[FB] L'inspection des deux tours

La discussion avec Risako avait été enrichissante. Sana avait maintenant compris que l’heure n’était pas au massacre de masse, mais bien à la solidification du clan. La jeune femme n’était pas contre cette idée, après tout, il est logique de vouloir sauvegarder les siens. Mais le prix à payer reste le plus grand des soucis. La Kirishitan décida de se rendre en bordure de la foret. Là bas, elle savait qu’elle trouverait le jeune Moji. Selon la Cheffe, il était charger de détecter tout intrusion dans le village. Un rôle stratégique.

Pourquoi visiter cet homme ? Sana était inquiète, le massacre des homme poisson n’avait pas du passer inaperçu et des représailles étaient sûrement à prévoir. La défense du village était aujourd’hui plus que jamais une priorité pour elle. La Kunochi voulait jugé de la qualité de ces défenses, s’assurer que tout mettre entre les mains d’un homme n’était pas une folie. Elle monta donc l’une des tours de bois qui se trouvait au confins de la foret. C’est la que devait se trouver Moji. Elle ne pris pas la peine de s’annoncer, étant donné que l’homme avait du la sentir arriver. Si les qualités qu’on lui prête son bien réelle.

Le jeune métisse avait reçu une mission assez spécial de la part du Cheffe de son clan, Risako. Il devait utiliser son don et faire le guet aux bords du village. Pour ne pas vider toute ses réserves de Chakra, l'homme alternait entre l'utilisation de son don et par la suite, ces yeux pour faire la garde, le temps que ses forces reviennent. Moji était perdu dans ses pensées, il se demandait s'il pouvait offrir plus à son clan, à son village. Être senseur était bien utile, mais si quelqu'un se devait d'attaquer le village et qu'il était si puissant que malgré le fait que tout le monde soit avertis de son arrivé à l'avance, il soit trop tard, et bien Moji serait alors inutile. Il voulait devenir plus puissant, parfaire ses techniques Mokuton, apprendre celle venant du Clan et pourquoi pas peut-être même inventer son propre Jutsu un jours. Le Kirishitan senti soudainement quelqu'un venir vers lui, depuis l'intérieur du village. Il avait déjà ressenti son chakra sur le bateau, lors de leurs périples, il pu donc reconnaître que c'était Sana qui arrivait vers lui. Quelques instants plus tard, la jeune femme le rejoignit au dessus de l'une des deux tours de guet. Se sentant particulièrement bien aujourd'hui, Moji se permit de se jouer de Sana lorsqu'elle arriva derrière lui.



Dit-il en sursautant. Comment réagirait la femme en croyant avoir surpris l'homme qui devait monter le guet et qui s'occupait de la sécurité de leur village. Le jeune senseur ricanait en se grattant l'arrière de la tête. Il reprit la parole, rassurant Sana.



Il laissa sa phrase en suspens, laissant croire naturellement à la jeune femme que Moji l'avait senti grâce à son don, chose qui soit, est vrai, mais il en profita pour la surprendre.



Dit-il en souriant en coin. Lui faisait-il du charme ? Pas vraiment, le séduisant métisse aimait simplement bien taquinée la gente féminine. Il reprit un peu plus sérieusement.



Dit-il en croisant les bras, tout en s'adossant au mur en bois de la tour de guet.

Sana n’avait pas vraiment aimé sa blague, il était un peu le premier rempart de notre clan, s’il prenait sa survie réellement à cœur, il se devait d’être plus sérieux. La jeune Kunochi fit une moue qui se traduisait volontiers par : « Plus jamais guignol ». Mais elle décida de ne pas relever la boutade, après tout, rien de bien grave, inutile de partir sur un mauvais pied.



A son tour de rigoler un peu, l’orgueil des hommes est toujours surdimensionné, ça amusait beaucoup Sana. Selon lui, pas de problème à l’horizon.. hum, bien. La jeune femme ne savait pas vraiment si c’était une bonne ou une mauvaise nouvelle, es-ce que les hommes poissons avaient bien été tous tué, ou es-ce qu’ils attendaient le moment propice, se regroupant dans l’ombre. Impossible à dire.

