Les anciens liens du nouveau monde

D'anciennes rivalités s'effacent alors que de nouvelles vérités sont révélées...

Voilà désormais une petite semaine que tu avais rejoint les rangs de Kimino. Ce groupe de « rebelle » n’avait pas particulièrement d’intérêt pour toi au premier abord, et il fallut beaucoup d’insistance de part d’Eiko pour que tu ne viennes finalement à accepter de te joindre à eux. Tu ne te considérais plus comme une combattante, la perte de ton bras avait été une première étape, puis le décès de Ren avait suffit à te retirer toute volonté. Mais la Kitto semblait persuadée que tu pouvais apporter ton aide autrement, et que ton « expérience » était nécessaire. Tu ne voyais rien d’autres que des échecs dans ta vie, alors tu comprenais difficilement ce qu’elle entendait par là, mais malgré tout, tu finis par accepter.

Toutefois, il y avait quelque chose, ou plutôt quelqu’un, qui elle avait ton intérêt, et cette personne n’était autre qu’Uzumaki Miyuka. Elle et toi aviez été partenaire durant votre éducation à l’académie, vous étiez même plutôt proches jusqu’à ce qu’un jour elle ne change complètement de comportement. Elle ne t’adressait plus la parole, sans que tu ne comprennes pourquoi, ni même que tu ais le moindre doute à ce sujet. Plus tard, elle participa au génocide organisé par Gekido et disparue ce même jour. Les années passèrent, et plus personne n’entendit parler d’elle, jusqu’à ce qu’elle soit mentionnée aux côtés de Kyoko, ton ancienne disciple. Le destin était parfois étrange, ces deux là avaient été une part importante de ta vie, deux échecs que tu n’avais jamais réussi à réparer, et elles s’étaient retrouvées dans le camp opposé au tien.

L’hiver avait été rude, et malgré l'arrivée du printemps le froid demeurait encore présent. Ceux qui n’étaient pas en train de travailler se regroupaient généralement autour des divers feux installés aux quatre coin du camp. Seule une personne demeurait isolée, et bien évidemment c’était la Uzumaki. Vous n’aviez pas reparlé depuis, et ne vous étiez croisé qu’à l’occasion du Kakusei, tu n’étais pas certaine qu’elle accepte de t’adresser la parole… T’approchant alors du feu, tu arrivas à quelques pas d’elle et lui demanda alors :

Dialogue de personnage
« Miyuka, tu as un instant ? »

Il y a 3 mois


Ces dernières années avaient été différentes pour moi, pour la première fois depuis bien longtemps je me retrouvais à vivre en communauté. Ce fait en lui même ne me dérange pas vraiment, mais je sais que certains ont toujours ce regard accusateur lorsque je suis dans le coin. Je ne peux pas vraiment leur en vouloir après tout, j’ai fais beaucoup de choses dont je n’étais pas très fière et j’avais opté pour un style de vie que beaucoup ne comprenait pas réellement. Et pour couronner le tout, j’ai aussi fais partie du camp opposé pendant un temps, du moins avant que celui-ci ne se donne le nom d’Empire.

Malgré cela, j’avais réussis à trouver ma place. Je n’étais pas avec les rebelles par besoin d’argent, ni même par volonté de changer le monde où je ne sais quel délire qui me dépasse complètement. Non, je voulais juste un semblant de paix, bien sûr nous étions toujours des fugitifs, mais il était plaisant de pouvoir dormir sans avoir constamment un kunaï caché sous l’oreiller. Mes compétences, aussi bien en kenjutsu qu’en genjutsu étaient plutôt pratiques à notre époque et aussi surprenant que cela fut pour moi, j’en arrivais même à considérer la sœur de Kyoko comme une amie. Ces deux-là avaient un caractère particulier, qui se ressemblait beaucoup. La seule différence entre elles reposait sur l’estime qu’elles apportent à la vie. Eiko avait eu du mal à passer le cap, à devoir retirer la vie d’un adversaire, parce qu’elle avait promit de soigner et non de tuer. C’était honorable, et elle avait mon respect pour cela, bien que par le passé je me serais certainement moqué d’elle.

