Manjiro, d'ordinaire confiant et assuré, était méconnaissable dans cet état de stress palpable. Ses mains tremblaient légèrement alors qu'il tentait de trouver les bons mots, un contraste saisissant avec son habituelle maîtrise. Les expressions de doute traversaient son visage, et ses yeux reflétaient une incertitude inhabituelle.
Au lieu de ses réponses habituelles tranchantes, il se lançait dans une discussion avec Tensai, évoquant des méfaits passés comme s'il cherchait à piéger son mentor. Les paroles s'échappaient de lui, entrecoupées par des pauses révélatrices de son malaise. Cette tentative de renverser les rôles était une manifestation du désarroi qui l'habitait, transformant un Manjiro habituellement sûr de lui en un individu ébranlé par le stress.
« Tu te souviens... Du Uzumaki qui était mon sensei... ? Je me demandais... On m'a dit qu'il n'avait rien fait de mal... Et qu'il était innocent... Tu penses que c'était juste de .. de .. lui faire tout ça ...? Puis, pourquoi intimider aussi sa femme ..? Ce n'était pas suffisant ? »
L'homme venait de perdre ses moyens et il semblait dorénavant bien faible. Tensai commençait déjà à se douter de quelque chose, mais il ajouta alors avec calme :
« Inutile de t'inquiéter de la sorte, mon enfant. Je vais en prendre la responsabilité. Je comprends ce que tu es en train de faire et c'est normal. Il est temps que tu puisses vivre ta vie et que j'assume mes responsabilité. »
Il savait qu'il était écouté.
« J'ai tout manigancé. Tout. Ce n'est pas tout. J'ai aussi fait tuer de nombreux individus, Chikara ou Uzumaki. Je suis sûrement partiellement responsable du massacre des amants fous. Je fais mon possible pour conserver une haine entre nos clans. Tu comprends ? Je fais cela pour le bien de notre village. Mais, tu n'as pas à en porter le fardeau. »
Soudainement, une porte s'ouvrit violemment.
« Nous en savons assez ! On peut le mettre en prison ! Shimazu ! »
Un homme roux suivait la nouvelle cheffe du clan Chikara, il semblait dépité...