[Hôpital] Mort d'un autre Chikara

La junin entra dans l'hôpital avec un but. Elle avait quelque chose à faire. Sayan. Cet homme dont elle avait modelé l'esprit et soigné le corps. Un traître, c'est ce qu'il était. Et pourtant, elle l'avait sauvé. Sauvé d'une mort certaine fasse au Hokage. Mais pour quelle fin ? Elle avait voulut le transformer, le changer, pour qu'il devienne des leurs. Un destin probablement pire que la mort.

Kazami arriva dans la chambre du Chikara. Son corps reposait sur son lit, endormis. Il ne s'était pas réveillé suite à la technique de Kazami. Il était resté dans le coma et pendant tout ce temps, elle avait attendu. Attendu que son corps s'en remette. Mais à présent elle était revenue de mission et il ne s'était toujours pas réveiller. Peut-être était-ce un signe. Un signe que la fin arrivait.

La jeune femme s'assit sur le bord du lit du traître. Elle passa une main dans ses cheveux et murmura :



Que fallait-il faire ? Attendre encore ? Son corps avait décidé de ne pas s'en remettre. Il arrivait souvent que les personnes dans le coma ne se réveillent jamais. Sayan ne voulait pas de cette nouvelle vie que lui avait proposé Kazami.

La rouquine posa une main sur le torse de Sayan et aspira son chakra. Elle l'aspira jusqu'à ce que rien ne reste, jusqu'à presque aspirer son âme. La mort accueillit enfin le malheureux dans ses bras, et Kazami se sentit comme soulagé.
Une larme perla sur la joue de la belle et tomba sur le corps encore chaud de Sayan.



Kazami se remémora les souvenirs qu'elle avait avec lui. Est-ce qu'un jour la paix existera vraiment entre les Chikara et les Uzumaki ?

        J'avais pour mission de surveiller les agissements de Sayan. Celui qui aurait dû être mon chef d'équipe. Mais jusqu'à présent, cette mission était relativement facile. Relativement calme... Car Sayan était resté dans un profond comas suite au combat entraîné par ses intentions de désertion. Quand j'observais l'éternel conflit Chikara/Uzumaki, je ne pouvais que comprendre une tentative de fuite. En effet, la position actuellement « forte » des Uzumakis ne devait pas vraiment leur convenir. J'étais d'ailleurs surprise qu'il n'y ai pas davantage de remous. Mais j'imaginais que c'était sûrement mieux comme ça...

        Je toquais à la porte, et attendis quelques secondes avant d'entrer. Il y avait souvent une infirmière auprès de lui, je n'étais donc pas surprise plus que ça de trouver Kazami ici. Bien qu'elle soit parfois désagréable, elle avait le mérite d'être un médecin hors pair.

Kazami releva la tête en entendant quelqu'un entrer. Il s'agissait de Taram, une Uzumaki qu'elle connaissait bien.



La jeune femme attendit que Taram soit proche d'elle pour lui dire d'une voix basse et calme :



Son regard tomba au sol, touchée par ses propres paroles. Elle se tourna alors vers lui et prit sa main dans la sienne.



Elle se tut un instant puis tourna son regard vers Taram :

        Je restais bouche-bée par la nouvelle, je ne m'attendais pas à ça. Il avait été si malmené pendant le combat ? C'était stupide de sa part d'avoir défié le kage et son bras-droit.. Il y avait mille autres options de désertions, et il avait choisi celle qui lui coutait sa vie.



        Disais-je finalement en imaginant que Kazami allait rapidement me rembarrer pour atteinte à la dignité de notre hokage. Elle ajouterait sûrement qu'il est bien capable de diriger seul etc. etc. J'avais trop tendance à saisir la moindre opportunité, je devais faire plus attention... Je n'étais pas dans l'opposition de Gekido. J'étais moi aussi une Uzumaki. J'essayais seulement d'émettre des hypothèses réalistes qui nous permettrait de ramener un peu de tranquillité à Konoha.

Kazami fixa Taram pendant un instant, suite à ses paroles insultantes envers l'Hokage. Ce n'était pas la première fois qu'elle s'y prenait de la sorte, que cherchait-elle au final ? Mais au lieu de corriger une énième fois la rouquine, Kazami expliqua simplement :



Son regard quitta les yeux de Taram pour divaguer dans la pièce.



Parfois, Kazami se demandait à quel clan Taram appartenait et ce qu'elle pensait vraiment. Pensait-elle que Kazami détestait les Chikara ? Elle devait être bien aveugle dans ce cas, car elle était l'Uzumaki la plus proche de ce clan. Nakatsu, Qazea ... ils étaient ses amis. La junin se méfiait de plus en plus de cette Taram qui tenait toujours le même discours anti-Uzumaki. Peut-être devait-elle reparler de cela à Gekido-Sama ...