En mentionnant le passé, celui-ci avait visiblement décidé de me rattraper. Lorsque j’étais à Konoha, je n’avais pas beaucoup d’amis, voir pas du tout à une époque. Je ne pouvais compter que sur ma sœur, car j’avais mis de côté la seule personne que je n’avais jamais eu : Chikara Heiwa. Alors il va sans dire que j’ai ressenti une certaine émotion – déplaisante – lorsque j’appris qu’elle avait rejoints nos rangs. Une partie de moi souhaitait lui parler, l’autre se disait que je n’aurais de toute façon rien à lui dire. Mais finalement, ce fut elle qui vint vers moi.

Dialogue de personnage
« Heiwa… Bien sûr, fais comme chez toi j’imagine. »


Mon timbre de voix et mon regard n’étaient pas particulièrement accueillant. C’était inconscient de ma part, j’étais plutôt surprise par la situation à vrai dire. La Chikara s’installa face à moi, j’évitais son regard et je me concentrais sur le feu.

Dialogue de personnage
« J’ai été surprise d’apprendre que tu étais ici avec eux. »


Me dit-elle. Que voulait-elle que je réponse à ça ? « Oui, j’ai décidé d’arrêter d’être une criminelle de bas étage pour rejoindre un groupe terroriste, quelle surprise n’est-ce pas ? » Je ne pouvais faire autrement qu’avec ma rancœur, sa présence me faisait me sentir étrangement mal, mais je n’avais pourtant rien à me reprocher, pas vrai ?

Dialogue de personnage
« Eh bien, la vie est pleine de surprise justement, c’en est une autre j’imagine. »


Lorsque je terminais ma phrase, je me rendis compte que j’étais peut-être un peu trop dure envers elle. Après tout, c’était Heiwa qui m’avait sauvé la vie durant le Kakusei, alors que franchement… j’étais loin de mériter une telle fleur, surtout de sa part. Elle aurait pu me laisser combattre seule et profiter de l’occasion pour sauver sa peau, ou quelqu’un d’autre. Je décidais alors de ravaler ma fierté, et lui dis des mots que je ne pensais jamais lui prononcer :

Dialogue de personnage
« Je suis désolée… Pour Ren, et tout ce qui a pu t’arriver d’autre. »

Il y a 3 mois


Au premier abord, Miyuka ne semblait que peu réceptives à tes mots, puis soudainement, peut-être simplement par pitié, elle exprima de la compassion. Tu n’étais pas du genre émotive, mais tu devais bien admettre que venant d’elle c’était quelque chose d’assez spécial. Bien qu’elle fuyait ton regard, elle semblait pour autant sincère. Tu te contentas alors d’un simple sourire avant de répondre :

Dialogue de personnage
« Merci. Ce fut une épreuve compliquée, j’imagine que ça n’a pas du être simple pour toi non plus. »


La Uzumaki haussa simplement les épaules avant de soupirer. Ce n’était pas par ennui vis à vis de ta question, mais plutôt à cause du triste constat qu’elle faisait sur sa vie : rien n’avait vraiment changé, si ce n’était ses alliés. D’ordinaire, tu te serais questionnée longuement quant à sa loyauté, après tout elle était du côté adverse avant que tout ne dégénère, mais pourtant tu sentais que quelque chose avait changé chez elle. Une conséquence du Kakusei, sûrement.

Dialogue de personnage
« À vrai dire… il n’y a pas vraiment de différence avec ma vie de nukenin, j’y suis habituée. Puis, je n’ai plus de proches depuis longtemps. Cela dit, je n’ai pas osé demander aux autres mais… Qu’est-il arrivé à ton bras ? »


Sa réponse n’était guère surprenante, et sa question non plus, bien que c’était un sujet pour lequel tu ressentais toujours une certaine honte. Peu savaient comment tu en étais venue à perdre ton bras, si certains pouvaient penser à une histoire héroïque, ce n’était point le cas.

