Un jour de grand soleil je marchais dans les rues de Kumo, le soleil caressait ma peau blanche, l'air était pur, ces jours-là on pouvait apprécier de se promener dehors, de courir, de jouer, car la poussière n'obstruait pas les voies pulmonaires. À ce moment-là on se sentait revivre. On pouvait savourer ces moments tranquilles.
J'effectuais ma marche quotidienne autour de notre quartier, qui était constitué de l'essentiel pour vivre, ce qui amenait à une très grande générosité et surtout de l'entraide entre Miwaku. Le clan n'avait pas besoin de luxe, mais la différence de niveau de vie entre nous et les Hattori jalousait et créait des tensions, comme dans n'importe quel village où les inégalités résident. Cette marche permettait de voir si tout le monde allait bien, si personne n'avait besoin d'aide… Je connaissais toutes les rues, même si elles paraissaient semblables.
Je m'arrêtais souvent à un parc de jeu pour enfant pour réfléchir ou pour simplement me divertir en les regardant. Cette fois-ci un petit se balançait sur un dauphin sur ressort, soudain une image m'apparut
« Un bateau sur l'océan avec des voiles noires gonflées en ma direction ».
La peur s'est emparée de moi. Que m'arrivait-il ? Ceci est un signe de mauvais présage ! Je me suis levée de toute vitesse et je me dirigeais vers l'entrée du parc, en ouvrant le portillon ;
« le sang gisait sur le sol et s'étalait jusqu'à mes pieds, en face de moi, en grand homme-poisson tomba au sol. Ses yeux étaient ronds, il n'avait pas vu son adversaire. En tombant, j'ai pu voir son assassin : une femme musclée et noire de peau avec le sourire aux lèvres ».
Je fermai les yeux tout en secouant la tête pour que cette image parte de ma tête. Revenant à la réalité, je courus le plus rapidement possible vers notre maison. J'entrai en furie vers ma mère, dès que je la vis, une dernière image se traversa :
« Un homme au dos musclé essaya d'arrêter ce massacre, il se battait contre les siens pour apaiser cette ambiance ». Sûrement pour installer un climat de paix.
Ma mère comprit sans que je n'aie eu besoin de lui expliquer. Je ne comprenais pas ce qu'il m'arrivait. Etais-je posséder ? Droguer ?
« Niatari, aujourd'hui les dieux t'ont offert un don. Celui de voir le futur. À toi de considérer, leurs interprétations, cela sera le plus dur, mais aussi le plus important ! »
« Maman… Une guerre va arriver, des bateaux vont arriver et une dame noire va tuer des hommes poissons, et pour arrêter tout cela il faut que l'homme musclé intervienne. Lui avouais-je en larme sans donner tous les détails barbares. »
J'ignorais à cette époque que toutes les prémonitions devaient passer par le Raikage, qui n'est d'autre que Hattori Masashi. Un Hattori. Je n'en veux pas à ma mère du lui avoir dit. Mais je lui en veux de la façon dont il a traité ma mère…