Je serai ton maître

Général des armées
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Si il y avait bien deux choses que ne supportait pas Shinichi, c'était les espaces clos et la saleté. Les espaces clos car en tant qu'ancien chef des armées, le viel Hattori avait l'habitude des grands champs de batailles et des conquêtes - n'être jamais à l'abri était en effet pour lui un quotidien -, et la saleté, car ayant grandi dans une des familles les plus nobles du village, il avait rapidement appris à avoir une hygiène irréprochable. Or, en se rendant dans les cachots ce jour-là, le shinobi était donc confronté à ce qui l'horripilait le plus. Autant vous dire qu'il n'était pas de la meilleure humeur.. Pourtant, tout se prêtait à ce qu'il le soit. Si il se rendait dans les bas fonds du village, c'était parce qu'il y avait été invité par le Raikage lui-même, qui souhaitait lui faire part d'un cadeau. Il aurait été en position de se demander quel genre de cadeau l'attendait pour qu'il soit obligé de se rendre en prison, mais il savait que Masashi - en qui il avait une confiance aveugle - avait un esprit si complexe que même lui, qui était pourtant un des grands stratèges du village, ne pouvait toujours pas comprendre.

Un garde qui attendait au milieu des cellules vint accueillir notre Shinobi. Un instant, Shinichi remarqua que le regard du sbire se posait sur sa brûlure autour de son œil, mais rapidement, son torse se bomba et il finit par se courber devant le haut gradé. Shinichi ne préférait rien dire ; il avait l'habitude des coups d'oeil indiscrets.

Dialogue de personnage
« Hattori Shinichi. Je viens récupérer mon présent. »


Le subordonné sourit, bien que Shinichi ne comprit pas vraiment pourquoi, et l'escorta jusqu'à une cellule. Il décrocha un des flambeaux au mur et éclaira la geôle. Le Junin crû d'abord qu'une personne y était installée, mais il réalisa rapidement son erreur : s'y trouvait un monstre, un de ceux qu'avait capturé l'armée kumojin dans sa guerre contre Kiri.
Shinichi porta rapidement sa main à sa bouche, prit par des nausées à la vue de cet homme-poisson.

Dialogue de personnage
« Je comprends mieux pourquoi Raikage-sama m'a fait venir ici.. C'est toi mon cadeau.
Je peux savoir qui tu es, créature ? »

Publié le 30 Octobre 2017 vers 20h


Cachot de Kumo, Village de Kumo, Présent.

Un lion des mers en cage. Un bruit de chaîne s’entre-choquante. Un grognement roque. Un hurlement. Une porte métallique, grinçante, qui se ferme de manière forte
et appuyée. Puis le silence. Une calme éphémère perturbé par une goutte d'eau s'écrasante contre le sol. Puis, d'autres sons. Ceux des autres prisonniers commençant à bouger, à crier. Ceux des gardes, se levant afin de calmer les prisonniers trop expressifs. Des cris de colère, de douleurs, d'agonie. Une vie dans les cachots de Kumo. Cette vie, Mesaki l'avait expérimenté depuis la défaite de Kiri face à Kumo. Et, depuis son match contre le Kaguya, rien n'avait changé. Evidemment, l'homme-poisson n'avait pas été stupide au point de croire que ses conditions de vie se seraient améliorés après sa victoire dans l'arène mais, il avait espéré ne pas retourner dans les Cachots de Kumo. Ne pas retourner avec les autres Kirijin. Pour lui, l'affrontement dans l'arène avait marqué une fracture net entre lui et son "Village d'adoption". Il n'était pas Kirijin et ne l'avait sans doute jamais été et, retourné parmi eux n'était rien d'autre qu'une tromperie à ses yeux. Il avait imaginé qu'après cette victoire dans l'arène, il serait transféré dans la prison de l'arène. Il avait cru, durant quelques temps, qu'il deviendrait une sorte de combattant servant à divertir les foules de Kumo. Cependant, cela ne semblait guère être le cas et l'homme-poisson ne savait qu'en penser. Je ne suis rien dans ce Village.

Soudain, alors que Mesaki se demandait à quoi sa vie pourrait servir s'il ne devenait pas le combattant d'arène qu'il avait cru devenir, il entendit des bruits de pas se rapprocher de sa cage. Un des gardes de la prison se stationna alors devant sa cellule. Il décrocha un des flambeaux au mur et éclaira sa geôle. Un second homme, possédant une marque de brûlure au niveau de l’œil gauche, s'approcha alors et commença à scruter l'intérieur. Et, comme il pu s'y attendre, Mesaki vit l'expression de l'homme se transformer lorsqu'il prit conscience de ce qui se trouvait face à lui. Il n'a donc jamais vu d'homme-poisson. Cet homme n'a ni combattu à Kumo, ni vu mon combat dans l'Arène. Il doit être un notable de cette belle ville.

Dialogue de personnage
« Je suis ... celui qui arrangera ta sale gueule, le brûlé. »


C'était reparti. La haine, vicariale, des humains reprenait le pas sur l'intellect de l'homme-poisson. Maintenant qu'il avait un défouloir à sa porté, il sentait toute la rancœur accumulé jusqu'alors vouloir ressortir. Un véritable torrent.

Dialogue de personnage
« Et je ne serais le cadeau de personne. »

Publié le 01 Novembre 2017 vers 11h