La vie est le réel et ce réel est un tout. Un monde simple pour certain, mais complexe pour d'autre. La vie est un monde très pragmatique. Certains hommes pensent toute leur vie pour ne jamais aboutir à rien, et d'autres ne pense jamais et contrôle le monde. C'est un monde très rapide. Les années se suivent, se passent, et souvent se ressemblent. Nul n'a de réel contrôle sur le temps, et nul n'a de réel contrôle sur la vie. D'un jeune homme beau et aimable, encore hier il me parait, je suis maintenant un vieil homme dégarni, fatigué et qui n'est plus dans la fleur de l'âge, cela va de soi. Plus je vieillis, et moins mon corps fonctionne. Moins mon corps fonctionne, plus je dois compenser avec mon esprit, que je laisse vaguabonder un peu partout, pensant à tout et à rien: à la vie, à ce que je vais manger ce soir. Certaines journées, où je me sentais plus éveillé que d'autres, et où je n'avais pas grand chose à faire, j'allais faire une marche. Cette marche m'emmenait quelques fois jusqu'au temple des prières.
C'était un beau petit temple, fait de bois, qui n'était pas là depuis si longtemps ... Ou avait-il été rénové? Qui sait. J'aimais bien y passer de temps en temps. Non seulement il n'y avait pas grand monde, mais il y avait dans ce temple une ambiance qui laissait libre cours à mes pensées, où je me sentais libre et fôlatre. C'était une de ces journées.
Lorsque je sortis de chez moi, je mis mon manteau. Si le soleil était chaud, le vent, lui, semblait venir du nord et empirait mes courbatures. Je marchai rapidement un peu partout dans le village, regardant vagabonder les jeunes et les moins jeunes, les hommes et les femmes, les citoyens et les shinobis. Ce petit train, comme des fourmis qui se déplacent toujours en groupe pour parvenir à un but précis, la survie, me rendait toujours de bonne humeur. De la guerre, il y a longtemps, les gens avaient choisit la paix, et ce village était né. Mes souvenirs défilèrent ainsi jusqu'à ce que je sois rendu devant le temple. J'ouvris lentement la porte -- personne, comme d'habitude.
J'entrai donc puis m'assit plutôt à l'avant. Le soleil pénétrait dans la grande pièce et donnait un aura mystérieux à celle-ci. Les minutes passèrent, puis les heures passèrent, jusqu'à ce que j'entende, derrière moi, la porte ouvrir lentement. Quelqu'un fit quelques pas vers l'avant et une minute, deux peut-être, passèrent avant qu'il n'ouvre la bouche, pour me parler peut-être?
« L'ancêtre, pour qui pries-tu ? »
J'ouvris les yeux et regardai à droite et à gauche. J'étais seul. C'était donc à moi qu'il parlait? Je me retournai lentement vers lui. C'était un Kitto, je l'avais déjà vu, mais de son nom rien ne me venait. J'esquissai un lent sourire et ouvrit à mon tour le dialogue.
« - Je prie pour ceux qui ont été, et ceux qui seront. Pour ce qui a été et ce qui sera. Je prie pour ce qui est encore aujourd'hui. Et toi, pour qui pries-tu? »