In love we trust

Ses grands yeux chocolatés s'ouvrirent difficilement et lui offrirent comme première vision ce plafond blanc auquel elle n'avait jamais vraiment prêté attention. Encore assommée par le sommeil duquel elle s'extirpait lentement, elle roula sur son flanc droit et enlaça le corps encore endormi de son amant, plongeant son nez dans sa tignasse rougeoyante pour apposer un baiser sur sa nuque. Elle resta quelque temps dans cette position, à s'enivrer du parfum de son amant, avant de comprendre qu'elle ne se rendormirait plus et qu'il serait plus productif de se lever et de faire quelque chose d'autre que trainailler sans rien faire, nichée sous les couettes. Soit. Avec l'agilité d'un félin, elle glissa hors du lit et s'habilla dans la plus grande discrétion. Son regard se posa une nouvelle fois sur l'homme qui partageait ses jours et ses nuits depuis près d'une semaine et sourit malgré elle. Il avait l'air d'un enfant, à dormir comme ça. Toujours en silence, elle sortit de la chambre et traversa l'appartement du jeune homme en direction d'un outil sophistiqué mais néanmoins très utile : la cafetière du domicile. Après tout, rien de tel qu'un bon café pour se tirer définitivement des bras de Morphée ! En attendant que la boisson soit prête, elle laissa son regard parcourir cette demeure ans laquelle elle venait de passer une semaine inoubliable aux airs de magie. Ses yeux s'arrêtèrent sur un calendrier où la date du jour était soulignée. C'est aujourd'hui que Taram, cousine de Kimino, revenait normalement de sa mission pour Konoha. Elle soupira. Pas qu'elle n'aimait pas Taram, non. Elle ne l'avait peut-être même jamais rencontré ! Seulement, le retour de la jeune femme signifiait que Tsubasa devra également reprendre ses anciennes habitudes et retourner vivre chez elle. Dans son logement. Seule. Elle bailla et servit une tasse de café. Elle aurait pu aller chercher des croissants mais, aujourd'hui, elle n'avait pas le moral. Et puis de toute façon, ça ne servait à rien de jouer la petite amie-modèle, ça ne lui ressemblait pas du tout. Non, elle n'était pas vraiment du genre petit-déjeuner au lit et lettres romantiques posées sur l'oreiller. Elle était elle, franche et sans le moindre tact, mais amoureuse. Cette pensée lui fit mordre rageusement sa lèvre inférieure.
Elle était tombé dans le piège de l'amour comme une débutante et c'était rageant. Elle se sentait à la fois heureuse et ridicule de croire à un amour que beaucoup qualifiaient de contre nature. Ceux qu'elle avait croisés au cours de cette semaine avaient tous tenu le même discours, au mot près. « C'est idiot. », « tu aurais pu choisir un Chikara, plutôt ! », « T'façon, tu seras malheureuse avec lui. »

Que de clichés qu'elle avait repoussés d'un revers de la main et dont elle voulait n'en avoir rien à faire. Tant de clichés qui la harcelaient le matin, lorsqu'elle était seule. Tant de craintes qu'elle essayait d'ignorer en se remémorant sa semaine au bras du rouquin. Tant de mensonges auxquels elle ne voulait plus croire. Elle soupira de nouveau avant de plonger le nez dans son café. Elle avait encore cette journée pour elle, pour lui, pour eux. Autant en profiter.

Kimimo ouvrit les yeux difficilement ce matin là. Il savait quel jours on était, et rien qu'à cette idée, il n'avait pas voulu s'endormir la veille. Mais on ne peu pas arrêter le temps. Aucun jutsu qui connaissait ne permettait ça. Et puis il s'en fichait, car il ne la perdait pas vraiment. Le jeune homme venait de passer une semaine de pure bonheur. Il était devenu un homme dans les bras de Tsubasa. Pas parce qu'il avait passé la semaine à faire des galipettes. Pas parce qu'elle était sa première fois. Non parce que il avait découvert ce que voulais dire l'amour. Il aurait pu avoir des dizaines de maîtresses avant elle, c'est dans ses bras qu'il serait devenu un homme.

Bien sue le réveil fut difficile, Kimino sorti rapidement du lit pour retrouver sa compagne. Ne prennant pas la peine de s'habiller, -elle avait vu tout ce qu'il y avait à voir cette semaine- le jeune homme alla rejoindre sa petite amie. Doucement, il s'approcha dans le dos de Tsubasa, puis il la fit se retourner avant de l'embrasser tendrement. Il avait besoin de lui dire quelque chose. Les choses allait peut être trop vite. Mais tout était allé vite entre eux. Alors, le nez conte celui de sa moitié, Kimino lui murmura.



Puis il vint l'embrasser avec amour avant de se retourner pour aller au moins enfiller un caleçon. Une fois fait, il revint vers elle et la prit de nouveau dans ses bras. Toute la semaine avait été ainsi. Pas moyen de les décoller, et pas moyen de les sortir du lit. Si bien que Kimino était passé d'un jeune homme qui ne connaissait rien à l'amour. A un homme qui avait presque tout vue.



Il lui dit cette phrase au milieu d'une séries de bisous dans le cou.