Interrogation surprise autour d'un feu

Le feu réchauffait Hidemi, la marche de la journée avait été extrêmement longue et les commerçants en charrette, critiquement rares. Les deux Shinobi étaient donc exténués de cette journée incroyablement agressive envers les mollets. Bien évidemment, la Hattori était dans les temps et elle avait encore un peu de marge pour atteindre l'objectif. Le bois ramassé par Genichi semblait suffisamment, l'odeur dégagée était agréable au plus haut point. La Kunoichi se permit une brochette de lapin et entre deux bouchées, elle s'exprima :



Généralement... Raiko était l'exception confirmant la règle. Posant ses yeux sur le reste de l'animal en train de cuir, elle reprit :



Elle prit une bouchée de son morceau de viande qui refroidissait au fil des secondes. Elle avala et continua son explication :



Silence de réflexion.



Hidemi se mit à sourire. Elle aimait jouer la professeure jouant avec la curiosité de son élève.

La journée de marche fut longue, mais cela faisait un bien fou à Genichi, la dernière mission loin du village remontait à plusieurs semaines maintenant. Et chaque sortit lointaine est un grand bol d'air frais pour le masqué. D'autant plus que cela faisait également un long moment qu'il n'avait pas été envoyé avec sa sensei, Hidemi. La guerre avait perturbé quelques peu les habitudes des ninjas de Kumo. Assis au bord du feu, profitant de la chaleur que celui-ci procurait, Genichi ôta son masque le temps de pouvoir se rassasier. Alors, tout comme Hidemi, il attrapa une brochette de lapin et croqua à pleine dent tout en écoutant les dires de sa Sensei. Selon elle, les Miwaku n'était fort en politique... Il n'en savait trop rien, une chose était sûre, lui n'apportait aucun intérêt à cela, mais était-ce le cas de tous les Miwaku ? Puis la Kunoichi entama quelques explications concernant les rapports entre villages militaires et villes commerçantes, une histoire de samuraïs ,de faiblesse, part de marché et tout un tas d'histoire compliquée pour le Miwaku, lui n'était pas un intellect, ce qu'il aimait c'était recevoir des ordres et agir en conséquence...



Il mâchouilla un bout de viande puis reprit :



Genichi avait prit l'habitude que Hidemi rentre dans des explications complexes, il aimait cela malgré le fait qu'il ne comprennent pas toutes les ficelles de ces histoires.

Ce Genichi était réellement un abruti. Il ne savait prendre plaisir à écouter l'introduction d'une histoire passionnante. Même Hidemi ne pouvait finalement pas transformer un Miwaku en une génie de la politique. Elle abandonna pour cette fois-ci l'idée de l'éduquer. Elle baissa la tête pour relever ses lunettes.



Cet homme était réellement du genre à apprécier un livre pour le fait d'avoir lu et non pour son histoire. Il était impossible pour Hidemi de désirer sans comprendre, elle possédait ce don de toujours souhaite en savoir plus. Du moins, il était relativement compliqué de ne pas assimiler ça à une sorte de malédiction.



Elle se mit à rire très brièvement, cet homme manquait effectivement de testostérone.



Ce n'était sûrement pas suffisant pour l'ignare de Genichi. Hidemi reprit d'un air assez désespéré :



Elle sourit tout en le regardant. Elle avait déjà dû l'emmener alors que la petite n'était qu'un bébé, il était hors de question qu'elle se charge du retour seule.

Hidemi aimait se lancer dans des explications complexes pour au final se retrouver à faire un résumé simpliste de la situation. Il en était ainsi, mais sa Sensei ne se lassait jamais de se procéder... Alors que la Kunoichi fit un court récapitulatif pour les nuls, Genichi termina sa brochette de lapin et renfila dans la foulée son masque. Elle avait prononcé le mot de Raiko, cela faisait constamment un drôle d'effet au Miwaku, à chaque fois que son nom apparaissait dans une conversation, il ne pouvait de s'empêcher de se souvenir de leur rencontre dans le bordel et le meurtre qu'il avait commit envers Yuna... Qu'elle repose en paix... Mais par-dessus tout, le plaisir qu'il avait pu ressentir en l'observant agonisé sous la puissance de sa main. Ce qui l'avait emmené à se faire sérieusement sermonner par Hidemi, être convoqué devant le Raikage, être condamné à la peine de mort avant que le Chef du village n'apprenne que l'assassin pouvoir concentrer son chakra en lumière, ce qui le sauva de peu... Bref, Raiko...



Ainsi leurs missions consistaient à escorter la descendance Hattori jusqu'au village de Kumo. Effectivement, il valait mieux des hommes de confiance pour ce genre de tâche, rien de mieux que Hidemi pour cela. Le visage de Genichi se déforma derrière son masque lorsque Hidemi insinua qu'il aimait les enfants... Lui ? Effectivement, il n'avait aucun problème avec la jeunesse de Kumo mais... Apprécier ? Pas vraiment. Il n'était pas doté de la fibre paternel... Alors, il s'éclaircit la gorge et répondit:



La nuit était déjà tombé, le ciel arpentait ces plus belles étoiles, ils devaient se reposer afin d'être complètement opérationnel pour la journée de demain. Alors Genichi se redressa.