Robin ou Lupin ? (FB)

La nuit allait tomber sur le village de Konoha. Les rues se désertaient dans un premier temps, avant de laisser place à de nouvelles personnes. Au même titre que la lune prenait la place du soleil, le monde de la nuit émergé du sommeil débutant du jour. Loin de la belle fréquentation qui se pavanait aux yeux de tous dans ses rues bombés et semblant aimable. La nuit, seul quelques quartiers s’animaient et bien entendus que ceux qu’on évitait autant de jour que de nuit. Les rejetés d’une société au point d’en être exclu même du cycle de vie.

Pourtant un homme ici marchait dans les rues nouvellement désertes. Ces belles ruelles où il faisait bon vivre et où lorsque le sommeil était de rigueur même les chats évitaient de se faire remarquer. Mais ce soir la silhouette d’un homme à la longue chevelure et au manteau large le recouvrant jusqu’aux jambes se faisait voir entre deux lueurs de lune. Bientôt il bifurqua pour rejoindre les coins de l’ombre avant d’arpenter les hauteurs d’une demeure. Là, couché et ramenant des jumelles à sa vue, il observa une fenêtre du majestueux bâtiment lui faisant face.

Il faisait nuit. Je n'avais pas la moindre idée de l'heure qu'il pouvait être, mais il était probablement trop tard pour travailler. J'étais restée le nez dans quelques dossiers au poste de police, proche des portes de Konoha. Je ne passais plus suffisamment de temps chez moi, il m'arrivait même fréquemment de dormir au poste. Mais ce soir-là, j'avais envie d'être un peu seule et tranquille dans mon habitation. Je fermais la porte du poste derrière moi, saluais les gardes aux portes et me rendais au quartier Uzumaki. Le boulot toujours en tête, j'effectuais un détour dans l'un des quartiers craignoss du village. Histoire de m'assurer que tout était calme, qu'il n'y avait pas une énième baguarre... Sait-on jamais.

Le bonheur de voir que tout ce passe comme prévu. Pourtant l’homme restait impassible, comme s’il n’avait pu envisager que ça se passe autrement. Après tout il avait lui-même préparé le terrain et prit le temps nécessaire pour que ce coup se fasse sans la moindre embuche. Il y a longtemps qu’il n’avait plus travaillé avec d’autres, à chaque fois l’erreur venait de là, il s’en était rendu compte et n’était pas prêt à se rater de nouveau. Il savait très bien qu’il n’avait plus le droit à l’erreur, d’autant que ce soir n’était qu’une étape, rien de plus.



La lumière en face s’était éteinte il y a de cela une dizaine de minute. Quelques secondes avant il avait pu y voir un faisceau lumineux moins intense passer et repasser. Il savait dès lors qu’il pouvait maintenant y aller, il avait un quart d’heure avant la prochaine arrivée du garde. Il sauta du toit où il se trouvait directement sur le mur au-dessus de la fenêtre l’intéressant. Se tenant ainsi à l’horizontale, le visage regardant le sol et son long manteau tombant. Posant un genou contre le mur, il amena ensuite sa main à la fenêtre, muni d’un outil il fit un cercle sur le verre qui se détacher dès lors du reste. Du trou il put passer sa main pour ouvrir la fenêtre en douceur.



Dans la salle reposait de nombreux objets luxueux, une véritable salle d’exposition d’une richesse. Mais un seul objet l’intéressé vraiment, afin de le trouver il marcher le long du couloir, en touchant presque de son doigt chacun des objets.

Alors que je vagabondais, je passais devant une taverne qui semblait bien animée à l'intérieure. Je saluais un type qui fumait près de l'entrée :



J'avais dit ça d'un ton plutôt sympathique. Je ne m'imaginais pas une seconde m'installer à leur table et boire toute la nuit, mais la meilleurs manière d'obtenir un peu de coopération de leur part, c'était de dire bonsoir en passant et de rester raconter une ou deux blagues.