Dialogue de personnage
« … Kyoko. »


Ce jour là, tu te retrouvas face à ton ancienne disciple. Tu avais suivis sa trace jusqu’à un village qui portait le même nom que toi, une ironie que tu aurais pu juger amusante dans d’autres circonstances. L’ordre que t’avais donné la Hokage de l’époque, Kitto Nami, était simple, un choix, l’amnistie ou la prison. Hélas, la jeune femme avait été impossible à convaincre, et bien qu’elle refusa d’abord de se battre contre toi, tu finis par provoquer le combat toi même.

Dialogue de personnage
« J’ai fais l’erreur de la considérer comme une épéiste lambda, cela m’a coûté mon bras. »


Son niveau dépassait largement le tien, en dépit de son âge il semblait que la Kitto eut trouvée d’autres mentors entre temps. Elle résistait sans flancher à tes talents en kenjutsu et contrecarra aisément tes capacités Chikara avec son dojutsu. Ce jour là, elle fit un seule et unique usage de son ninjutsu, par l’intermédiaire d’un talent que tu lui avais toi même appris, rendant ta défaite d’autant plus humiliante.

Dialogue de personnage
« Oh… Je vois. Battue par ta propre élève alors ? C’est étonnant, elle ne m’en avait jamais parlé. »


Cette nouvelle te surpris toi aussi, Miyuka avait été en sa compagnie pendant un long moment et tu pensais qu’elle aurait au moins mentionné ton nom et ce combat au détour d’une conversation. Cela te laissa pensive pendant un instant. Peut-être qu’à l’époque déjà, toutes ces histoires n’étaient pas qu’un caprice, peut-être pensait-elle vraiment bien faire et que vous ne la compreniez pas. Ou peut-être n’avait-elle déjà plus aucun intérêt pour toi.

Lorsque tu perdis ton bras, Kyoko cessa tout bonnement de se battre. Aujourd’hui encore tu te demandais pourquoi elle avait décidé de t’épargner. Était-ce une manière pour elle de te montrer qu’elle avait raison ? Après tout, elle t’avait dit ce jour-là qu’un évènement allait se produire et que se battre entre vous n’était qu’une perte de temps. Avec du recul, peut-être avait-elle raison. Peut-être que si tu ne l’avais pas combattue, tu aurais été en mesure de sauver Ren durant le Kakusei.

Dialogue de personnage
« Oui… Et à plate couture je dois dire. Battue par mes propres enseignements, difficile de juger si je dois en être fière ou non. Mais c’était déjà le cas lors du Kakusei, ne l’avais-tu pas remarqué ce jour là ? »

Il y a 3 mois


Ce que me racontait Heiwa me faisait réaliser à quel point le destin tenait à peu de choses. J’avais du mal à imaginer ce qu’elle pouvait ressentir, parce que je n’eus jamais eu de liens tels que les siens avec les gens. Mais je comprenais ce sentiment de culpabilité, celui qui vous laissait pensait que vous ne valiez rien, et que vos échecs étaient entièrement de votre faute. C’était comme cela que tout avait commencé pour moi après tout, le sentiment d’être de trop.

Kyoko n’avait mentionné que rarement Heiwa, mais les rares fois ne furent que pour vanter les mérites de son apprentissage lorsque l’on lui demandait d’où elle tenait ses talents. Bien qu’elle eut probablement d’autres professeurs, l’on reconnaissait sans mal Heiwa à travers les gestes de Kyoko. C’était d’ailleurs la raison qui m’amena à lui poser la question la première fois. Je préférais ne rien dire, car il était inutile de remuer le couteau dans la plaie, mais la Kitto semblait lui porter beaucoup d’estime. Ce qui expliquait d’ailleurs probablement pourquoi elle n’avait pas prit la peine de me parler de leur rencontre.