        Je réfléchissais une seconde ; un nom me brûlait les lèvres. Je le prononçais finalement, je n'avais pas su me retenir, une fois de plus.



        Ce choix semblait être une bonne idée, mais je ne pouvais pas nier que Kazami en ferait un bien meilleurs juge. J'allais donc jusqu'au bout et lui demandais explicitement son avis à ce sujet.



        Après tout ça, quelques précisions s'imposaient..



        Je marquais un silence pour la laisser imaginer les conséquences d'une rébellion qui tourne au cauchemard et concluais ainsi :

A la prononciation du nom de Qazea, le coeur de Kazami se serra. Elle leva les yeux vers elle, le regard perçant.



La jeune femme baissa les yeux et fit d'une voix plus douce :



Kazami imagina un instant Qazea Hokage. Quel serait sa place à elle alors ? Tampon entre les deux Hokages ? Que ferait Qazea ? Serait-il assez fort pour défendre les siens, faire face à Gekido ? Non. La place de Qazea était aux côté de Kazami, leur dernier combat l'avait prouvé.



Les paroles de Taram sonnaient faux dans l'esprit de Kazami. Elle disait vouloir prévenir les rébellions alors qu'elle même en lançait. Combien de fois devaient-elles avoir cette discussion ? Quand est-ce que Taram comprendrait ? Tout cela commençait à agacer la junin.
Brusquement, Kazami se leva.



Les mots étaient dis. Elle s'était juré cependant de se taire mais les sentiments lui avaient forcé la main. Sans s'en rendre compte, sa voix était monté d'un cran. Pourquoi s'était-elle emportée de la sorte ? Que devait-elle faire à présent ? S'excuser ?

        Kazami ne s'inquiétait pas du silence des Chikara. Je n'étais pas plus vieille qu'elle et pourtant j'avais l'impression d'être bien plus réaliste. Les Chikara était un peuple bélliqueux, comme s'ils allaient accepter de se laisser marcher sur les pieds ainsi. Cette petite fille était décidément bien trop naïve. Je ne me permettais pas de répliquer étant donné nos différences de grades. Je disais simplement d'un ton calme :



        Bien que Kazami ai été honnête quant à sa considération à mon égard, je n'ignorais pas l'existence d'intérêts cachés... C'était quoi cette histoire de « super duo » dont l'importance est bien plus capitale que le gouvernement ou le bien être du village ?! Tss.. Après les quelques mots lancés dans le vent, je faisais volte-face et quittais les lieux en direction du poste. Je venais d'être allégée d'une tâche, mais celle-ci risquait d'en entraîner des plus difficiles et des plus nombreuses encore.

Les paroles de Taram, bien trop douces pour quelqu'un qui venait de se faire insulter de traitrise, arracha le visage blême de Kazami. Ses sourcils se froncèrent lorsque la rouquine tourna les talons. Décidément, cette femme belliqueuse était à suivre ... Etait-elle vraiment une Uzumaki ?
Masao, maintenant Taram ... Tous faisaient en sorte de vouloir saper son autorité. Que fallait-il faire ? Taper dedans et voir comment cela allait résonner ?
Avant que Taram ne franchisse la porte, elle l'interpela une dernière fois :



Dans cette demande pleine de sous-entendu, Kazami espérait punir en quelque sorte l'arrogance de l'Uzumaki. Il ne fallait pas qu'elle oublie qui elle était et quel était sa place.

        Déjà sur le seuil de la porte, je m'arrêtais tout de même et me retournais. Je m'appuyais sur le bord de la porte et croisais les bras pour finalement lui dire simplement :



        Lui disais-je en laissant apparaître un sourire d'ironie. Je gardais un ton calme et je tâchais de rester respectueuse dans mes paroles. Sans me dégonfler, je tenais à ajouter :



        Je n'avais rien à me reprocher. J'avais fait mon travail...



        Je lui lançais un petit sourire de satisfaction et terminais sur un :



        Avant de partir...

Une question qui n'en était pas vraiment une, c'était plutôt une conclusion des paroles de Taram. La surveillance du détenu avait probablement été laxiste, comme cette femme qui passait plus de temps à conspirer contre l'Hokage qu'à faire son propre boulot. Kazami ne l'aimait vraiment pas.



Son attention se reporta sur le cadavre. Elle allait l'emmener à la morgue, comme les autres... Elle le recouvra d'un drap et emmena le lit aux sous-sols. C'est là que résidait son laboratoire, ou plutôt celui qu'elle s'était octroyé depuis son nouveau rang.
Elle enferma son corps dans un des grand congélateur afin de le garder précieusement intacte. Elle scella l'ouverture et quitta cet endroit maudit.