À l'académie...

Il y a un an, quelques mois après la rentrée, il fut l'heure pour les élèves d'enthousiasmer le senseï. Je n'étais pas le plus fort du village ni même le plus habile, mais sûrement le mieux placé pour comprendre la défaite. La petite Ita Chikara se présenta. Elle ne fut point capable de seulement concentrer son Chakra. Tout en souriant, je pris la parole :



La fille fut en difficulté de retenir sa larme bientôt envahissante. L'eau semblait combler ses joues. Je me rapprocha d'elle afin de m'abaisser et reprendre :



Elle hocha de la tête avant de rejoindre son père. Un air sévère. Sûrement un idiot. J'observa la feuille pour ensuite prendre la parole :



Plus l'élève était vieux, plus le juge était sévère. Bien que garnement était appréciable, je ne comptais pas lui faire de cadeau. Il allait ainsi se retrouver face à la classe. Je l'observais avec calme.

Je me souviens comme si cela datait d'hier. Une journée des plus basiques à l'académie, une journée à s'efforcer de montrer aux autres nos capacités. Après tout c'est ça d'être un ninja, non? J'avais toujours cette impression d'être à part, d'être le seul à avoir peur d'utiliser mon chakra comme une arme. Peut-être que le souvenir des générations passés et de toute ces légendes urbaines me hantaient. Et quand à ce moment précis, je vois cette pauvre petite fille appartenant au clan Chikara fondre en larmes après avoir échouée, je me réconforte dans l'idée qu'elle et les autres n'ont pas du tout la même vision du monde que moi...



Mon nom retentit alors, c'était à mon tour de prouver aux autres que j'avais une parfaite maîtrise de mon chakra, mais en avais-je envie? Les regards devenaient de plus en plus pesant et j'entendais comme des chuchotements dans toute la salle ainsi que des rires moqueurs, de quoi m’agaçait fortement.
Avec un sourire au coin des lèvres, je me leva et lui répondit:

Le visage du sensei était alors fermé, il semblait contrarié et offensé. Mais je n'était pas prêt à renoncer à mes convictions, le pouvoir du chakra n'est pas un outil de divertissement, c'est une arme menaçante qui est malheureusement à la portée de tous et même dans le cadre scolaire je refuse de l'utiliser.

D'abord fermé, mon visage sembla bien rapidement s'éclaircir. La mentalité du jeune garçon était bien celle d'un ninja. Malheureusement, ce n'était pas suffisant.



Mon soupir se fit ensuite entendre. J'aurais préféré ne pas avoir à lui faire la morale. Je pensais comme lui, mais il était certain qu'on ne pouvait envoyer un homme en mission pour sa philosophie de vie.



Le ton étant donné. Il était en droit de refuser. Mais si tel est le cas, il ne serait pas intégré à une équipe ninja.



Je souriais. Allais-je devoir le garder sous mon aile encore quelques années ? Si tel est le cas, il est hors de question de gâcher son pouvoir... Il allait falloir que je me charge personnellement et officieusement de lui.

C'était sans doute la première fois qu'un sensei me parlait de cette façon, sa voix faisait echo dans tout mon corps et je me sentais déstabilisait au point de ne pas savoir quoi répondre. De tous il semblait être le seul a avoir compris le fond de ma pensée, ou pas. J'étais certes très mature, mais pas naïf au point d'y croire. Après mure réflexion nulle besoin d'insister plus longtemps. Il faut que je fasse le minimum, c'est à dire répondre aux critères d'un ninja et intégrer une équipe qui fera le boulot à ma place tandis que j'irais boire un verre de sake ou deux dans la forêt de Konoha, l'idée me paraissait plutôt sympa à vrai dire.



Je décide alors de tromper le jury et par ailleurs mon sensei, en les laissant croire à un changement de ma part, peut-être que en faisait l'effort de devenir Genin on me laissera un peu plus tranquille?



Le ton arrogant que je pris contrastait énormément avec mon discours précédant laissant l'assemblée perplexe quand à mes réels motivations. J'ai moi même du mal à me cerner par moment, et j'ai parfois du mal a démêlé le vrai du faux, le pour du contre. C'est au sensei d'en juger, il me tardait d'entendre ce que le sensei avait à dire.

Je continuais à sourire malgré l'insolence du jeune homme. C'était décidément certain, l'éducation n'était pas son fort.



J'avais pourtant été clair à ce sujet. Cette école n'était pas un lieu où les Chikara affrontaient bêtement les Uzumaki.



Riant quelque peu, j'ajouta avant que les élèves suivirent dans la rigolade :

Il était clair que le sensei semblait mal à l'aise voir quelque peu agacé par la situation, mon but n'était pas de le tester après tout mais il semblait fortement insisté.



Je descendis les marches une à une, tout en fixant le sensei puis j'ouvris une grande baie vitrée qui se situait à ma droite. Yeux fermés et mains croisées j'effectue alors une série de petit mundra, je pris une profonde inspiration et il était nécessaire pour moi de montrer au sensei que malgré mon refus de coopérer j'étais un shinobi redoutable.



C'était sans compter sur un jolie moucheron de passage qui décida d'aller explorer au plus profond de ma gorge, mon souffle fut coupé, ma tête devenait alors rouge et je m'écroula au sol, sous les rires de tous les étudiants.

Je me mis à rire de bon coeur. Je ne sous estimais pas le Uzumaki, mais il était vrai que cela était relativement drôle.



Je fis un clin d'oeil au type afin de signifier que cela n'était qu humour.

Une fois de plus, j'échoue quand je décide d'entreprendre quelque chose. C'était dans ma nature d'être maladroit ce qui contrastait souvent avec mon comportement arrogant et mon côté rebelle. D'après le sensei, je suis donc apte à intégrer une équipe, mais de justesse. Qu'est ce que j'allais bien pouvoir dire à ma mère qui attend les résultats de l'académie avec impatience, elle qui voit déjà son fils comme le plus grand des ninjas. Elle qui s'est tuée à la tâche pour m'enseigner les techniques de mon clan. Bon eh bien c'est raté pour cette fois, je suis donc un élève moyen. Je me dirige donc vers la sortie en disant:



Je n'étais même pas convainquant dans mes propos mais tant pis, tout ceci me dépassais je n'avais absolument pas envie de ressembler à tout le monde avec pour fierté avoir un bandeau de Konoha sur la tête. Ce n'était pas un nindo pour moi.

Déconcertant, ce gosse était radicalement mal élevé. J'en étais conscient, les parents devenaient bien plus désagréables que les enfants, lançant ainsi une vague d'irrespect. Les valeurs n'étaient plus transmises. Je rattrape l'enfant avant de poser ma main droite sur son épaule :



Le regard sévère, je ne pouvais laisser aller un tel comportement.



Soupirant avec lamentation, je repensais à mes sauveurs. Oui, je croyais en Konoha. Il allait juste falloir du temps pour faire évoluer les choses...



Je fis signe de sortir. Je n'avais plus besoin de l'entendre.