Dialogue de personnage
« Non, j’étais trop préoccupée par le fait de rester en vie. Je… Je dois te remercier d’ailleurs, sans toi je ne serais plus là à l’heure qu’il est. La vie est parfois pleine d’ironie. »


Ma réponse lui fit hausser un sourcil, je me souviens qu’elle avait cette habitude depuis que l’on était enfants. Son air dédaigneux avait déjà tendance à fortement m’agacer à l’époque, bien que le reste de mes sentiments pour elle me le faisait facilement oublier.

Dialogue de personnage
« Pleine d’ironie parce que ? J’étais ta « rivale » ? Tu sais, normalement ce genre de relation est réciproque, je n’ai jamais compris pourquoi tu me considérais ainsi. »


J’eus l’impression que mon cœur s’arrêta de battre un instant, car moi qui n’avait d’ordinaire pas ma langue dans ma poche, je me retrouvais sans être capable de dire la vérité. Ah oui… avais-je oublié de mentionner la raison pour laquelle j’avais commencé à la haïr ? Une affaire très simple en vérité : une vilaine jalousie.

Dialogue de personnage
« Très simple, tu étais meilleure que moi dans tout ! Quand Azukiyo t’a choisie toi, c’était la goutte de trop ! Et moi tss, je n’ai jamais été capable de maîtriser la capacité de mon propre clan. »


Bon, bien sûr, ce n’était pas aussi simple et ceci n’était qu’une moitié de vérité. Heiwa avait été la seule personne qui avait comptée pour moi, nous formions un duo presque parfait jusqu’à ce que ce Ren n’apparaisse dans sa vie. Oui, c’était aussi stupide que cela, j’étais une ado amoureuse qui avait été remplacée par une fille plus talentueuse que moi. Je n’ai jamais admis la vérité à personne à ce sujet et j’avais préférée me renfermer sur moi-même. Après tout, raconter ma vie serait bien moins amusant si j’expliquais que toute mon histoire reposait sur le fait que j’avais eu le cœur brisé, n’est-ce pas ?

Cela expliquait sûrement comment j’étais devenue celle que je suis désormais, une femme qui ne prête pas réellement attention au lendemain. Qui, inconsciemment, refuse de s’attacher aux autres par peur de subir la même douleur qu’autrefois. J’avais beau être bien plus âgée désormais, je me rappelais de cette époque comme si c’était hier. Aujourd’hui il était bien entendu trop tard pour admettre de telles choses, et surtout en ces circonstances. Mais je dois pourtant l’admettre, une partie de moi était heureuse de la retrouver là.

Il y a 3 mois


Tu avais, encore aujourd’hui, du mal à la comprendre. Tu n’avais pas compris pourquoi elle avait subitement cessé de te parler, et l’histoire de la simple jalousie envers tes prétendus talents n’était pas très convaincante. Tu n’avais ensuite pas compris comment Miyuka s’était retrouvée mêlée aux agissements de Gekido. La Uzumaki avait toujours été une personne franche, peut-être un peu trop, ce qui lui valait de n’être que peu appréciée à l’académie. Mais jamais alors tu n’aurais imaginé que sa vie ne tourne ainsi. Tu avais mille et une raisons de ne pas lui faire confiance encore aujourd’hui au vu ce qu’elle avait pu faire tout au long de sa vie, mais tu lisais la fatigue dans ses yeux, la même que tu voyais en regardant ton reflet dans le miroir. Se battre était éreintant, surtout lorsque l’on avait plus de moteur pour vous y pousser.

C’est pourquoi tu ne relevas pas la chose, tu laissais couler car cette histoire n’avait plus d’importance aujourd’hui. Les choses avaient changées, tout avait changé. Vous viviez dans un monde dans lequel les gens comme vous n’étaient plus les bienvenus, une page se tournait même si certains refusaient d’y faire face. Tu les avais toi même rejoint, sans conviction, mais parce que c’était la seule bonne chose à faire. Ce devait être le cas pour Miyuka aussi, elle qui s’était retrouvée dans les deux camps devait même avoir un point de vue particulier. Mais il y avait une vérité, enfouie depuis longtemps, qui devait être dite.

