Le premier meurtre était celui de sa naïveté
FLASHBACK
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Dans les plaines montagneuses, il faisait encore noir lorsque mon père me réveilla pour me confier une mission. L'air était sec, la terre sèche volait avec le vent. Malgré ce temps-là, nous sommes sortis tous deux du village. Cette mission était primordiale pour la suite de mon apprentissage, elle reflétait comme une conclusion de ses leçons et concrétisait tout ce qu'on avait travaillé ensemble depuis longtemps.
Ceci n'est peut-être pas grand-chose pour les autres ; attraper un lièvre. Cependant, du haut de mes 9 ans, je devais essayer de courir aussi vite que lui, être aussi agile qu'un félin pour ligoté cet animal. Lui faire un nœud autour de son cou, entourant son museau et revenant de l'autre côté de son crâne tout en entourant ses oreilles. Tout ça était très compliquée, mais cela n'est pas la première fois. L'animal était sous mon emprise.
La seconde étape était de le ramener à l'entrée du village, un lieu très surveillé et de l'attacher autour du plus gros rocher, tout cela avant le jour et sans que personne ne me voit. Cependant, j'étais trop tard pour l'attacher. Les habitants commençaient à se lever et le lièvre n'arrêtait pas de couiner. Il n'avait jamais prononcé aucune règle sur la vie de cet animal. Je ne pourrais y penser, mais je ne pouvais avoir un rôle important sans cela. Je ne pouvais être considéré comme une vraie personne à part entière, comme … un homme virile, fort et avec un grand caractère et un mental d'acier.
Pour la réussite de cette mission, j'y étais contrainte. J'ai essayé tout d'abord, de serrer la corde pour qu'il s'étouffe cependant cela ne faisait qu'augmenter les sons aigus de l'animal. Rien de tel pour ce faire repérer. J'ai due… l'égorger. A 9 ans, j'ai due égorger cet animal.
Le sabre fin qui était sur mon dos était-il pour cela ? Sur l'instant je n'y avais pas pensé, seulement maintenant, je me rends compte que cela était prémédité. J'ai saisi cette fine lame et elle était tellement coupante qu'une petite incision au niveau de sa carotide la tué d'une mort brève et silencieuse. Il n'avait rien fait de mal… Je m'en voulais… Mais la mission était réussite, avec succès, selon les dires de mes parents… Ils avaient apprécié mon sang froid devant ce cadavre sans vie, devant le sang rouge qui dégoulinait de mes mains et qui s'étendait sur la terre remplit de poussières au pied de l'énorme rocher.
Je ne montrais rien, mais la peine était là.
« Niatari, je sais que tu es triste, montre-le. Tu as beau avoir du caractère, et de la force, garde cette part d'humanité avec toi, nous sommes des ninjas et non des robots. Il ne faut juste pas que cela influence lors d'un combat, ou lorsque la vie de quelqu'un est en jeu. Dit-il d'une voix triste comme si cette leçon était pour lui-même. »
Je pouvais ressentir les remords de mon père. À ce moment-là, je ne comprenais pas l'importance de cette leçon. Avec les années, malheureusement, je comprends ses mots un peu trop bien…
Mais qu'était le but de cette mission ? Pour tester mon courage ? Ou pour vérifier si j'avais bien appris l'usage du sabre fin ? Tellement de questions se bousculent…