Finalement, la jeune femme n'aura pas apprécié cette petite blague que Moji lui a faite. Elle lui jeta un regard qui ne manquait pas de le faire pouffer de rire intérieurement. Il se retenu par contre, pour ne pas offenser Sana encore plus, mais elle était plutôt mignonne quand elle se fâchait comme ça.



Eh bien, en voilà une avec de la gueule, ce qui ne manquait pas de plaire à Moji. Il aime bien taquiner les gens mais il est aussi capable de recevoir et celle-là était bien envoyé. Dans un contexte plus sérieux, face à quelqu'un d'autre que son clan, il aurait très mal réagit à une telle remarque, car il est quelqu'un de très fier et orgueilleux, mais puisque c'était Sana et qu'il l'avait cherché, c'était de bonne guerre. Moji faisait des blagues, mais il pouvait aussi être sérieux, il comprit que le fait qu'elle ne rigole pas à sa blague voulait dire que son inquiétude était donc réelle. Il tenta donc de rassurer la jeune femme.



Le caractère de Moji avait changé du tout au tout, il tenait à rassurer Sana, qu'elle sache qu'elle peux compter sur lui, malgré ces idioties passagères. Le métisse était calme et rassurant, ces mots étaient dit avec confiance. Puis, il jeta un coup d’œil vers la forêt et reprit la parole.



Moji se demandait bien quelle genre de personne était cette femme, une aventurière ou plutôt une jardineuse (lol) ? Elle semblait avoir du caractère et de la suite dans les idées, peut-être que le destin les mèneras ensemble sur une mission commune, qui sais?

A des kilomètres.. Bien, ce ne serait pas de trop, il en faudrait beaucoup pour retenir une invasion, des heures d’avances seraient un avantages certain. Cet homme est un atout, c’est sur.



C’est vrai, il y avait beaucoup à faire ici. Les frontières maritimes étaient souvent considéré comme un atout, à juste titre. Elles sont bien plus difficile à franchir, et ainsi nous pouvons concentrer nos forces sur les autres. Cependant, elle présentaient aussi des désavantage à ne pas négliger. D’abord, elles coupaient tout moyen de retraite, aucune autre solution que de tenir le front, fuir par la mer est quasiment impensable. Ensuite, elles se font trop souvent oublier.. Regardez ces hommes poissons, ils ne pensaient pas une seconde se faire assiéger par ici.

Moji avait été plutôt rassurant, c’est une bonne chose, Sana était maintenant en confiance. Le jeune homme changea de sujet subitement. Parlant de cette foret qu’il était sensé garder. Il semblait comme aspiré par elle, dans sa voie, on sentait toute la souffrance de ne pouvoir explorer ce nouvel Eden. En même temps, c’était compréhensible, qui voudrait rester planté là ?

L'expression faciale de la jeune femme se changeait lentement, ses muscles faciaux semblaient se décrisper suite aux paroles rassurantes de Moji. Tant mieux, c'était l'effet escompté. Plus le senseur écoutait Sana parlé et plus il était impressionné de par son implication et ses idées. En effet, la femme avait bien de la suite dans les idées, les pièges en forêt c'était excellent, il était certain que le Clan allait exécuter ce plan.



Dit-il en pointant son crâne. Le jeune Kirishitan continuait de penser aux autres moyens qu'ils pourraient utiliser pour ce défendre lorsque Sana le relança au sujet de la forêt et des expéditions.



Moji écoutait la femme et laissa s'afficher un sourire au coin de sa bouche. Bien sûr qu'il avait envie d'explorer, la nature l'appelait plus que tout, mais qui d'autre pourrait veiller sur le village si le seul senseur de celui-ci devait quitter pour l'aventure ?



