Kitai

        Kitai serait donc le prochain sacrifice.. Belle aubaine pour moi ! Il fallait à tout prix que tout se déroule comme prévu et j'en venais presque à attendre avec impatience la venue de Kumo. Je l'avais pourtant tellement appréhendée, c'était un sacré revirement de situation ! J'allais quand même conserver un certain stress jusqu'au départ de Kitai avec les Kumojins. Il fallait que tout se passe comme prévu, sans incident. Il fallait que je m'en remette entièrement aux Gaikotsu, c'était un comble.. Après avoir fait les cent pas dans mon bureau, je me décidais à me rendre à la prison du village, voir si les préparatifs étaient finis, et surtout voir si Kitai était là. Et non, toujours pas de nouvelles des Gaikotsu... Je décidais de les attendre ici ; de toute façon, je ne pourrais certainement pas dormir avant d'avoir la certitude que Kitai soit bloqué entre ces murs. Ça faisait déjà bien longtemps qu'il faisait nuit, et les Gaikotsu devaient à tout prix être là avant le lever du jour afin de protéger Kitai des rayons du soleil.

        Alors nous arrivions au village qui était étrangement calme même pour une milieu de nuit.
Tout le monde avaient peur que Kitai s'échappe et provoque un véritable carnage.
Toutes les maisons étaient protégées, les volets tirées..


        Alors que nous nous dirigions vers la prison je voyais le Kage en train de nous attendre.
Il souriait, il devait être content le sacrifié était toujours en vie et était neutralisé, tout se passait bien pour lui.

C'est alors que nous entrions dans la prison et de nouveaux bruits se faissaient entendre, Kitai commençait à se réveiller, nous devions nous dépêcher de le mettre dans sa cellule, avant qu'il ne devienne totalement incontrôlable, car même avec 3nmembres de l'élite qui le retenait, nous ne pouvions pas prendre le risque d'une confrontation dans un endroit si exigus.

        Le garçon devait vraiment être résistant. Il arrivait à se dandiner quand bien même il était momifié de la tête aux pieds. Et puis, il y avait aussi cette épée qui lui traversait le corps et devait lui déchirer la chair un peu plus à chaque mouvement. Cette soif de sang, c'était vraiment quelque chose d'impressionnant, on sentait que Kitai n'était plus tout à fait humain. Pourtant, bien que son regard et son attitude semblait changés, son apparence restait la même. Une chevelure blanche et des yeux rouges qui caractérisaient si bien les Gaikotsu. Kitai s'agitait de plus en plus. J'empoignais donc l'épée qui lui perforait l'estomac et enfonçait un peu plus la lame dans sa chair en imaginant que la douleur le calmerait. J'indiquais ensuite aux Gaikotsu le cachot qui l'abriterait. C'était une petite salle, comme celles qu'on réserve aux dégénérés dans les hôpitaux psychiatriques.


        J'enfermais à clefs dans la petite salle de quelques mètres carrés, deux Gaikotsu et deux Kaguyas pour qu'ils l'équipent sans que nous risquions la fuite du jeune Kitai. Bien sûre, je ne souhaitais pas que l'un des quatre shinobi soit mordu, mais disons que c'était une mesure de sécurité supplémentaire. J'avais fait entré ce vampire dans l'enceinte du village et il était encore et toujours de mon devoir de protéger ses habitants.

        Alors que le Kage nous enfermait pour encore une fois effectuer le sale boulot, Kitai s'agitait de plus en plus. Après plusieurs tentatives nous réussissons à lui mettre sa camisole. Une fois la camisole mise en place Kitai s'énerva encore plus. L'épée qui lui perforait l'estomac lui ouvrit sa plaie encore plus.

        Je commençais à m'inquiéter, allait-il rester conscient avec tout le sang qu'il perd. C'est alors que je décidais de mettre un morceau de tissu qui traînait dans mon sac autour de la plaie, afin qu'il ne perde pas trop de sang et qu'il soit emmené au sacrifice conscient.

        ça me faisait bizarre d'aider un vampire à rester en vie, alors que quelques jours plutôt, j'en tuais un.
C'est aussi à ce moment-là qu'à sa place, il y aurait pu avoir ma soeur, ce qui me chamboulât un moment, j'imagine que le vampire l'avait senti car qu'il s'agitât de nouveau...

        Malgré cette agitation le pansement tenait en place et nous donnions au Kage le signal pour lui dire que Kitai était attaché et que nous voulions sortir.

        Ce pouvait-il que?.. Alors ça y est, ce Kitai était dans nos cachauts. Il ne restait plus qu'à attendre l'arrivée des kumojins. J'en venais une fois de plus au constat que c'était trop simple, presque suspect. Je m'en remettais donc au destin ; pourvu qu'il ne me fasse pas de mauvaise surprise. Je regardais les hommes qui m'entouraient et prennais la parole après un temps :


        Je regardais chacun des hommes avec un regard sérieux. Je décidais d'en retourner aux affaires courantes avec l'impression qu'ils avaient tous conscience de leurs responsabilités. Ce n'était plus qu'une question de temps avant que tout ce poids retombent de mes épaules. Dans tous les cas, ce répit ne durerait que trois ans...