariko m'avaient une fois de plus rendu service.



Ces paroles dignes d'un véritable sage étaient particulièrement inédites. Serait-ce l'alcool qui me fait philosopher ainsi ? Après tout, je suis plutôt mal placé pour parler de protection des miens dont le sort ne m'importe pas le moins du monde.



Je me stoppa alors net dans mon explication, réalisant un peu tardivement l'erreur que j'allais commettre. Un peu plus et j'évoquais l'existence de ce livre à Miwa. Cependant, il est encore bien trop tôt pour que ce sujet soit abordé.

Définitivement, l'alcool n'est pas bon pour moi.

Plus vous avanciez dans la discussion et plus ce petit gars te plaisait bien. Qu'il était rare de pouvoir discuter avec un homme plutôt que de se faire violenter physiquement dans l'immédiat. Sa sagesse t'étonnait même dans sa réponse et tu te collais exprès un peu plus de manière sensuelle. Toujours fidèle à toi-même !


Tu en tomberais presque amoureuse ! Mais lorsqu'il se remit à parler, il titillais ta vilaine curiosité. Que lui voulait Mariko ? Peut-être était-elle devenue cougar avec le temps et qu'elle as fait sa demande en mariage auprès de ce jeune Kaguya. Rien que d'y penser cela ta faisait rire toute seule, sans doute les effets de l'alcool. D'ailleurs, tu reprenais un verre.


Le piquais-tu de manière sarcastique.


Tu ne proposais même pas un autre verre à Yasuke et tu en prenais conscience seulement quand tu terminais d'avaler celui en ta possession.


Au fond de toi, ne voulais-tu pas savoir la vraie vérité entre Mariko-sama et Yasuke-chan ?

Plus la discussion et les verres s'enchainaient et plus la Rihatsu semblait se rapprocher de moi. A la fois alcoolisé et naturellement blasé, tout ceci ne me fit pas réagir du tout. Après tout, après avoir presque dévoilé ce secret, j'étais désormais concentré sur mes paroles, essayant de ne pas reproduire cette erreur une seconde fois.

Tandis que mon hôte continuait de se servir verre sur verre tout en commentant mes dernières paroles, je reposa le mien, vide depuis un moment et bien décidé à m'arrêter là en terme de beuverie.

Bien décidé à faire oublier cette semi gaffe, j'ignora ses remarques jusqu'à ce que la jeune femme me propose à nouveau un verre.



Ma tête tournait légèrement et mon corps semblait un peu lourd. Quel faible étais je devenu avec une simple boisson ? Cette sensation me provoqua une sensation de dégoût envers moi même, me sachant si inférieur à mon homologue dans ce domaine.

Je pris alors une profonde respiration avant de venir légèrement secouer ma tête comme pour me remettre les idées en place avant de me relever.



Un simple prétexte afin de me dégager de cette situation. Il est trop tôt pour que je révèle quoique ce soit.

Cette soirée arrosée avait bien assez durée pour moi, de plus, le risque que ma langue se délie au fil du temps s'agrandissait au fil de la soirée. Il est préférable que je m'arrête là.

Rétorquais-tu l'air pensive. Encore un qui tentait de te filer d'entre tes doigts et pas n'importe quel homme... À sa question tu te mettais à rire de nouveau, était-ce ta nature ou bien les effets de l'alcool qui continuaient à rendre si joviale.




Tu te levais du canapé de manière très sensuelle après avoir déposer ton verre.


Ton regard se faisait insistant. Yasuke pouvait clairement lire dans ton regard tes intentions s'il acceptait ta proposition.

Rester ici avec Miwa ?
Je tournais actuellement le dos à mon hôte, proche de la sortie, seulement, sa dernière proposition me figea sur place durant quelques secondes. Je ne suis certainement pas un génie, mais je compris tout de même assez facilement ses intentions tant celles-ci furent flagrantes.

Je ne comptais pas la laisser profiter de ma faiblesse mentale actuelle pour me soutirer quelconque informations, pas ce soir en tout cas.

Je tourna alors légèrement ma tête vers la gauche sans pour autant la regarder avant d'ajouter.



Je quitta ensuite la tente avant de remettre mon masque de tissu.

J'erra durant quelques minutes dans cet oasis afin de me familiariser un peu plus avec les lieux. Hormis la tente de la maîtresse de ces lieux, une autre semblait gardée : celle où Yoru fut amené dès notre arrivée. Après un bref regard sur cette tente, je poursuivis ma route sans plus me soucier de son sort.

Je trouva finalement une petite tente dont l'ouverture me permettait de constater la présence d'un couchage libre.

J'entra donc dans cette tente, observant légèrement un homme allongé sur un couchage sur la gauche. Le bougre était assoupi, une bouteille vide à la main.

Je pris alors place sur le second couchage sur la droite avant de m'y allonger.

Ma tête ne tournait presque plus, mes idées étaient assez claires. Je fixa alors le plafond silencieusement, réfléchissant à la suite des opérations.

La plupart de mes pensées se tournèrent tout d'abord vers Mariko et Koseime, me demandant si je les recroiseraient un jour avant que mon hôte Rihatsu ne vienne envahir totalement mon esprit. Cette femme était bien intrigante et je ne pouvais me l'enlever de la tête. Serait-ce simplement dû à ma mission ? ou y avait-il autre chose ?

Sans avoir trouvé de réponse à ma question, je finit par m'assoupir, gardant comme toujours mon sac sous un bras, prêt à égorger quiconque s'en approcherait.

Tu exprimais ta déception.




Tu le saluais de la main le voyant te tourner très vite le dos et sortir de ta tente rapidement ! Fatale erreur de débutant. Ca aurait pu lui coûter cher, mais il t'intéressait bien trop pour être une véritable tueuse sur le moment...


La montée d'alcool dans le sang te rendait un peu triste. Tu n'aimais pas qu'un homme te refusait tes avances, cela te faisait te sentir laide. Faisant mine d'essuyer tes larmes de crocodiles quelqu'un d'autre entrait subitement dans ta tente.




Tu le regardais d'un oeil mauvais. Soufflante, tu te levais péniblement de ton fauteuil avant de remettre tes talons toujours à exagérer dans tes mouvements. Tu faisais un clin d'oeil à ton sbire avant de...


...lui transpercer la gorge de ton talon. Un mouvement rapide que cet imbécile n'a pas vu venir. Encore un bleu... pensais-tu. Tu atteignais enfin la sortie de ton propre domicile avant de demander à d'autres sbires de dégager le corps inerte de celui que tu venais d'exécuter par caprice. C'était un peu saoul qui tu rejoignis la tente où se trouvait Abura Yoru.