Moji marqua la fin de sa phrase par une pause, il s'étira longuement, celà faisait plusieurs heures qu'il montait la garde, son quart de rotation arrivait à sa fin. Il en profita pour se renseigner un peu plus sur un sujet qui l'intriguait depuis quelque temps.



Le jeune Moji les avait vus traîner ensemble quelques fois et discuter à mainte reprise. Il cherchait donc à savoir s'ils n'avaient pas un lien un peu plus intime que simple membre du même clan.

Les hommes sont bien tous les meme, eux et leur tact légendaire. Bien sûr que Sana en avait « là dedans », bien plus que beaucoup d’homme, comme la plus part des femmes d’ailleurs. La kunochi avait beaucoup de mal avec la gente masculine, un mélange de complexe d’infériorité et de tradition misogyne qui formait un cocktail explosif. Impossible pour elle de les côtoyer sans éprouver une gêne empli de doute, doute dont elle n’arrivait pas à se détacher, même avec Salomon.

En parlant du loup, Moji aborda le sujet, le guide et elle, que se passait-il ? Avait il un lien spécial ? La réponse était évidement oui. Il était son sensei, mais en temps que pasteur ne l’était-il pas pour tout les Kirishitan ? Sana sentait une pointe de elle ne sais quoi dans la voie du jeune homme. Ça ne le plus guère mais la flatta en même temps, difficile de l’expliquer. Le jeune femme s’avança jusqu’au garde corps de la tour et se pencha légèrement en direction de la forêt.



La question était assez idiote, vu que 90% de nos frères le traitaient comme un moins que rien, le tenait pour responsable de tous ce qui c’était passé en mer. Une bêtise sûrement, mais Sana pouvait comprendre, se devait de comprendre. La colère est un sentiment normal chez l’homme, mais il faut le chasser, car c’est le pardon qui guérit.

Donc Sana était alors appeler à remplacer Salomon, voilà ce qui se voulait intéressant. Jusqu'à maintenant Moji n'avait rien à dire contre cette décision, car la femme semblait intelligente et rusée. Bien sûr ce ne sont que des premières impressions, mais le sentiment était bon. Le dernier questionnement de Sana le laissa un peu perplexe. Elle lui rappelait leur confrontation. Les deux hommes avaient des divergences d'opinion, une manière différente de pensé pour ce qui est de prendre soin de son clan et si Sana était son élève, elle devait probablement avoir le même raisonnement que lui. Il vint donc rejoindre la jeune femme qui s'était installé sur le rebord de la tour de gaie.



Moji venait d'exprimer le fond de sa pensées. Les gens ne peuvent pas constamment être en accord, ce qui compte c'est de faire comprendre son point et de chercher à comprendre celui de l'autre. Il éprouvait un certain respect envers Salomon, pour les durs décisions qu'il a du prendre par le passé et les actions qu'il a prit pour le bien des siens. Au bout du compte, tout ce que les deux hommes recherchent est la même chose, le bien de leurs Clans. Moji poursuivit la conversation avec la jeune femme en tentant d'en connaître d'avantage sur elle, pour tenter de former une sorte de lien.



Question légèrement risqués, car advenant que cette femme aurait perdues sa famille sur le bateau, le sujet serait donc tendues et peut-être même qu'elle se fermerait à toute discussion, sur ce quoi, Moji pourrait peut-être poursuivre en s'ouvrant un peu, comme en lui parlant de son amour perdu par exemple ..

Pas la même façon de penser ? Qui peu avoir la meme qu’un autre ? Il n’y a pas un seul sujet qui rassemble tout le monde et pas deux personnes dans le monde capable d’avoir la même opinion sur tout les sujets. Regardez Sana et Salomon, eux qui sont si proche spirituellement, ne s’entendent pas sur tout. Pour le prêtre, La Défense passe pas la puissance, ce qui est faux pour la kunochi. Tout est affaire de point de vu l’important est de respecter celui des autres, dans ce domaine Moji semblait faire preuve d’empathie, son attitude était respectable.



