"Remplaçante de Hattori Gareki".
Encore. Elle serra les poings de crispation à s'en faire blanchir les phalanges. Elle ne connaissait pas ce shinobi personnellement et ne le souhaitait absolument pas en l'état actuel des choses. Non, ça allait bien plus loin que ça en vérité, mais elle se refusa à ce genre de pensés envers un Hattori. Ils étaient son clan, sa famille, ceux qu'elle chérissait et voulait protéger. Son abnégation n'était pas criée sur tout les toits ? Et alors quoi ? Elle n'allait pas changer pour si peu. Elle soupira et haussa les épaules.
En ce qui concernait l'Okasan, elle doutait des propos de cette femme étrange. La vieille Chihiro avait été emmenée en urgence pour des soins, elle n'était pas en état de subir un débriefing de la part du Raikage. Mais cela n'avait aucune importance en vérité, ce qui l'était, c'était que l'on s'occupe de la maîtresse des Miwaku. Malgré la fatalité de la révélation qu'elle avait eu en parlant avec cette dernière durant leur retour, elle ne souhaitait pour rien au monde que la mort vienne la prendre si tôt alors qu'elles venaient tout juste de faire connaissance. Ce serait injuste... Elle avait senti avoir beaucoup à apprendre à son contact. Sa perte serait une blessure terrible pour le clan tout entier.
Toute à ses pensés, Misao n'entendit même pas l'intendante pester au sujet de son fameux bureau. Puis vinrent ses questions, qui la ramenèrent à la réalité. Ces dernières n'avaient rien d'interrogations conventionnelles pour un rapport. Néanmoins, Misao était trop lasse mentalement pour trouver la chose véritablement intrigante.
« Que... ? Eh bien... Konoha s'avère plein de gens charmants et avenants... Mais surtout, il est clairement visible qu'il existe les graines de la sédition en son sein. Je ne sais pas quelle envergure cela peut avoir... Mais qu'un chuunin, puisqu'il s'est présenté comme tel, ose ainsi traiter comme il l'a fait avec son Kage... Je n'en reviens toujours pas. Les feuilles ne sont pas unies, même si il s’avérait un cas isolé. Selon ses propos et ceux du Hokage Uzumaki, il y aurait deux Kage au village des feuilles. Je n'étais pas au courant et cela me choque totalement. »
Le positif et le négatif ? De quel point de vu parlait-on ? Elle ne se sentait pas capable d’asséner le sien comme une vérité universelle. C'était là le travail des Jônin, du Kage ou des membres pensants du clan, pas de l’exécutante qu'elle était. Enfin... Justement, elle n'avait aucun problème pour répondre de son propre point de vu étant donné le peu d'importance qu'il avait.
« Le positif est que l'Okasan est parvenue à accomplir ce pourquoi elle était venue et que Asae-chan a pu assister à cela et apprendre à ses côtés. Apprendre de ses futurs alliés est une bonne chose aussi, au moins autant que pour ses ennemis. Savoir que la guerre civile est un possible probable à Konoha est une bonne chose. Le reste n'a aucune espèce d'importance. »
Elle ne voyait pas de négatif à cette excursion. En vérité, cette mission était un franc succès. Mais il y'avait eu les événements du retour.
« Je ne vois rien à signaler de négatif à l'entreprise qui fut la notre vers Konoha. Néanmoins... Nous avons subit les menaces d'un fanatique prétendant qu'une paix avec le village des feuilles était exclue. Un utilisateur du Baku-jutsu... Ou je ne sais quoi. Je recommande l'envoi immédiat d'une unité de senseurs à sa poursuite, car si ses propos n'avaient aucun sens et qu'il n'est aucunement doué à l'art de la psychologie, s'il s'avère vraiment capable de manipuler les explosion à partir de... rien... Alors c'est un danger très sérieux. Nous ne devons pas laisser telle personne fouler notre domaine. Une fois appréhendé, son exécution me semble être une nécessité de premier ordre. »
C'était sa colère qui parlait. Mais pour une fois, elle révélait une certaine sagesse. Cependant, l'exercice d'un rapport à toute autre que Shizuka était une première... Inconfortable. Et elle n'y accordait qu'une importance très modérée. Si Chiriro s'entretenait vraiment avec Masashi, alors c'était son avis à elle qu'il fallait connaître. Elle haussa les épaules de dépit.