Dissonance d'espoir

Cela faisait maintenant plusieurs jours que Saori marchait sans relâche. Elle avait fuit vers l'ouest. Elle n'avait aucune idée de ce qu'elle aurait pu trouver, elle cherchait simplement une ville, elle cherchait un médecin en fait. Ce n'était plus vivable avec ses crises, elle était un véritable danger, pour les autres, mais aussi pour elle. Elle était plus ou moins obligée de mettre des vêtements larges pour ne pas attirer l'attention. Et au fur et à mesure de dizaines d'heures de marche, à se faire insulter plus ou moins en continue, elle voyait une sorte de ville, au loin. Enfin ! Cela faisait un sacré moment qu'elle vivait dans la peur constante, elle n'avait pas eu d'informations du côté de Konoha mais évitait les routes et préférait dormir en hauteur.

Elle mit sa capuche et s'aventura dans la ville. Elle n'avait même pas ses talons et cherchait simplement à se fondre dans la masse.

Ne te fais pas déconcentrer, ne te fais pas déconcentrer, ne te fais pas déconcentrer.

Bon, les villes et villages ce n'était pas pour elle, soit, elle devait juste trouver un médecin. Mais dans le centre, il y'avait trop de monde. Elle pouvait aller aux abords de la ville, elle se fondrait dans la masse et elle pourrait parler à des gens plus facilement. Justement, elle vit un ouvrier qui travaillait là.



Il se tourna vers elle, elle n'était pas spécialement rassurée mais elle ne bougea pas d'un pouce.





Elle essayait de les ignorer au maximum.



Elle se tourna avant de se faire interpeller.





Au nord ? Elle n'était pas très à l'aise avec le fait d'emprunter cette route, mais elle avait tout de même un doute sur le fait que qui que ce soit l'empreinte vraiment, elle n'avait pas l'air dans un excellent état. Elle aurait juste à la suivre c'est ça ? Bon et bien... Allons-y.

Elle se mit rapidement à prendre la route dans cette direction. D'après ce qu'elle avait pu comprendre, ce n'était pas extrêmement loin. De toute façon il y'avait quelques personnes qui faisaient le même trajet qu'elle, plusieurs centaines de mètres devant, plusieurs dizaines derrière il y'avait aussi d'autres voyageurs. C'était une sorte de petit convoi assez éloigné, ils maintinrent à peu près le même écart pendant quelques heures, le soleil commençait à tomber et heureusement car elle commençait à être sérieusement affaiblie par celui-ci et sa chaleur, malgré le voile qu'elle portait pour s'en prémunir.

Alors qu'elle s'arrêta afin de boire, elle se rendit compte qu'elle avait creusé l'écart avec les personnes de derrière, elle était sur une sorte de petite dune et c'était pour cela qu'elle pouvait les voir. Soudain, un ver géant sortit du sol et elle eut l'impression qu'il avala une personne sur son chemin, elle entendait les cris déchirants de, peut-être toute une famille. Elle se releva, et se mit à courir, il n'était pas loin et vu sa taille il pourrait rattraper la Chikara sans trop de soucis, elle était terrifiée.



Pourquoi semblait-elle si joyeuse ?

Elle courut, encore et encore, jusqu'à l'épuisement, le soleil était tombé depuis quelques dizaines de minutes et Saori était devant une sorte d'endroit.. bizarre. Il y'avait un sol blanc, au milieu du sable du désert, et sous une longue dune, il y'avait une entrée lumineuse. C'était pour le moins étrange et sa vision était floue, elle n'avait plus aucune énergie pratiquement. Elle entra, elle était sûrement arrivée, non ?

Elle appela, pas de réponse.



Il y'avait des sortes de canapé et de divan dans cette fameuse entrée qui faisait plutôt hôpital. Elle était bien trop fatiguée et comptait bien se reposer un petit peu, c'était la moindre des choses non ? Enfin elle le méritait en tout cas.

Ce soir, Chiemi avait fait sa ronde habituelle dans un certain périmètre autour de son laboratoire. Il y'avait une certaine affluence autour de celui-ci ces derniers temps et cela contraignait beaucoup les personnes avec qui elle travaillait qui devaient se montrer beaucoup plus proactives. Le fait qu'ils ne fassent pas payer pour faire toute sorte de consultation médical était un vrai plus, surtout qu'il n'y avait qu'à peine une journée de marche depuis Koya, souvent bien moins. On pouvait largement faire ce trajet en quelques heures si on marchait suffisamment vite.

