Retour du tournoi

La fin du tournoi était devenu chaotique. Qazea et Kazami s'étaient échappé in extremis, pas très fierts, surtout le chunin qui rageait de ne pas avoir pu sauver plus de monde.

Kazami avait prévu à la base de passer par Kiri mais les affaires avec Kumo étaient devenues trop importantes. N'en disant pas un mot à Qazea, les deux konoha-jins avaient courut pendant des kilomètres depuis leur départ forcé de l'arène avant d'enfin s'arrêter faire une pause. A court de souffle, Kazami prit sa gourde d'eau. Son chakra était dans ses chaussettes, elle n'avait qu'une envie : rentrer chez sois.

Son regard se porta en coin vers Qazea. Elle n'osait pas vraiment le regarder. Tout cela était un peu compliqué. Cette histoire avec Gareki, Qazea et elle à la plage ... Kazami qui se met sur le chemin de son propre coéquipier ... Puis finalement le sauve d'une mort certaine ... C'était troublant. Elle ne savait pas trop si elle le détestait ou si elle l'aimait.

La jeune femme posa ses fesses par terre, s'adossant contre un arbre.

La fin du tournoi m'avait horriblement déçu. Pourquoi tout c'était-il passé comme cela ? Le tournoi était sencé être un moment convivial et chaleureux ou les plus grands guerriers de chaque village s'affronte ! Malheureusement, des enfoirés d'Hattori avait traités la douce Kazami de simple putain et un revenant avait détruit l'arène et fait mordre nombre de personnes. Nous avions dû fuir. Fuir pour vivre. Et cela au prix de la vie de nombreux innocents. Nous courrions depuis plusieurs kilomètres à présent. Je fermais les yeux, pensif. Qu'était mes rlations avc Kazami maintenant ? Peut-être qu'elle, elle me détestait pour avoir fait le con… Pour moi, ils étaient les mêmes. Que j'aime Kazami comme une amie, une sœur, ou plus encore, peut m'importait. Elle était la seule personne qui comptait et je devais la protéger. Dès que nous serions hors de danger, je comptais bien lui faire la leçon. Se jeter sur une lame pour me protéger, non mais … ! Le Chakra commençait à sérieusement me manquer, et quand la belle rousse me proposa une pause en s'adossant sur une arbre, je ne pus qu'acquiescer de la tête. Avant tout, je m'accroupis et la pris dans mes bras.

Kazami sursauta lorsque Qazea commença à l'engueuler. Elle fit des yeux ronds, à la fois surprise de voir Qazea soudain s'en prendre à elle mais aussi rassurée qu'il parle enfin. La rouquine attendit qu'il ai finit de vider son sac pour faire d'un ton humoristique :



Elle éclata de rire. Malgré tout ce qui c'était passés, ils étaient là, sur leur trajet retour, envie, en un morceau. Finalement, son fou rire se calma et elle fit plus sérieusement :



Ses yeux se posèrent sur ceux de Qazea. Elle disait vrai. Qui qu'il soit, elle avait juré de sauver n'importe quel Konoha-jin. C'était cela son Nindo.

Je vis la belle femme sursauter lorsque je commençais à lui faire mes reproches. Elle eut l'air très surprise de me voir enfin lever la voix sur elle. Je n'avais effectivement jamais regardé de haut Kazami, mais cette fois-ci, ce n'était pas pareille. Sa vie était en danger et je n'aurai jamais permis qu'elle puisse une seule fois risquer sa vie pour moi. Et il n'en était pas question. Elle me demanda d'un ton qui se voulut drôle si je l'engeulais ou la remerciais. Elle éclata de son rire si cristallin et je me joignis bientôt au sien. Je ne pouvais jamais lui en vouloir. Elle reprit un air très sérieux en me disant qu'elle ne laisserait aucun Konohajin mourir sous sa garde. Je fus attristé un petit moment par un désir égoïste. Je ne voulais pas être juste un Konohajin pour elle. Je voulais être quelqu'un à part entière. Pas un konohajin, mais juste Qazea. Je la regardais droit dans les yeux et parlais sincèrement.

Qazea lui parlait de plus en plus sérieusement, et cela commençait à angoisser Kazami. Que voulait-il lui faire dire à la fin ? Elle l'avait sauvé, mais qu'est ce qui le gênait le plus dans tout cela ?



Elle hésita un instant puis continua :



Son ton était légèrement sec, comme pour clore la discussion. Kazami avait l'impression d'entendre à nouveau son frère. Mais que Shimazu le fasse, c'était normal. Mais que les autres ninja le fasse, elle se sentait vulnérable et faible. C'était, au final, comme si Qazea avait insulté ses compétences.

Kazami me répondit par une phrase totalement égocentrique et imbue de sa personne. Elle me répondit qu'elle ne pouvait pas mourir. C'était également ce que m'avaient dit mon père et Nakatsu avant de mourir chacun moins d'une semaine après cette promesse. Je baissais cependant les yeux lorsqu'elle continua : elle me dit que je ne pouvais pas angoisser à chacun de ses pas, que sinon notre belle équipe ne marchera plus, que l'on devait se faire confiance. Puis elle parlait d'avenir. Elle terminait son discours d'une voix sèche indiquant qu'elle ne voulait plus parler de ça. Je lançais une dernière réplique néanmoins.


Je me tus quelques instants avant de reprendre avec le sourire.

Qazea semblait pas réussir à vraiment s'exprimer. Finalement, il préféra changer de sujet. Kazami voyait cependant ce qu'il voulait dire. Mais elle était bien trop timide pour lui avouer qu'elle aussi, elle tenait à lui. Que c'était aussi parce qu'elle tenait à lui qu'elle s'était jetée sur l'arme pour le protéger.



Kazami fit une moue désapprobatrice puis bu encore un peu d'eau. Finalement elle se leva et tendit la main à son coéquipier :



Elle lui fit un grand sourire amicale à Qazea.

Je n'arrivais pas à m'exprimer correctement, à dire à ma coéquipière que je tenais à elle. Son regard me fit comprendre qu'elle avait compris malgré mes divagations, et je lui en étais reconnaissant. Je conaissais cependant et je savais qu'elle ne répondrais pas à ça. Elle étais timide malgré son ardeur et ne se perdais pas en sentiments. Elle me répondit par contre à mes propos sur le tournoi : elle ne se réjouissais pas de ce qui venait de ce passer et pensais déjà à faire notre rapport tout en se plaignant de Kumo dans une mignonne moue désapprobatrice. Je pris ma propre gourde et en but un quart d'une seule traite avant de la ranger. La belle rousse se leva et me demanda si nous y retournions.



Je pris sa main pour me relever en lui rendant son sourire.