« Et bien... Les temps sont sombres.
Je ne sais pas qui est réellement coupable de cela.
Tu connais ma position sur le sujet, mais je n'ai rien orchestré.
Je peux te transmettre une liste des membres de ce parti, mais elle ne sera pas de grande utilité.
Tu devrais plutôt te forger ton avis, Masashi... »
Le ton emprunté sonnait comme une reproche. Elle désignait le manque d'ambition du ninja. Il se fichait bien de l’agrandissement et préférait protéger sa famille. Malgré tout, le peuple semblait en vouloir plus, chercher des ennuis plus nombreux encore. C'était un fait d'histoire, éviter la guerre civile en générant celle-ci ailleurs. C'était un moyen d'attiser la foule, la contrôler pour mieux s'en servir. Masashi soupira avant de reprendre la discussion.
« Je ne vous soupçonnais pas, ma tante.
J'espérais simplement retrouver les organisateurs... Si Buichi serait encore vie, l'accusation aurait été simple, c'est dans sa nature d'agir brutalement..
Mais il ne l'est plus..
Je pourrais m'attaquer aux sbires, cela n'a malheureusement pas d'utilité.
Buichi avait forcément des alliés au sein du village. Les vampires, c'était une armée trouvée bien facilement, une idée ne pouvant venir d'un Hattori aussi têtu qu'il l'était. »
Volontairement, le Hattori ne reprit pas la discussion considérant son avis. Il ne l'avait pas forcé, c'était un fait. Il estimait difficilement une attaque sur Konoha ou Kiri sans une réelle assurance de victoire. Le convoi de retour n'avait pas prédit de bonnes choses quant au village de la brume. C'est pourquoi Masashi ne restait pas farouchement opposé à la guerre. Un bruit sembla désorienter la vieille femme, elle se mit à sourire tout en effectuant un geste vers la salle d'à côté.
« Tu te souviens de Kazuna, non ?
Elle revient tout juste de son enseignement dans les montagnes ardentes.
Elle est mûre dorénavant. »
Cet entraînement consistait principalement à écouter son entourage, à le comprendre et à l'estimer ou le mésestimer. Un moyen de sauver la face du mari, souvent bien trop froid pour diriger. Il ne l'observa que soudainement.
«
Content de te revoir, Kazuna. »
Masashi se souvint de sa dernière image de la femme, celle-ci était bien moins féminine, un corps sortant tout juste de l'adolescence.. Aujourd'hui, les choses étaient bien différentes.
« Kazuna, ne crains rien.
Parles lui de.. ton désir. »
La vieille femme connaissait parfaitement les phrases qui allaient suivre. Elle savait que sa jeune fille ne souhaitait que d'être l'élève du Raikage. Elle voyait en cela un moyen de lui offrir le prestige qu'elle méritait...