La fête de la première nuit d'été [LIBRE]

        Comme chaque année, le village de Kumo fête la première nuit de l'été. Une réunion festive et musicale qui permet le rassemblement de tous les citoyens, la soirée où les noms de famille ne sont plus évoqués, une liberté lorsqu'on est vu comme des moins-que-rien. Cette nuit est une nuit de cohésion qui fait du bien pour tous. Le centre-ville est décorée par de nombreuses banderoles faites majoritairement par les enfants du village, et d'autres illuminaient la grande place centrale, dont l'estrade où les musiciens pouvaient chanter et danser. Il y avait plusieurs stands : des stands de jeux principalement pour les enfants, des stands pour les boissons et pour la nourriture; au menu, du cochon avec des pommes de terre sautées.

        La soirée battait de son aile, je m'étais habillée normalement, comme une fille de 23 ans qui ne veux pas se faire remarquer. Je pris une assiette et un verre de vin et m’assied sur la première table qui venait, en saluant les personnes qui étaient sur la même table. Ces grandes tables pouvaient accueillir au moins six voir huit personnes, ceci était dans la coutume, et ça montre la convivialité.

         Nous pouvons le dire sans réellement le craindre, Hidemi était du genre à se saouler avant l'heure. Oui, elle aimait être dans l'ambiance avant que l'ambiance s'installe. Pouvait-on dire qu'elle souhaitait être comme tout le monde ? Oh non, elle souhaitait juste oublier son travail ainsi que le fait que les Miwaku étaient partout.


        Oui, il fallait vraiment mettre les choses au clair, l'intendante du Raikage était totalement ivre. Son décolleté semblait attirer les yeux des pervers avoisinants et sa démarche pouvait inquiéter tout ninja connaissant la notion de l'apesanteur. Elle ne marchait pas réellement droit et n'était pas vraiment dans son assiette. Elle souhaitait un peu trop oublier en ce moment, au point de ne plus connaître ses limites. Masashi n'était plus présent et Reiko possédait le pouvoir en son intégralité. La Hattori faisait son maximum pour garder le contrôle, mais l'homme était étrangement apprécié par le peuple.


        Elle se dirigeait, toujours aussi adroitement vers un stand de Ramen. Le vendeur semblait lui indiquer le prix, mais elle observait bêtement en souriant. Elle ne comprenait vraiment plus rien.

        Assise sur ma table, je pouvais observer tout le monde, cela faisait plaisir de voir toutes ces personnes le sourire aux lèvres. Les enfants jouaient, les anciens discutaient du passé et racontaient toujours le même discours. J'observais les personnes qui s'esclaffaient tous aussi forts que les autres. Peu de Miwaku se montraient ce soir, ils doivent être tous dans un coin. Ce qui est dommage pour la seule soirée où l'on est tous invités au même endroit. La soirée était peu mouvementée en comparaison à d'autres années, lors desquelles les personnes finissaient par se battent à force d'avoir bu. Je me sentais seule, mon assiette était vide, cependant mon appétit était toujours aussi grand. Je me dirigeais vers les stands de nourritures. Je vis à ce moment-là une femme qui semblait avoir besoin d'aide, elle ne tenait pas debout et semblait avoir faim.



Cette question était idiote et sans sens, car peu importe la réponse, je payais le vendeur de la somme et prit le bras de cette splendide femme vers une table où je posais les ramens.



Sans vraiment attendre la réponse, je partie chercher du vin rouge et en revenant je bouscula une personne.

Réellement, elle ne connaissait pas cette femme et elle n'était pas réellement en capacité de distinguer son regard. Hidemi semblait prise par les effets pervers de l'alcool, mais elle était heureuse d'être enfin considérée par une personne. Habituellement, les femmes craignaient son caractère et les hommes connaissaient parfaitement les rumeurs quant à son sujet. Elle aimait particulièrement s’accommoder avec des Hattori relativement importants, elle se lassait aussi très rapidement et ne pouvait prolonger la moindre relation sur le long terme. Face à son bol de Ramen, la femme observait avec amusement le mouvement des nouilles et de la partie graisseuse flottant sur l'eau. Sans réellement observer son interlocutrice, elle reprit la parole :




Elle ne l'avait plus, elle tentait de le trouver en regardant à gauche et à droite, mais il n'était pas là. Elle ne distinguait même plus la femme l'accompagnant à l'instant. Il n'y avait plus qu'une solution... Manger pour oublier...

Elle semblait tellement avoir envie de rencontrer un Hattori, que je compris qu'elle en était une. Cependant le fait qu'elle appuie autant ce nom, me fait sentir une rencoeur vers ma famille. Pourquoi ? Pour éviter les ennuies, je préfère juste esquiver le sujet.

En revenant d'un stand, je venais tout juste de bousculer cet homme avec mon verre de vin, je m’excusais directement et je ne savais que faire à par lui conseiller de mettre du gros sel dessus. Je me sentais terriblement fautive et mal, ce n'est pas moi cela, je fais toujours attention à ce que je fais et pourtant s'est arrivé. Je rejoignais la femme aux ramens en lui offrant le verre le plus plein. Je pus voir de loin qu'elle parlait toute seule, avec ses gestes et mes pauvres talents de lecture sur les lèvres, je pu comprendre qu'elle venait de perdre son sac. Mais elle ne semblait pas plus étonné que ça, ni inquiète. Que de réactions bizarres...

Elle se mit à rire. Effectivement, c'était peu banal et cela ne ressemblait que peu à Hidemi de fraterniser avec une femme plus jeune qu'elle. Saisissant son verre de vin, elle se mit à le soulever pour porter un toast.


En ce moment, Hidemi était tendue, les rapports alarmants vis à vis de Kiri n'y étaient pas pour rien. Elle ne prit pas le temps de déguster le vin et se mit à boire l'intégralité du verre.


Hidemi aimait la beauté, elle possédait cependant un certain malaise à se sentir vieille. Pour autant, il était clair, cette Niatari était plus belle qu'elle ne se considérait.