Enfin, ces derniers jours avaient été rythmés par des attaques de Baaki entre Koya et chez elle. Sûrement en raison de l'affluence qui les attirait et donc il y'avait eu quelques victimes ces derniers jours, elle passait le soir pour nettoyer et s'occuper des personnes ayant éventuellement survécu. Aujourd'hui elle était donc partie une heure environ avant le coucher du soleil, et elle avait tourné. De toute façon, ses équipes étaient bien trop fatiguées pour la journée, elle avait pris le relais pour ce soir.

Elle avait pu constater 3 énormes tâches de sang sur le chemin qui les reliait à Koya, elle ne savait pas combien de personnes étaient mortes, mais elle pensait au moins deux, triste monde. Et quand ce n'était pas les Baaki, les animaux sauvages pouvaient également s'avérer dangereux pour les passants. Elle devrait faire de la prévention et inciter à venir à son laboratoire uniquement en cas de besoin. Les gens oubliaient trop rapidement que cela restait un espace dangereux, même pour des ninjas.

Elle revint le soir, elle n'avait trouvé personne n'ayant besoin de son aide sur la route, elle avait simplement nettoyé rapidement et elle comptait bien dormir avant demain. Quand elle vint dans l'entrée, elle vit une jeune femme ravissante sur le canapé. Elle avait l'air vraiment épuisée et à bout de forces. Elle posa sa main sur son front afin de voir si elle avait de la température. La jeune femme se reveilla en sursaut.



Il est vrai qu'il faisait de base assez froid dans le désert la nuit et que les vampires n'étaient pas réputés pour avoir les mains particulièrement chaudes. Elle la regardait d'un air terrifié, c'était souvent comme ça au début, particulièrement avec les personnes qu'elle surprenait sans le vouloir.

Saori se réveilla en sursaut, la froideur des mains de son interlocutrice l'avait choquée, elle pouvait encore sentir cette sensation. Elle la regarda avec des grands yeux.





Elle était perdue, premièrement par le réveil et aussi par cet environnement qui était si bizarre, si anormal. Elle regarda son interlocutrice dans les yeux, ils étaient rouge, rouge sang. Cette froideur était aussi perceptible par la vue, qui était elle ?





Elle n'avait plus la force de les écouter, elle devait en faire abstraction, une fois de plus.



Elle essayait de se montrer un peu plus dominante et de traiter son interlocutrice au moins d'une manière égalitaire voire dominante, mais personne n'y croyait. Elle était fatiguée et n'avait pas la force de se battre. Mais elle avait peur de cette personne et c'était un moyen d'autodéfense.
La dame aux yeux rouges se retourna, fouilla dans son sac, et attrapa une gourde d'eau, qu'elle lui tendit.



Que se passait-il ? Comment se fait-il qu'une personne comme ça soit aussi gentille avec elle ? Elle ne comprenait pas mais elle a bu dans cette gourde. Elle était vraiment déshydratée, en même temps courir dans un désert en journée n'était probablement pas la meilleure idée qu'elle n'ait jamais eu.





Cette réponse laissa suite à un petit blanc qui mit extrêmement mal à l'aise la Chikara, que - se - passait - il ?

Elle avait peut-être était trop paternaliste, la jeune femme qu'elle avait en face d'elle n'était surement pas aussi petite qu'elle le pensait. Enfin, elle voulait juste préserver une relation correcte et respectueuse, pas besoin de faire preuve de condescendance.



Elle lui tendit une sorte de gourde d'eau, elle ne savait pas du tout pour quelles raisons elle aurait besoin d'aide étant donné qu'elle n'avait pas l'air blessée du tout.



Elle l'emmena dans une sorte de chambre médicale, bon, elle n'avait rien de mieux à lui proposer, Chiemi n'avait pas investi sur des chambres comme une auberge ou quoi, elle était restée dans le médical. Cela faisait qu'elle pouvait accueillir de nombreux blessés, mais pour les sortes de visites de courtoisie c'était un peu.. particulier.