L'homme m'indiquait le bout de toit duquel il avait pu apercevoir ce type mystérieux quelques instants auparavant. S'il s'agissait d'une traque, c'était probablement un ordre direct du kage pour qu'on ne soit pas passé par moi. Ça signifierait également que les autorités remettraient en question mes propres capacités. Et si c'était moi qu'on observait ? J'avais eu quelques différents avec le Hokage et son bras-droit. Ça pourrait peut-être être une raison suffisante....



Je me glissais dans une ruelle sombre pour concentrer mon chakra dans mes pieds et grimper sur un mur. J'allais ensuite de toits en toits jusqu'au point indiqué par l'homme moitié ivre. Mais je ne voyais rien...

L’objet se trouvait ici, au bout de l’allée, bien en évidence, il s’agissait clairement du plus précieux objet exposé. Un sorte d’œuf orné de pierre précieuse aux mille et une couleurs. Il était dans les temps, suffisamment pour être délicat dans la prise de l’objet, ainsi que dans tous les autres. Il avait été vigilant après s’être renseigné sur les protections mis en place pour ses objets. Une fois le tout emporté et mis en place dans un sac, il se dirigea vers la fenêtre en jetant un regard sur les alentours, il ne voulait pas se faire voir par un passant maintenant. Voilà pourquoi il misa à nouveau sur un passage par les toits, mais cette fois-ci il se trouvait donc sur celui en face de sa première place.

Et dans une dernière vérification, il pouvait voir cette ombre, qui aurait pu être sa propre personne il y a de cela quelques minutes. Mais ce n’était pas le cas, quelqu’un se trouvait face à lui. Il se disait qu’il devait être surveillé, il avait été suffisamment prudent pour qu’une personne non au courant puisse être présent.



Mais il ne s’agissait pas de paniquer maintenant. Il s’en alla dans la direction opposé, s’il venait à être encore suivi il le serait à présent. S’il s’agissait d’une poursuite par contre, là il devrait agir en conséquence. Il n'avait pas trop de temps à perdre, dans la minute à venir le garde allait remarquer le vole.

Alors que j'allais partir, j'apercevais une ombre sur le toit d'en face. Nos regards se croisèrent dans la nuit mais je ne pouvais distinguer son visage. Qui était-il ? Il portait un long manteau noir, il était probable que ce soit l'homme mystérieux dont m'avait parlé l'ivrogne quelques minutes plus tôt. Il s'adressait à moi d'un ton nonchalant, naturel. « Ils ne me font pas confiance. » Mais de qui parlait-il au juste ? Soit il s'agissait d'un ordre du kage dont je n'avais pas été informé. Ce qui était quelque peu contrariant. Soit il s'agissait d'une organisation secrète. Mon rythme cardiaque commençait à s'accélérer légèrement à cette idée. De l'action. Je gardais aussi en tête l'hypothèse que ça puisse être lui qui me surveillait. Et avec son attitude, il essayerait simplement de me conduire sur une fausse piste. En tout cas, le type avait l'air bien pressé. Devais-je le suivre ? Ou bien était-ce un piège ? Son attitude était quoi qu'il arrive suspecte. Je concentrais mon chakra dans mes pieds et bondissais sur le toit d'en face tandis que l'inconnu avait déjà commencé à s'éloigner. J'essayais de le stopper par les mots. Allait-il continuer sa course ? Ou bien prendrait-il le temps de discuter un peu ?



S'il détalait, je me préparais à le poursuivre. Je ne devais pas perdre sa trace. Je ne devais pas le laisser s'éloigner.

Sa présence ne serait qu’un hasard ? Voilà ce qu’il pensait lorsque la femme se rapprocha et au vu de ses paroles. Il s’agissait là d’un problème qu’il fallait éviter, mais simplement se mettre à courir ne ferai que plus l’attirer. Toujours dos à elle, n’ayant que le quart de tête tourné pour jeter un regard vers l’arrière, à côté il tapotait de son doigt sa cuisse à un rythme régulier. – Maintenant – à cet instant un cri se fit entendre plus bas, ce dernier venait de sortir de la fenêtre ciblé précédemment par l’homme. La lumière était allumée, le garde avait donc pu remarquer le vol qui avait eu lieu. Une mauvaise chose, on pourrait le penser, mais c’était l’évènement suffisant pour détourner un instant l’attention de la femme, surtout si elle ne savait pas ce qu’il se passait ici.

