Genichi s'était réveillé de bonne heure, aujourd'hui, il devait partir en mission accompagné de sa sensei, Hidemi. Il arpentait son appartement afin de préparer son sac de voyage, un coup à gauche, un coup à droite. Il sillonnait entre des statuts en terre cuite représentant de multiple visage, ça collection devenait impressionnante. Elle avait évolué considérablement au cours des dernières années. Nombre de Kumojin avaient une sculpture d'eux sur une de ces étagères, sans qu'ils en aient le moindre doute. Par chance, peu de personnes pénétrait dans son antre, auquel cas, cela ferait longtemps qu'il aurait la réputation de fou ou de pervers... Bien que tout cela ne soit que pour une raison purement professionnelle.
Une fois son sac achevé, sa tenue enfilée, son masque accroché, il s'assit jambe croisée sur son zafu au milieu d'une pièce très sommaire avec seulement quelques bougies allumées dont la cire coulait sur un réceptacle en argile. Méditait-il ? Il ne le savait nullement. Il avait seulement prit pour habitude de s'asseoir dans cette position sur un coussin et de rester quelques instants immobiles perdu dans ces pensées. Mais jamais il ne mit un nom sur cette pratique qui était devenue quotidienne. Il savait seulement qu'il appréciait le moment. Pour lui, cela semblait être l'essentiel. Enfoui dans ces pensées, le regard fixé sur la flamme d'une bougie. La sonnette retentit. Il était l'heure. Il entendit la voix de la Kunoichi au travers de sa porte. Alors ni une, ni deux, il souffla sur les quelques bougies allumées, les flammes laissant place à une petite fumée odorante puis enfila son sac de voyage avant d'ouvrit la porte.
« Bonjour Hidemi.
Quels sont les ordres aujourd'hui ? »
Après ces quelques mots, il se retourna et ferma à double tour sa porte d'entrée.
« Hidemi... Je te trouve bien pâle... Le quartier des Miwakus te rebute toujours autant ? Ah Ah »
Depuis le temps, Genichi avait bien pris conscience que sa Sensei, n'appréciait guère tout ce qui touchait au clan des Miwaku, et rare sont les fois où elle se déplaçait dans le quartier clanique de ceux-là. Lui, ne se sentait pas concerné pas les remarques que pouvait porter sa sensei à l'égard de son clan. Au contraire, il aimait en rire.