Elle ne savait pas vraiment comme mieux lui résumer la chose, mais c'était plus ou moins ça. Il y'avait vraiment cette idée d'aide contre du sang, dans les faits c'était un peu plus compliqué car même si les gens ne désiraient pas donner leur sang, elle les aidait quand même. Cela était souvent arrivé et arrivera probablement souvent aussi.



Elle s'assit sur la chaise dans le coin de la chambre, elle était faite pour les médecins et les visiteurs de base, mais comme il n'y avait personne d'autres que Chiemi et la femme posée sur son lit, elle n'y voyait pas d'inconvénients. Mais elle devait dire que cette jeune fille l'intriguait beaucoup. Elle n'était pas comme les autres, mêmes que les autres ninjas. Elle était différente et quelque chose s'en dégageait. Son aura. Pas qu'elle semblait forte, mais elle était étrange.

La Kenketsu ne voulait pas se montrer bien trop curieuse et la harceler de questions, mais elle devait dire que ça la démangeait, peut-être une des premières fois que ça la démangeait autant en fait.

Saori suivit la vampire dans sa, …chambre ? On aurait plutôt dit un lit de mort à la limite. Mais elle n'allait pas s'en plaindre, cela faisait un très long moment qu'elle n' avait pas dormi dans un vrai lit et même si ce dernier était plutôt à usage médical, elle pourrait au moins se reposer.

Elle posa donc son sac qui contenait quelques affaires dans un coin de la pièce et s'assit sur le lit. Ce n'était pas ce qu'il y'avait de plus confortable mais elle n'allait pas rêver. Quand son interlocutrice évoqua le nom de Kenketsu, cela lui disait quelque chose, surtout avec ce la femme aux yeux rouges dit ensuite. N'était-ce pas ceux qui se nourrissent de sang et qui étaient particulièrement violents ? Elle ne voulait pas forcément en savoir davantage, mais elle resterait sur ses gardes.



Elle n'avait jamais vraiment eu de diagnostic officiel et particulièrement rodé. Mais de ce qu'elle avait compris, c'est ce qu'elle avait. Elle espérait que même si c'était des paysans, ils pourraient lui apporter des réponses et si possible un traitement. C'était pour cela qu'elle avait dû abandonner sa sœur, elle espérait la revoir un jour dans un état convenable. Mais pour l'instant, il n'y avait rien à faire et elle n'était clairement pas capable de s'occuper d'une gamine. Déjà qu'elle n'était pas forcément capable de s'occuper d'elle-même.



Elle se retint de ne pas esquisser un sourire, car rien n'était encore sur et elle pourrait très bien se faire bouffer vive cette nuit. Mais c'était un premier pas, et peut-être pas des moindres.

Saori passe alors les 30 prochaines minutes à expliquer à Chiemi l'ensemble de ses symptômes, elle lui parla alors des voix, de la paranoïa, des crises hallucinatoires, de la dissociation, des troubles de la mémoire, en bref elle résuma tout. Son interlocutrice avait l'air sincèrement intéressée et lui posa plusieurs questions qui montrait que la Kenketsu s'intéressait à elle. Cela était rassurant d'un certain côté. Au bout d'un moment où la femme aux yeux rouges avait tout noté sur un petit carnet elle reprit la parole.



Saori acquiesça avant qu'elle sorte de la pièce. Même si elle avait discuté avec elle, elle n'avait toujours aucune preuve que ce n'était pas un endroit dangereux et n'avait pas prévu de mourir ici. Elle éteint ce qui servait de lumière et passa plusieurs heures, seules avec ses voix qui étaient alors revenues, dans le noir. Ce n'était pas particulièrement agréable, mais elle finit par s'endormir d'épuisement à un moment. Elle avait eu une dure et longue journée qui avait duré un montant d'heure complètement anormal.

Elle écouta pendant plusieurs longues minutes ce que lui disait la jeune femme, elle en profita pour lui demander son prénom, son âge ainsi que son nom. Elle avait notifié que c'était une Chikara, elle s'interrogeait alors intérieurement sur son lien avec le village de Konoha, mais elle ne voulait pas non plus la mettre mal à l'aise, de toute façon ce village n'avait probablement même pas connaissance d'elle donc peu importait.