Dès lors qu’elle n’était plus concentré sur l’homme, lui disparut. Il n’avait fait que descendre du toit, dans l’allée entre cette maison et la voisine. Cette avance ne pourrait bien sûr pas être suffisante, c’est pour cela qu’en prévoyant que la femme viendrait finalement le poursuivre il lui prévoyait un petit accueil. Le sacrifice des objets volés, seul l’un d’entre eux était vraiment important de toute façon. Ces objets de valeur allèrent être lancés vers la femme lorsqu’elle descendrait à son tour, un flux impressionnant d’objet allant de bas en haut et allant lui masquer la vue dans sa descente. En bas l’attendrait l’homme, prêt à se jeter sur elle pour la frapper … Enfin seulement un simple clone pour la retarder un peu plus.

L'homme restait immobile, impassible, dos à moi et face à mes paroles. Il semblait faire quelque chose avec l'une de ses mains. Préparait-il un coup fourré ? Attendait-il quelque chose ? Soudain un cri survint de la rue que je venais de franchir d'un bond, je détournais le regard, prête à aller voir ce qu'il se passait quand soudain une illumination traversait mon esprit. Et si c'était ce que l'homme attendait ? Je me re-retournais dans sa direction : Il avait déjà disparu ! Ce type était plutôt rapide. Et malin... Merde je m'étais faites avoir comme une débutante pour le coup. Je me précipitais sur le bord du toit que l'homme occupait l'instant d'avant et je regardais en contre-bas. Il aurait pu profiter de cette diversion pour prendre l'avantage et me distancer, mais non il attendait juste en bas. Il avait tendu un piège avec des fils de chakra et des objets qui flottaient dans les airs. Peut-être des explosifs ? En tout cas, le type semblait s'attendre à ce que je fonce tête baissée. Mais ce n'était pas le cas, et encore maintenant, j'hésitais... J'aurais peut-être dû faire marche arrière à la recherche de l'origine du cri entendu. Mais mon instinct me dictait que cet homme n'était pas étranger à tout cela. Je sautais du toit sans plus attendre - en passant à côté des objets pendus aux fils de chakra - et rejoignait le type avec nonchalance puisqu'il n'avait plus l'air de fuir, mais plutôt de venir vers moi.



Il ne prenait pas le temps de répondre et fonçait sur moi, prêt à se battre. Je faisais un bon en arrière et dégainais les deux épées qui se trouvaient sur mon dos. La menace des armes semblait insufisante puisque le type continuait de venir vers moi, motivée à se battre à mains nues. Ou était le piège ? Je jettais un oeil en l'air, peut-être quelque chose allait-il me tomber sur la tête ? Etait-il prêt à mourrir ? Mais alors pour cacher quoi ? Je n'avais pas l'intention de le tuer. Je me décidais tout de même à attaquer. Alors proche de lui je pouvais observé les traits de son visage. Alors que j'entaillais sa jambe d'une de mes lames, son expression ne changeait pas. Le visage restait inexpressif. Mais ce n'était pas un masque.. Un clone alors ? J'obtenais vite une réponse : Il planta de son gré son bras dans l'épée qui constituait ma garde. Le bras tombait. Pas de sang.. Je serrais le poing.



Je serrais le poing et tranchais en deux le corps du clone. L'original avait pu partir à droite ou à gauche... Il n'y avait pas d'indice. Je prenais à droite dans la précipitation, je n'avais pas le temps de réfléchir et puis je l'avais sûrement déjà perdu. A l'issue de la ruelle, si je l'avais perdu, je retournerais en arrière pour retrouver la personne qui avait crié.