Sana lui sourit, elle ne souhaitait pas surenchérir sur les décisions qu’avait pu prendre Salomon, sur comment son clan était arrivé ici, ect.. Elle était lasse de tenir le même discours, encore et encore, à croire que les Kirishitan ne se définissaient que par ces événements et que seulement leur avis sur ces questions comptaient. Il était peu être temps de tournée la page, nouvelle terre, nouvelle ère.

Moji était réellement surpris de la sagesse de la jeune femme, encore rayonnante de jeunesse et de beauté et déjà si calme, posé et sage, s'en était presque trop impressionnant pour être vrai. Pourtant, ce n'est pas pour autant que Moji fut d'accord avec elle sur tout les points. Il croyait en l'amour et en la force des émotions. Selon lui, il est normal de vouloir protéger une personne à qui l'on tien et de pleurer cette dernière lorsqu'elle nous quitte. Il ne croyait pas que l'attachement menait à la jalousie, s'accaparer quelqu'un mène à la jalousie selon lui. Le fait de l'étouffer, au point de l'empêcher de vivre, de la surveillée et de croire qu'elle nous appartiens, ce sentiment là, mène à la jalousie. Tandis que l'attachement pousse les gens à se surpasser pour les autres et les protéger, comme ce que représente les gens de ce clan pour Moji. Néanmoins, l'homme savait qu'il s'agissait d'un sujet chaud et qu'un long débat pouvait en découdre s'il verbalisait ces pensées à la jeune femme et il n'avait pas envie de ce genre de discussion, simplement en apprendre un peu plus sur Sana. Il hocha la tête et passait à un autre sujet, espérant pouvoir se sauver '' habilement '' de répondre à sa propre question.



Dit-il intriguer, sans sous-entendre qu'elle pourrait ne pas être utile, il espérait s'être exprimé assez clairement pour ne pas que Sana le prenne du mauvais côté de la question. Moji était réellement intéressé aux talents qu'une femme aussi sage pouvait détenir. Il la regardait et esquissait un léger sourire en coin, simplement heureux de cette conversation avec la jeune Kirishitan.

Ses qualités ? Sana n’y avait jamais pensé, elle n’avait jamais combattu et que l’ancien Eden elle n’avait jamais vraiment connu de missions à remplir. La paix, la guerre, tout ça était tellement loin maintenant. Quel était ses atouts ? Le combat au corps a corps? Non pas vraiment. Les techniques claniques ? Sûrement pas. Le genjutsu ? Elle n’était que peu doué. Quand aux techniques médicales ou des aptitudes de senseur, elle n’y connaissait absolument rien.



Sana avait souri en disant cela, un sourire honnête, devant l’incroyable réponse quel avait donné. C’est vrai, ce n’est pas vraiment ce qu’on attendait d’un ninja, mais c’était bien ça, la force de la Kunochi.

La réponse de la jeune femme fût plutôt surprenante. Moji s'attendait à ce qu'elle maîtrise un peu de Ninjutsu ou bien du Kenjutsu, comme Risako. Quelque chose d'offensif ou défensif, en cas d'attaque lors d'une mission ou bien, utilitaire, comme l'Irou Jutsu par exemple. Néanmoins, il ne la jugeait pas comme une Kunoichi de bas niveau. Tout le monde a un rôle à jouer dans un village et tout le monde n'a pas à être des guerriers. Sana serait donc parfaite pour les missions diplomatiques, tandis que quelqu'un d'autre pourrait s'emporter trop rapidement ou ne posséderait peut-être pas le tacte necessaire pour ce genre de mission. De plus, rien n'empechait la jeune femme de continuer de ce spécialiser dans un domaine quelconque plus tard, si le désir lui prennait. Il la regarda et lui répondit avec un sourire aussi sincèrre que le sien.



Sur ce compliment, le mystérieux senseur se rendit compte que son tour de garde touchait à sa fin, quand il senti son remplaçant arriver, à quelques mètres de là. Il jeta un dernier regard à Sana avant de quitter les lieux.