Collocation temporaire

Sani s'était hâtée de rentrer afin de préparer l'arriver imminente de Bakura. Gochiro avait heureusement fait une proposition d'aller se restaurer avant de redéposer le Gaikotsu. Sani avait donc quelques dizaines de minutes, voire un peu plus d'une heure tout au mieux pour ordonner tout le désordre qu'elle avait progressivement accumulé. Elle vivait seule depuis longtemps, et depuis peu sa négligence pour l'endroit n'avait cessé de croître. Elle aéra ainsi chacune des pièces en ouvrant au maximum chaque fenêtre, chaque hublot qui éclairait les pièces. Quelques instants de découragement. Puis vint l'effort. Elle activa le pas, et en à peine une trentaine de minute, tout le désordre apparent avait été rangé, trié. Tout était propre... Propre... PROPRE ! Elle avait en réalité oublié de nettoyer ! Elle s'empressa d'aller chercher une vieille tenue qu'elle déchira en deux, cela suffirait à faire office de chiffon. Comme une cendrillon, elle lessiva le sol tandis que le temps s'écoulait. Toutes les pièces furent nettoyées de fond en comble pour accueillir au mieux la Gaikotsu. Finalement, au bout de 48 minutes très exactes, d'effort aussi exténuant pour Sani qu'appréciable pour la futur convive, tout était propre... Propre... PROPRE !! Elle avait oublié de nettoyer la pièce faisant guise de salle de bain ! Elle se releva du fauteuil dans lequel elle avait décidé de prendre repos, mais glissa sur le désormais chiffon qui s'était échoué au sol. Elle grommela de maladresse et s'élança nettoyer ce qu'il restait à nettoyer. Cela faisait désormais 1h23 que Sani s'était élancée dans cette entreprise folle. Quelle corvée.

Elle espérait que Bakura serait une colocataire agréable durant les jours, voire les semaines à venir. Elle savait que les efforts pour la mettre à son aise devraient être réguliers, mais dans le fond elle n'avait pas réellement réfléchi avant de se proposer comme hôte. L'idée lui plaisait... C'est ainsi que malicieusement la jeune Kaguya décida de placer quelques pièges répartis dans l'appartement, un peu d'humour serait probablement une bonne chose pour démontrer à Bakura qu'elle pouvait prendre ses aises dans cet appartement. Après tout, malgré toute la différence de vécu, les deux filles avaient quasiment le même âge. Les derniers préparatifs étaient prêts, Sani regarda dans son armoire... Elle choisit les plus belles tenues qu'elle détenait pour les proposer à Bakura. Une kunoichi reste une femme, et elle doutait que la féminité de la Gaikotsu avait été conservée durant les deux précédentes années... Une habitude à changer. C'était une forme de rituel entre les filles, après tout, de défiler l'une devant l'autre, et de donner son avis sur la tenue la plus adaptée... L'attente ne tarderait probablement pas à s'estomper prochainement. Elle avait mis de l'eau à chauffer... Elle n'avait que du thé à proposer... Sani savait que quelques courses s'imposeraient au lendemain... Elle regarda l'horloge tournée...

Après que les deux protagoniste eut fini de s'alimenter dans le bon restaurant, nommé Kunitoraya... Il retourna en direction des quartiers claniques, il était temps de montrer là où vivrait Bakura quelques temps pour une durée qui était encore indéterminé... Marchant dans les ruelles Gochiro dit à Bakura:



Gochiro l'espérait fortement... Après avoir marcher une bonne dizaine de minute, il se trouvait enfin devant la librairie, à deux pas de chez Sani...



Il passa l'angle évoqué par la jeune adolescente, et aperçut une maison au toit bleu... C'était là... Alors Gochiro tapa à la porte...

Je me souvenais le désordre dans la maison d'Etsu. Ce type ne prenait pas le soin de ranger lorsqu'il recevait du monde et son habitation était véritablement insalubre. Je me souviens que les choses s'étaient un peu arranger avec mes venues. Je rangeais un peu... Mais après deux ans de solitude, les choses étaient probablement pires qu'avant.



Je souriais, espérant que Sani avait réellement quelque chose de spécial en elle. La puissance... C'était probablement la manière la plus simple de gagner tout mon respect. Mais peut-être pas la seule... Lorsque Gochiro passait devant la librairie, je me remémorais le visage de la charmante Yukiko. Je me demandais ce qu'elle était devenue. Etait-elle restée la tête dans les bouquins ou bien avait-elle rejoint l'armée de Gochiro ? Enfin nous arrivions devant la porte de Sani. Dans beaucoup de circonstances, je serais entrer pour surprendre l'habitant dans ses activités privées. Mais Gochiro était là, et comme il m'avait dit d'être adorable avec Sani, je m'arrêtais au seuil de la porte et frappais.

Enfin, et après toute cette attente, la jeune Sani entendit toquer à la porte. Elle s'y dirigea et l'ouvrit, laissant découvrir le Mizukage Gochiro ainsi que Bakura, évidemment. Sani établit le dialogue avec un large sourire.



Elle laissa la porte ouverte et avança de quelques pas vers l'intérieur de son appartement, engageant les deux protagonistes à entrer. Elle scruta les recoins qu'elle aurait pu oublié, non, tout était définitivement propre et impeccable. C'était sans aucun doute plus correct d'accueillir des gens chez soi, lorsque l'habitat était dans un état convenable. Sani ne savait pas trop comment s'y prendre pour mettre Bakura à l'aise. Elle prit la parole, essayant d'assurer le ton.