La schizophrénie était une maladie qui l'intéressait beaucoup et qu'elle avait déjà beaucoup étudiée en s'adressant à plein de personnes concernées et expertes et en faisant un tas de recherches. Évidemment elle n'était pas médecin, mais elle pouvait reconnaître que c'était bien de la schizophrénie et une forme plutôt sévère. Elle voulait sincèrement aider Saori. Le médecin qui travaillait pour elle dormait, en même temps il était très tard. C'est pour cela qu'elle finit rapidement de récolter tout ce dont elle avait besoin avant de laisser la pauvre Chikara dormir. Elle mit ces notes sur le bureau dédié à cet effet en ajoutant un petit mot : "Voici le cas d'une patiente, j'aimerais que tu trouves un traitement pour elle, s'il te plait".

Suite à cela, elle partit se coucher. Le lendemain, bien que réveillée assez matinalement (une habitude qu'elle avait prise, elle n'avait pas besoin de beaucoup dormir en revanche elle aimait faire un tas de choses dans la journée), elle ne réveilla pas la jeune Saori, Chiemi voulait qu'elle se repose et elle viendrait à elle quand la jeune fille le voudrait bien, elle n'allait pas lui forcer la main. Elle descendit en revanche dans son laboratoire d'analyse pour continuer ses travaux. Après plusieurs heures où rien n'avait avancé, encore, elle remonta prendre en charge des personnes, leur apporter à manger, leur donner leur traitement, bref, elle s'occupait de la vie d'ici, et cela lui allait parfaitement.

Au début de l'après-midi, elle glissa un mot sous la porte de Saori, lui disant que dès qu'elle se serait réveillée, elle pourrait venir la retrouver dans la dernière porte du couloir, à gauche. C'était là bas qu'était son "bureau", elle y faisait tous les comptes et l'administratif. Elle n'y passait pas beaucoup de temps car premièrement, ce n'était pas sa tasse de thé, mais ensuite elle ne voulait pas que cet endroit devienne une sorte de grande machine bien huilée. Elle faisait confiance à tout le monde et de toute façon s'en fichait des comptes précis, elle le faisait de temps en temps, quand elle en avait.



Elle avait été un peu trop concentrée sur la paperasse et était surprise de la venue de la Chikara, elle finit simplement d'écrire la ligne qu'elle avait commencé et s'adressa de nouveau à la jeune fille.



Chiemi, grâce à ses pouvoirs, avait la capacité phénoménale de pouvoir éviter les Baaki, ce qui la réjouissait au plus haut point. N'importe quel ninja se ferait engloutir tout cru sans avoir l'information de leur position, ce n'était pas un être contre lequel on pouvait décemment se battre. Elle voulait simplement savoir combien de personnes étaient mortes, d'habitude elle pouvait le savoir en fonction du sang, mais cette fois-ci elle avait eu un peu de mal.



Elle ne s'attendait pas à une réponse de la sorte, elle n'avait que 17 ans mais pourtant elle semblait déjà être passée à autre chose, ça faisait presque froid dans le dos en fin de compte.



Elle n'attendit pas et répondit directement.



Chiemi resta perplexe une seconde, une chance que ce bambou lui évite d'ouvrir grand la bouche en signe de surprise. Elle la remercia d'un signe de tête et l'écrivit sur le coin d'une feuille afin de ne pas l'oublier.



Saori sortit, et laissa Chiemi perplexe. Qui était cette gamine.

Elle se réveilla en sursaut, elle avait dormi. Heureusement elle était encore en vie. Il y'avait un mot qui avait été glissé sous la porte, ouvrit un bout de rideau afin de le lire. Ni une ni deux, elle prit son sac et sortit rejoindre la pièce en question y retrouver Chiemi.

Elles parlèrent rapidement de l'attaque de ces immondices qu'elle avait observé, la Chikara se demandait en quoi cela pouvait lui être utile de savoir le nombre de morts qu'avait fait ces bestioles, mais elle ne s'en préoccupa pas plus que ça. Ensuite Saori partit simplement voir le médecin, il était.. atypique et n'avait pas du tout l'air d'un médecin. Ses yeux verts étaient particulièrement perçants et ses cheveux châtains avaient l'air soyeux. Mais en fait il avait l'air.. comment dire.. faible. En fait il semblait ne rien connaître sur rien et tout faire au hasard, il était sûrement doué mais ce n'était pas l'impression qu'il donnait. Enfin dans ce coin perdu il ne devait pas y avoir véritablement mieux.