Dialogue de personnage
« À propos de ton clan… En fait, il y a quelque chose que j’aimerai te dire. Ce n’est peut-être pas le bon moment, mais je crois qu’il n’y a pas de bon moment, et il faut que tu saches la vérité. »


Elle ne répondit pas, son regard jusqu’ici fuyant allant finalement droit vers le tien. Tu avais attiré son attention, voir son visage se crisper légèrement te faisait te demander si c’était une bonne idée que de lui annoncer cela maintenant, mais comme tu l’avais dis, il n’y avait pas de bon moment. Miyuka avait vécue toute sa vie dans le mensonge, et tu ne pouvais que compatir parce que tu aurais pu toi aussi faire face à la même situation.

Dialogue de personnage
« Lorsque j’étais Hokage, j’avais accès à tout un tas de dossiers. Puis un jour j’ai lu le tien par curiosité. Il manquait pas mal d’informations, et une partie de ton histoire ne faisait que peu de sens. Celle concernant ta naissance plus précisément, j’ai donc enquêté et j’ai découvert que tes parents n’étaient pas réellement les tiens. »


Miyuka cligna des yeux plusieurs fois, incertaine de ce qu’elle venait d’entendre. Elle se releva presque aussi tôt, sa voix et son visage ne cachait pas sa surprise… ou sa colère ?

Dialogue de personnage
« Woh woh woh… Attends, répète ce que tu viens de dire ? »


Tu comprenais à quel point ce pouvait être difficile à entendre, même pour quelqu’un qui avait quitté ses proches il y a longtemps. Mais le pire était à venir, car en vérité elle avait détesté son propre sang toute sa vie… Il y avait des raisons derrière ce mensonge, qui n’était autres que la guerre et la honte.

Dialogue de personnage
« Ton père était bel et bien un Uzumaki, en revanche ta mère était une Chikara. Ce qui explique facilement l’absence de capacité clanique chez toi. Ce n'est pas que tu n’étais pas assez douée pour la maîtriser, c’est que tu ne peux pas la maîtriser. »

Il y a 3 mois


Dialogue de personnage
« Je ne comprends pas ce que tu racontes… Mes parents sont deux Uzumaki, ils l’ont toujours été. »


Je refusais d’entendre cela, je refusais même tout simplement de l’accepter. J’avais toujours détesté les Chikara, je les trouvais arrogants, trop présomptueux, qu’ils se contentaient de se reposer sur une histoire passée avec laquelle ils n’avaient plus aucun lien, car c’était tout ce qui les faisait briller. Et soudainement je devais partager une partie de mon sang avec eux ? C’était inconcevable même si aujourd’hui j’étais passé outre, préférant ignorer leur existence, je ne pouvais pas être la descendante de l’un d’eux, je me sentais insultée.

Dialogue de personnage
« C’est vrai, ils t’ont toujours élevé, depuis ta naissance. Tu te souviens à quel point nos clans se sont battus entre eux pendant des années ? Un enfant né du métissage était une honte que certaines familles refusaient d’accepter. Ce fut malheureusement le cas pour toi. »


Elle insistait, je ne vais pas vous cacher qu’à cet instant j’avais une furieuse envie de frapper dans la première chose qui venait. L’histoire n’était pas si difficile à croire, ces imbéciles de Konoha avaient en effet passé de longues années à se battre entre eux et Heiwa faisait partie des rares chanceuses à avoir échappé à la discriminations des enfants inter-claniques. J’en voulais déjà au monde entier pour cette vie que j’avais eu, pensant que j’aurais pu avoir bien mieux avec un semblant plus de chance, mais non, il semblait que les dés étaient jetés dès ma naissance. J’étais déjà une paria, et je le resterais sûrement, c’était qui j’étais naturellement.