Sani ne savait pas si Gochiro allait rester encore longtemps, il devait avoir fort à faire en vue de l'absence des précédents jours, mais par respect elle lui proposa néanmoins également. Elle espérait que son accueil était suffisant. La Gaikotsu ne devait pas se douter qu'en ces instants, et malgré tout le sourire sincère que lui avait adressé le jeune Kaguya, la maison était remplie de piège en tout genre, qui ne manqueraient pas de la surprendre.

Sani vint ouvrir la porte. Je lui souriais et entrais à l'intérieur de chez elle. C'était propre et bien rangé.



Je lui tendais alors la boîte qui venait du restaurant et qui contenait en réalité mes restes. La jeune fille nous invita ensuite à boire du thé. J'acceptais la proposition. Il fallait que je digère rapidement ou bien j'allais sûrement exploser. En arrivant dans la cuisine je m'asseyais sur une chaise et attendais d'être servie. Oups, c'était justement le genre de situation auquelle Gochiro m'avait demandé de faire attention. Pour ne pas montrer une attitude bizarre j'attendais tranquillement avec une mine un peu gênée.

Bakura sembla prendre ses aises assez rapidement, c'était déjà un point positif pour la collocation nouvelle. Cependant, elle tendit une boite de nourriture en provenance du restaurant. L'intention était bonne, mais Sani put distinguer un morceau de nourriture déjà entamé, ce qui lui fit repousser l'idée instinctivement. Elle adressa cependant un sourire à Bakura tout en recevant la boite, qu'elle viderait discrètement un peu plus tard.



Oh non ! A peine eut-elle le temps de dire cela que Bakura s'avança pour aller prendre place sur une chaise de la cuisine... Il y en avait quatre pour une présentation convenable, mais Sani en avait piégé une avec un coussin péteur... Elle pria un instant pour que sa nouvelle convive ne prenne pas le mauvais devant le Mizukage, et finalement non. C'était un premier soulagement... Restait encore Gochiro... Il avait 1 chance sur 3 de choisir le mauvais siège... C'était la pire situation envisageable... Sani tenta de masquer sa gène apparente.

Gochiro attendait devant la porte avec Bakura, jusqu'à ce que Sani se décide d'ouvrir et d'accueillir les deux protagonistes, bien éduqué elle les invita à pénétrer dans sa demeure et précisant qu'elle avait fait du thé...Gochiro se serait bien laissé tenter par une boisson chaude déjà préparé, mais il avait accumulé quelque peu de retard dans ces dossiers dû à son absence de plusieurs jours... Bakura proposa les restes du repas de midi... Une gentille attention, bien qu'il est peu poli que d'offrir ce que l'on a pas fini au restaurant quelques minutes avant... Cela eu le don de faire rire intérieurement le Mizukage, qui ne prononça pas un mot à ce sujet, d'autant plus que Sani refusa l'offre...



Suite à ces mots, il se retourna en direction de la porte avant de reprendre la parole de nouveau:



Après cela, il traversa la porte et repartit en direction de la tour du Kage...

Est-ce que Sani ne mangeait pas de poisson ? J'étais surprise qu'elle refuse un si bon repas.. Ou peut-être avait-elle réellement pris le temps de manger ? J'avais un peu de mal à comprendre son comportement, mais je la connaissais assez peu et elle m'hébergeait. Par conséquent, je ne lui en tenais pas rigueur.



Je saluais le Mizukage qui était sur le départ :



Il avait l'ai pressé de partir, je pensais qu'il serait resté plus longtemps. Je buvais une gorgée de thé et disais à Sani :

N'aimait-il pas la décoration pour ne pas accepter même cette tasse de thé ? Ou préférait-il laisser s'instaurer un dialogue entre les deux jeunes femmes qui devaient désormais collaborer. Sani fit quelques pas à la poursuite de l'ombre du Mizukage, puis ferma la porte, une fois arrivée sur son seuil. Elle retourna le pas pour s'asseoir à côté de Bakura dans la cuisine.



Sani eut une petit rire, elle souhaitait détendre l'atmosphère un peu plombée depuis qu'elles n'étaient plus que deux. L'auto-dérision était, selon les livres qu'elles avaient pu parcourir, une manière efficace pour y parvenir.

Je lui souriais lorsqu'elle commençait à remettre en doute la qualité de son hébergement. J'essayais de la rassurer avec ces quelques mots :

Les mots étaient tristes, mais la Kaguya gardait le sourire, un masque qu'elle s'était efforcée de perfectionner au fil des années. Il fallait de la franchise, camoufler les apparences ne mènerait à rien de bon pour la suite.



La réalité était que Sani n'avait encore véritablement trouver sa voie. Elle se savait assez faible physiquement, mais derrière ses apparences fluettes se cachait une fille aux ambitions démesurées. Elle n'allait pas parler de son ambition à devenir la femme Mizukage dont elle rêve... Ni même de cette vie de nukenin qui la stimule lors de nuits agitées.



Elle lui donna alors un double des clés de l'appartement, et lui désignant rapidement les principales pièces du bout du doigt. Puis, Sani ferma la porte de sa chambre, la nuit renouvellerait son énergie.

Lorsqu'elle me parlait vaguement de ses capacités et de son désir de devenir un ninja de soutien :



Si tel était le cas, je serais probablement un peu jalouse. J'avais déjà essayé par le passé d'acquérir des capacités dans ce domaine mais ce n'était visiblement pas ma tasse de thé.. Je n'avais pas le courage de tenter à nouveau, la peur de l'échec probablement. Je n'étais finalement pas plus forte qu'un autre.



Je lui faisais un grand sourire.