La jeune femme n'eut le temps de sourire que brièvement lorsque le bruit attira son attention. Quasi instantanément, elle déboutonna le fin morceau de cuir retenant son Bokken. Bien qu'elle n'était pas encore parfaitement à l'aide avec cette arme, sa mère était certaine qu'une arme pouvait lui permettre de contrecarrer ses lacunes au corps à corps.
Elle saisit alors l'arme de ses deux mains et avala sa salive. Bien qu'anciennement vaillante, Akiko était dorénavant hantée par cette crainte de tuer son opposant... Crainte bien évidement héritée de la belle Chikara Hinae. Elle fit alors un signe de la tête pour signifier à Daiki qu'elle allait ouvrir la porte. Avec une certaine lenteur, elle se mit à pousser la porte suffisamment abimée pour ne plus se fermer correctement. Bien que la journée n'approchait pas de sa fin, la salle principale était particulièrement sombre... Ce n'était pas vraiment étonnant, les fenêtres étaient recouvertes de planches... La jeune femme fit le premier pas dans la demeure et se mit à parler à voix basse :
« L'agonie fut aussi longue que la résistance... »
Les cibles étaient pourtant mortes dehors... La chose était joueuse... Suffisamment pour faire patienter ses proies... Soudainement, un bruit de mâchement se fit entendre... Akiko fit alors un geste de la tête pour signifier à son interlocuteur qu'elle allait s'approcher de la source. Elle se mit alors à serrer le sabre de ses deux mains et s'approcha lentement en veillant à ne pas faire le moindre bruit...
Cette obscurité et cette inquiétante grandissante, les sensations en question n'étaient malheureusement que trop connues par la Gaikotsu... Soudainement, une forme se retourna vers elle, elle sursauta.
Un sanglier se mit alors à courir vers la sortie... Au sol, un chat mort s'était fait dévorer par la chose. Akiko se mit à rougir de honte et se retourna vers Daiki :
« Tu ne répètes ça à personne, ok !? »
Bien que la scène pouvait paraitre amusante, une chose était bien passée ici et cette chose n'était pas forcément rassasiée... Akiko se baissa alors vers l'animal partiellement dévoré et se mit à toucher le sang :
« Il est encore tiède... Un sanglier est un profiteur... La végétation est pourtant suffisante dans la zone... Un chat est agile... C'est étrange que le forestier se soit contenté d'appeler des jeunes malgré que le crime soit potentiellement récent... »
La jeune femme n'en savait pas grand chose, mais elle posa son sabre au sol afin de mieux observer ce chat récemment tué.