Dialogue de personnage
« Ahahahah…. Ahahahahah… ! »


Je m’étais mise à rire, encore et encore… Cela dura plusieurs secondes, au point que j’en avais presque la larme à l’œil. Tout cela était ridicule, et en vérité je vais vous dire… Cela n’avait aucune importance, tout ce que je pouvais constater c’est que durant tout ce temps j’avais eu raison de fuir Konoha, et je ne peux que me réjouir d’avoir été en vie le jour où quelqu’un à annoncé qu’il avait subitement disparu. C’était un mystère pour la plupart des gens, mais pour moi ce n’était qu’une magnifique revanche sur eux.

Dialogue de personnage
« Je vais te croire Heiwa, car je ne vois pas de raison pour laquelle tu me mentirais. Mais surtout, je m’en fiche pas mal bizarrement. Konoha étaient des enflures, Chikara et Uzumaki inclus. Ne le prend pas personnellement, mais sa disparition est un retour de bâton bien mérité. »

Il y a 3 mois


Tu avais redouté sa réaction, tu n’aurais d’ailleurs pas été surprise de la voir se mettre en colère, et à raison. Konoha était hélas un village autrefois rempli de secrets, et une part de toi rejoignait son avis sur la question. La disparition de Konoha, si nous ne prenons pas en compte les victimes, n’était peut-être pas une si mauvaise chose. Pour sûr, la création de cet Empire et la traque des vôtres n’aidait en rien, mais c’était toutefois l’occasion de prendre un nouveau départ. Du moins croyais-tu, c’est la seule chose qui t’avait convaincue de les aider après tout.

Dialogue de personnage
« Je suis désolée Miyuka, j’aurais souhaité te l’apprendre avant mais tu étais plutôt compliquée à joindre. »


La voir rire ainsi te donna d’abord un sentiment étrange, mêlant pitié et culpabilité d’avoir attendu aussi longtemps avant de lui raconter la vérité, puis soudainement tu te sentis plus détendue, comme libérée d’un poids qui pesait sur tes épaules. Car la Uzumaki s’en fichait bien, elle n’était pas du genre à regretter le passé, mais plutôt à vivre au jour le jour. Une qualité que tu aurais aimé avoir toi aussi.

Dialogue de personnage
« Ma vie aura donc été encore plus un échec que je ne le pensais… Et nos clans de pires enflures que je ne l’aurais jamais imaginé. »


Regretta-t-elle néanmoins. Tu n’avais eu que des échos concernant sa vie, et une grande partie demeurait encore un mystère, s’il était facile de juger le peu dont tu avais connaissances, tu n’en restais pas moins légèrement admirative. Il faut bien l’admettre, bien que questionnable, elle avait eu un parcours bien rempli. Quelque part, c’était une chance pour Kimino et les siens de l’avoir parmi eux.

Dialogue de personnage
« Si ça peut te réconforter, je n’ai pas fais mieux. J’ai échoué à diriger Konoha, j’ai pris comme disciple une femme qui nous chasse aujourd’hui un à un, j’ai échoué à la remettre sur le droit chemin puis j’ai échoué à sauver celle que j’aimais. »


Rétorquas-tu alors. Personne dans ce camp ne pouvait se targuer d’avoir réellement réussi, sans quoi la situation serait probablement bien différente. Tu avais été aveuglée par tes principes, alors que tu aurais pu faire bien plus en écoutant simplement. Mais non, autrefois, tu voyais les gens comme Miyuka ou Kyoko comme de simples traîtres, et pourtant, si tu avais écouté cette dernière lorsqu’il le fallait, Konoha aurait pu perdurer. Tu avais finalement choisie de faire respecter la loi, car ces règles étaient tout ce qui importait à tes yeux, ce fut une erreur et ce bras manquant te le rappelait chaque jour. Tu croyais toujours fermement en la discipline pour sûr, mais les règles n’avaient pas suffit à éviter le chaos.

Il y a 2 mois