N'oublie pas ce que ton maître aime. Cette pensée me traversa l'esprit alors que je sortais de la demeure de mon maître sans faire le moindre bruit. Mon maître, un Hattori de lignée pur et de sang royal, avait quitté la demeure afin de répondre à une convocation mais la femme qu'il avait dégoté durant sa sortie nocturne dormait encore dans sa chambre. Et, en bon gentleman, je ne devais pas la déranger.
Mon maître avait passée la nuit à écumer les bars à la recherche d'une damoiselle désireuse de passer une agréable soirée en sa compagnie. Et, comme à son habitude, il avait trouvé une femme -de petite vertu- afin de compler ses primitifs instincts. Heureusement, leurs ébats n'avaient point durées toute la nuit et j'avais pu profiter d'un sommeil agréable une bonne partie de la nuit.
A présent à l'extérieur, afin de préparer le souper du soir, je me devais de trouver les ingrédients que mon jeune "propriétaire" aimait les lendemains de pêche fructueuse.
Fruits de mer en entrée, poisson en plat principal et fruit frais en dessert. Ainsi, je partis, bien décidé à lui faire plaisir, en direction des commerces les plus proches.
Evidemment, comme à mon habitude, je passa dans le quartier que mon jeune maître aimait fréquenté. Entre bar et maison abritant des femmes facile à séduire, il y avait des chances que je trouve mon maître. Et, malheureusement, ce fut le cas. Cependant, au lieu de se trouver accoudé à un comptoir de bar ou frappant à la porte d'établissement promettant des heures de plaisir, j'aperçus celui pour qui j'étais employé parler à une charmante dame. Cependant, cette dernière ne semblait guère apprécier mon maître.
Avait-il abusé de l'alcool ? Ou avait-il usé de mot peu convenable face à une dame ?
Je me présenta alors face à mon maître, non sans avoir saluer la jeune femme avant:
« Maître Agon, votre rendez-vous est déjà terminé ? »