Ah... léger problème. La Miwaku reconnaissait cet homme, mais lui ne la reconnaissait pas. La Shinayaka, en revanche, ne le reconnaissait pas, mais lui, oui. Pour ajouter encore plus de confusion, les deux femmes se connaissaient sans parvenir à s’accorder sur l'identité de l’individu. Posant ses mains sur ses hanches, il finit par déclarer :
« J'parle à la lèche-botte de l'Empire! »
En plissant les yeux, il parvint enfin à reconnaître la plus petite des deux. Un éclat de rire jaillit alors de sa poitrine, vibrant et incontrôlable, jusqu'à ce qu'il s'efforce de le contenir en enlaçant son propre ventre. Son rire résonnait, profond et plein, faisant écho autour d’eux et secouant ses épaules, ses yeux plissés de plaisir.
« Tu es ... Tu es... Celle qui se déguisait en homme ? Pwahahaha ! J'me souviens ! Pwahahahaha !!! Avec ta fausse barbe en ... Pwahahahahahahahahaha ... en ... Pwahahahahaha .. chocolat !? Pwahahahaha !! »
Cette histoire remontait à une époque lointaine, sur une colline bien connue marquant la frontière entre l’Empire Hattori et les terres civiles. Mugen, alors un vagabond aux intentions bien moins nobles, tuait pour se nourrir et exploitait les plus faibles pour survivre. Ce jour-là, installé dans une source chaude naturelle, il avait eu la tentation de jeter un œil vers le bain des femmes, espérant un souvenir marquant pour ses longues nuits de solitude. C’est alors qu’un individu étrange l'interpella, lui rappelant que ce n'était pas correct. Mugen répliqua aussitôt, le traitant de « dodu à la poitrine de moineau ». L'inconnu se redressa alors, révélant une absence surprenante de traits masculins. Stupéfait, Mugen comprit qu’il s’agissait en réalité d’une femme déguisée en homme. Rouge de honte, elle s’enfuit aussitôt hors du onsen, laissant Mugen observer son maigre fessier alors qu'elle courait, nue comme au premier jour.
Il ne tarda pas à se calmer pour prononcer avec un sérieux implacable :
« L'épilation Kumojin, je dois avouer que ça me hante toujours.. »
En parlant de Kumojin... Son regard se tourna alors vers l'autre femme, plus musclée... Il porta alors sa main droite au mentor.
« Et toi... Il est où le balafré ? »