Il lui prescrit alors un traitement, c'était des petites gélules, il lui dit qu'il fallait voir avec Chiemi pour les quantités. Elle ne savait pas ce qu'elles contenaient, elle ne se sentait pas vraiment de leur faire confiance en fait...



Et apparemment elle n'était pas la seule à ne pas avoir confiance, enfin pas qu'elles aient quelconque valeur dans un jugement, mais cela lui rajoutait de la pression. Le Sekken lui expliqua tout de même comment les prendre, les effets qu'elles auront et tout le tralala, peut-être qu'elle l'avait largement sous estimé tout compte fait, la jeune femme avait ses raisons cependant. Elle sortit alors du "cabinet" sans adresser un signe de tête et retourna dans le bureau de Chiemi. La vampire enleva les papiers desquelles elle s'occupait et focalisa son attention sur la Chikara.





Elle n'avait pas vraiment d'avis sur la question, qu'est ce qu'était bien se passer et mal se passer finalement ? Chiemi reprit la parole.



Elle se leva et ouvrit la porte à la déserteuse, au point où elle en était, elle allait la suivre.



Plutôt cordial. Elle suivait tout de même la femme aux yeux rouges qui l'emmenait au sous sol, elle descendit un escalier, au bout duquel était une porte en fer. La vampire descendit et arriva à la porte avant de jeter un regard en arrière, Saori était en haut des escaliers et s'exclama.

Quelques minutes plus tard, la Chikara revint dans le bureau de Chiemi. Et apparemment tout s'était bien passé, évidemment. Elle avait une confiance aveugle en son médecin désormais, cela faisait plusieurs années qu'elle travaillait avec lui et maintenant, elle pouvait dire que c'était parmi les meilleurs médecins qu'elle n'ait jamais rencontré, et elle avait eu le temps d'en rencontrer.

Maintenant un autre problème se posait à elle, elle savait que le traitement marcherait, mais elle savait aussi pertinemment qu'une personne paranoïaque aurait du mal à les prendre, voir ne les prendrait pas du tout, Chiemi voulait donc montrer à la Saori la conception de ces médicaments, c'était quelque chose de plutôt simpliste en fait.

Elle l'emmena donc dans le sous-sol de cet endroit, où se trouvait ce qui justifiait d'appeler le reste du bâtiment un laboratoire. Elle se trouvait devant la porte au pied des escaliers quand elle se tourna afin d'y inviter Saori, qui était en haut des marches. Elle ne descendait donc pas plus bas ? Bien sûr, déjà que pour quelqu'un qui ne faisait pas particulièrement de paranoïa cela devait être compliqué de suivre une vampire dans un sous-sol, mais pour quelqu'un qui en faisait...



La Chikara n'avait pas l'air complétement convaincue, mais elle le prit pour un oui. Elle ouvrit la porte en fer et alla chercher quelques ingrédients, elle n'en avait pas besoin de beaucoup, de plus elle doutait que cela ait quelconque effet positif sur la prise de ses médicaments, mais ça valait toujours mieux que rien.

Elle remonta par les escaliers, espérant que Saori l'attende dans son bureau, et quand elle ouvrit la porte de ce dernier.. c'était le cas, et heureusement. La Chikara était en train de fouiller un peu partout, elle pouvait le faire, cela ne dérangeait pas Chiemi le moins du monde. Elle posa ce qu'elle avait pris en bas devant elle. C'était dans des petits pots, elle lui expliqua de quoi était faite chaque substance, Saori l'écoutait à moitié, mais semblait déjà un peu plus confiante, c'était déjà ça de gagner.



Bon, c'était une marque de réussite probablement.



Afin d'éviter de charger leurs patients et patientes de dizaines de boîtes, ils les obligeaient à revenir de temps en temps, 3 mois, 6 mois, un an, deux ans, tout le monde avait son propre rythme en fonction de où ils habitaient ou de où ils traînaient.



C'était un rythme peu soutenu, et Chiemi préférait la revoir bien avant, mais elle pourrait en faire qu'à sa tête si elle le voulait de toute façon



La Chikara ne sembla pas adhérer à sa première vision, elle soupira avant de reprendre la parole.



Elle partit en lui adressant un petit sourire, il était déjà une heure avancée dans la journée mine de rien. Elle espérait qu'elle reverrait vite cette gamine, le plus vite possible en fait.