Sécurité du territoire

Ces derniers jours, Konoha était sous l’agitation permanente des shinobis partant en mission. Plusieurs cas inquiétants avaient fait écho, et le conseil de Konoha n’eut d’autres choix que de réagir. À l’heure actuelle, une grande partie de la force militaire de Konoha était dispersée aux quatre coins du territoire, si bien que Konoha devait puiser dans ce que l’on pouvait considérer comme des « réservistes », comme entre autre, les professeurs de l’académie, ou encore les médecins les plus compétents du village.



Une question rhétorique à laquelle la San’yo n’attendait pas particulièrement de réponse. Après tout, ils ne seraient pas là si ce n’était pas les bonnes personnes… La Kitto, concise et précise comme à son habitude poursuivit alors sans attendre :



Hegi marqua une courte pause avant de faire glisser un dossier en direction des deux Konohajins. Celui-ci portait sur une dénommée « Kohana », une ex-Kumojin arrivée à Konoha il y a quelques années dans des circonstances plus qu’obscures. Cette dernière, bien qu’aussi agressive qu’impulsive, ne semblait toujours pas parvenir à trouver sa place au village, la Kitto souhaitait alors profiter de cette mission, non seulement pour vérifier ses avancées, mais également pour lui démontrer un gage de confiance de la part du village en l’envoyant en mission à l’extérieur.

Dans les rues silencieuses de Konoha, éclairées uniquement par les lanternes qui oscillent au rythme de la brise nocturne, deux silhouettes se distinguent par leur pas déterminé. Chikara Karasu, le frère aîné, la démarche assurée, arbore un visage aussi inébranlable que la muraille qui protège le village. Shirokuma, plus jeune mais tout aussi sérieux, suit son aîné avec un air de concentration qui trahit la gravité de la situation. Les bruits de leurs pas résonnent sur les pavés, tels les battements de cœur d'un village en état d'alerte. Ils se dirigent vers le quartier administratif, où les attend une rencontre avec Hegi Kitto, un nom qui inspire le respect autant que l'admiration. Elle les accueille avec une efficacité glaciale, une femme d'action.

"Chikara Karasu et Shirokuma, c’est bien cela ?"

Dit-elle d'un ton qui ne souffre aucune réplique. Sans attendre de réponse, elle poursuit, leur tendant un dossier scellé du mon du clan Kitto et arborant un grand B.

« J’ai ici un ordre de mission émanant du clan Kitto, concernant la mine servant à la production du métal annulateur. Les gardes auraient repérés du mouvement dans les environs, une « cohorte » de ce qui ressemble vaguement à des bandits, si je reprends leurs mots.
J’ai besoin de deux shinobis compétents pour s’assurer qu’il ne s’agit bien que de simple bandits, et pour nous en débarrasser. »

« Compte tenu du peu de dangerosité potentiel de la mission, j’apprécierai que vous emmeniez avec vous une jeune fille nommée Kohana, que vous l’observiez durant la durée de la mission et cela afin de déterminer si elle mérite ou non de devenir genin. Son caractère est toujours considéré comme instable, mais vous devriez être en mesure de gérer ce problème.
Est-ce que je peux compter sur vous ? »

Les frères échangent un regard entendu, aucun mot n'est nécessaire entre eux. Ils connaissent les prises de risques et le danger et l'acceptent comme compagnon quotidien. Karasu, d'une voix calme et maîtrisée, répond simplement :



Shirokuma hoche la tête en accord, son regard fixé sur le dossier.
La mission est claire, mais la présence de Kohana ajoute une inconnue à l'équation. Ils doivent juger si cette âme égarée mérite de porter le bandeau de Konoha, de devenir genin. La tâche n'est pas anodine : elle pourrait signifier un nouveau départ pour la jeune fille, ou la confirmation d'une voie sans issue.

Shirokuma, le visage baigné par la lumière vacillante des lanternes, acquiesce d'un signe de tête déterminé. Ses yeux bleus, habituellement froids, scintillent d'une lueur de responsabilité alors qu'il prend la parole :

« Nous acceptons cette mission. Nous saurons faire preuve de discrétion et d'éfficacité. Quant à Kohana, soyez assurée que nous évaluerons son potentiel avec justesse. Elle sera entre de bonnes mains. »

Il jette un regard solidaire vers son frère, une promesse muette de solidarité et de protection.

« Konoha est notre foyer, et chaque menace à son encontre sera écartée avec honneur. Avec toi à mes côtés, il n'y a aucun danger que nous ne puissions affronter. Nous partirons à l'aube. »

Karasu, capturant le regard plein d'engagement de son frère, hoche la tête avec gravité.



Sa voix, teintée d'une assurance inébranlable, résonne dans l'air nocturne, promesse de victoires à venir. Leur conversation, empreinte d'un sérieux profond, cimente leur résolution à protéger ce qui leur est cher. Dans le silence de la nuit, ils préparent leurs esprits et leurs cœurs pour la mission qui les attend. Avec la première lueur de l'aube, Shirokuma et Karasu partiront, non seulement comme frères mais comme gardiens de leur foyer, prêts à affronter les défis avec une force conjointe, témoignant de leur détermination inébranlable à assurer la sécurité et la prospérité de Konoha.

