Bioko avait douze ans. Elle avait déjà de longs cheveux blonds clairs et des yeux pétillants. Ses généreuses formes n'étaient cependant pas encore là ... Déjà passionnée du jeu, elle passait le plus clair de son temps à se lancer des défis les plus inutiles les uns des autres. Son père, Fumimaro Gaikotsu, était lui un grand ninja. Doté de l'incroyable talent de maîtriser de nombreuses affinités, tout les Gaikotsu s'en voyait impressionnés. Bien que Kioko trouvait cela joli, elle n'en voyait pas l'utilité.
C'était son père qui l'entrainait personnellement à ce jour.
« Concentres-toi Kioko ! »
Un cris aigüe retentit et la jeune fille s'écarta de la trajectoire d'un jet de feu. Ce n'était pas juste, elle n'avait pas envie de se faire humilier encore une fois ! Mais avant qu'elle ne puisse ouvrir la bouche pour râler, la terre se transforma en boue sous ses pieds. Elle eut juste le temps de sauter et d'atterrir sur le toi d'une petite grange. Perchée, elle hurla :
« J'en ai marre, laisses moi tranquille ! »
En bas, son père riait de sa voix grave. Il leva les mains, comme pour se montrer désarmé. C'est avec une moue que Kioko décida de descendre de son perchoir pour le rejoindre. Lorsqu'elle fut proche de lui, il sourit de toutes ses dents. Il semblait tellement fière d'elle mais Kioko ne comprenait pas pourquoi. Elle était nulle au combat et n'avait absolument rien d'extraordinaire comme lui. Un peu septique de cette marque d'affection, Kioko fronça les sourcils.
« Pourquoi cette tête ma petite Kioko ? Je suis tellement fière de toi ! Viens, regardes, je vais te montrer quelque chose. »
Curieuse, elle s'approcha. Il ferma les mains l'une dans l'autre comme pour cacher quelque chose. Lorsqu'il les ouvrit, Kioko découvrit une magnifique rose en cristal rosée.
« Tiens, elle est pour toi. C'est comme ça que je te vois, mon enfant. Une magique rose délicate mais si résistante ! »
Bouche bée, Kioko n'avait jamais vu quelque chose d'aussi beau. D'un geste hésitant, elle prit la rose dans ses mains tout en continuant de la regarder. Puis, au bout d'un long moment qu'elle ne saurait déterminer, elle leva les yeux vers son père.
« Père ... Qu'est ce que c'est ? »
L'homme lui offre un sourire avant de déclarer :