La suite se déroulera aux portes de Konoha au matin, avec la présence de Kohana. Dès lors cette mission de rang B pourra commencer.

Encore de la paperasse administratif. Hegi aime beaucoup trop que les dossiers soient bien organisés et carrés. Ce don qu'elle utilise avec tant de sagesse a le don de m'irrité. Ai-je vraiment le choix depuis...










Contemplant le rapport que je devais faire pour Hegi, je soupire longuement. Puis, je décide enfin de me rendre à la rencontre de madame la comtesse. En sortant de mon bureau je fis la bref rencontre de deux individus. Certainement de nouvelles recrues, je ne les ai jamais vu auparavant. Je n'ai pas de temps à accorder et vins frapper la porte de la dame de fer après quelques pas au sein du bâtiment.

*Toc toc*


Sans réellement attendre une réponse de sa part, depuis le temps je connais la chanson, j'entre.

La Kitto craignait que les deux hommes ne sous-estime la tâche qui leur incombait. La partie difficile de la mission n’était pas les bandits, ni même la mine de métal. Ce genre de situation était monnaie courante, surtout ces derniers temps. Non, Kohana en elle même pouvait se montrer être un plus gros problème. C’était un sacré risque que de laisser la jeune fille mettre les pieds à l’extérieur du village, car elle pouvait tenter de fuir à tout moment. Mais Hegi jugeait que sa situation n’avait que trop duré, si la Miwaku souhaitait réellement s’intégrer au sein du village, elle avait là l’occasion de le montrer, et elle était bien assez intelligente pour s’en rendre compte. Cette mission allait être déterminante pour son avenir.



Sans attendre ni poser de question, les deux hommes quittèrent le bureau de la San’yo. Malgré la simplicité de la mission sur le papier, cette dernière se demandait si c’était réellement une bonne idée d’y envoyer deux shinobis n’ayant jamais fais leur preuve sans être accompagné d’un supérieur. Mais l’ambiance actuelle du monde ne laissait que peu de place pour ce genre d’hésitation…



Peu de courtoisie, mais la Kitto n’était pas du genre à faire dans les mondanités et l’Uzumaki était particulièrement au courant, et cela l’arrangeait probablement tout autant de ne pas avoir à faire des courbettes à chaque fois qu’il passait la porte de ce bureau.



Même si la décision revenait très certainement à la Kitto, cette dernière savait déléguer. Elle n’avait eu que peu de temps dernièrement pour s’occuper du cas de Kohana, et Eikichi, que l’on pouvait considérer comme son référent, était bien mieux placé pour valider ou non cette idée. Il devait bien savoir que cela représentait un risque considérable, mais également une opportunité inouïe de régler le cas de la jeune femme.

Sans plus tarder je pose le dossier sur la table de la Kitto.




La vérité ca fait parfois mal a endossé et cette ex-kumojin venait d'en payer les frais.




Je soupire en me grattant le haut du crâne, car au fond de mon être et au vu de la rencontre avec sa mère... Un seul chemin possible s'offrait désormais à Kohana.

Inhabituel de sa part, mais depuis son retour au village, la Kitto était concentrée sur d’autres sujets. Kimino, la visite des Kumojins, les Rihatsu, Kyoko… Bien des choses demandaient son attention et la petite Miwaku n’était clairement pas une priorité à ses yeux. Pour autant, elle savait qu’il fallait agir.



Ce n’était pas du genre de la Kitto de se montrer aussi laxiste, voir compréhensive quant au statut de la jeune Miwaku. Peut-être était-ce ses expériences récentes qui lui montrait que l’on ne pouvait pas retenir quelqu’un éternellement contre son gré. Même si la laisser quitter Konoha pouvait s’avérer dangereux, pouvaient-ils réellement la garder prisonnière durant le restant de ses jours ? La jeune femme allait finir par devoir faire un choix un jour où l’autre, en attendant, le village devait lui montrer qu’il comptait sur elle.



Et la jeune Miwaku était un problème potentiel. Certains, aussi bien parmi les civils que les shinobis, n’acceptaient pas le traitement réservé à la jeune fille. Cela était indigne de Konoha disaient-ils. Quelque part, la Kitto ne pouvait leur donner tort, car le village pouvait déjà s’estimer chanceux de n’avoir eu aucun soucis diplomatique avec Kumo depuis son arrivée tant la jeune femme passait difficilement inaperçue. Un beau jour, cette dernière allait devoir faire un choix, devenir pleinement une Konohajin ou mener sa vie par elle même.

Hegi émettait tous les faits récents. Je ne peux que comprendre son inquiétude face aux menaces continuelles qu'elles soient externe ou interne. Les temps ne sont pas évidents pour Konoha et les shinobis devaient se serrer les coudes. Au fond, Hegi et moi tenons le même discours.




Une tâche qui s'avère compliquer par l'impolitesse et le manque de respect de l'adolescente. Mais depuis le temps, je sais comment m'y prendre avec elle et trouver les bons arguments pour lui faire accepter.


Je lui fis un signe de la main avant de prendre le chemin de la sortie.