Au sommet de l'échelle...

Une larme solitaire trace son chemin sur la joue de la belle Kaguya, reflétant une mélancolie profonde alors qu'elle se remémore les souvenirs partagés avec la belle Kitsune. Parmi eux, un souvenir émerge, celui d'une soirée dans un bar de Kiri, où les rires et les confidences s'entremêlaient dans l'atmosphère enfumée.


Elle se sentait étrangement mal à l'aise dans cette hauteur, sur cette énorme colline osseuse, comme si le simple fait d'être au-dessus du sol la remplissait d'un profond dégoût. L'idée de rester passive, de ne pas agir face aux injustices qui sévissaient sur l'île, la torturait au plus profond d'elle-même.

Et même si elle voulait croire aux paroles réconfortantes de Nowaki, une anxiété sourde persistait en elle, la poussant à chercher un moyen de faire entendre sa voix, de défendre ce en quoi elle croyait, même si cela signifiait affronter ses propres démons intérieurs.


Une femme à la toison blanchâtre était à la droite de Nowaki, Soren avait été incapable de ressentir son énergie, mais elle reconnaissait son physique...

Gaikotsu Bakura, une figure aussi mystérieuse qu'imprévisible, évolue tel un spectre dans les recoins les plus sombres de l'existence. Toujours là où l'on ne l'attend pas, elle émerge soudainement, semblant être l'incarnation même de la mort elle-même, un ange noir au-dessus des âmes perdues.

Dans le silence pesant qui règne autour d'elle, Gaikotsu Bakura semble être confrontée à sa propre nature, à la fois sombre et énigmatique. Elle se demande si les actions du Kaguya ont réellement eu un sens, si elles ont apporté la lumière ou ont simplement renforcé les ténèbres qui l'entourent.


Gaikotsu Bakura se replonge dans les profondeurs de sa mémoire, où résonnent les échos de ses actions passées. Parmi elles, la traque impitoyable des Kenketsu, ces êtres immortels maîtres du sang. Chaque souvenir est comme une lame tranchante, évoquant les visages tourmentés de ceux qu'elle a pourchassés, les éclats de leurs voix résonnant encore dans sa conscience.

Chaque affrontement était un ballet mortel, où la vie et la mort dansaient ensemble dans un tourbillon de violence et de désespoir. Mais même au milieu de la carnage, Gaikotsu Bakura restait imperturbable, une figure de justice implacable déterminée à mettre un terme à leur règne de terreur.

Et maintenant, alors qu'elle se remémore ses actions passées, une question hante l'esprit de Gaikotsu Bakura : ses actes étaient-ils vraiment justes ? Avait-elle vraiment le droit de jouer au bourreau, de décider du destin de ces êtres maudits ? Pire encore, sa nouvelle quête n'était-elle pas finalement contradictoire ?

Elle reprit en posant sa main sur son front :


Elle soupira et se mit à le regarder droit dans les yeux.


Nowaki le savait depuis le premier jour, Kumo allait user des forces Kaguya pour déstabiliser Nowaki. Il attendait cela pour justement se renforcer et former l'Howaitosutā, ou l'astre blanc. Comme si Bakura était capable de lire en lui comme dans un livre ouvert, elle se mit à sourire.

Comme un spectre surgissant des ténèbres du passé, Gaikotsu Bakura réapparaît devant les yeux ébahis de Nowaki et de Soren. Leur surprise est palpable, alors qu'ils contemplent cette figure énigmatique qui défie les lois de la réalité. Pour eux, c'est comme si le passé refusait de rester enfoui, comme si les ombres qui hantent leurs souvenirs se matérialisaient devant eux.

Pour Nowaki, qui avait longtemps cru à la disparition de Bakura, cette réapparition est un choc profondément troublant. Malgré les rumeurs persistantes qui affirmaient qu'elle était toujours en vie, Nowaki avait toujours refusé d'y croire, préférant enterrer cette possibilité au plus profond de son esprit. Et pourtant, là, devant lui, se tient la preuve vivante que les légendes sont parfois plus que de simples histoires.


Cette dernière se met à rire. Le Kaguya ajoute.


Son grand-père lui avait souvent parlé de l'importance cruciale de ne jamais ramener la clé sur l'île, de ne jamais laisser le passé obscurcir l'avenir. Ces récits étaient empreints d'une gravité solennelle, d'une conviction profonde que le destin du clan Kaguya était intimement lié à cette relique ancestrale.

Bakura n'était déjà plus ici, disparaissant comme une ombre vacillante. Soudainement des milliers de pieux de glace noirs sortirent du sol pour foncer directement vers le Kaguya tandis que la Kumojin était déjà en train de préparer sa prochaine offensive. Il était sûrement possible d'apercevoir l'offensive de la nouvelle reine des glaces au-délà des terres... Printemps ou non, il commençait à neiger... Reika le savait, elle ne pouvait pas perdre la moindre chance de vaincre, elle faisait face à un homme capable de bouger une île entière.


Une fumée blanchâtre recouvrait la zone de l'impact, mais Reika n'en finissait pas et un énorme dragon ne tarda pas à sortir du sol. La femme se trouvait sur sa tête et était ainsi capable de voler à quelques mètres du sol. Elle saignait, mais elle n'était pas mortellement touchée. Elle comptait donner le maximum, quitte à en crever.

Soudainement, la peau de Nowaki se mit à noircir. Il le savait, il allait faire face à de très nombreux adversaires... Il n'avait malheureusement jamais espéré vaincre l'ennemi. Il faisait face à un Empire et les ennemis étaient innombrables... Manipulateur d'énergie ou non... Le chiffre finissait toujours par faire la différence. Du moins, cela dépendait aussi d'un autre facteur important ; La volonté. Cette dernière, l'ancien habitant de Kiri en avait pour plusieurs.

Dans un élan de détermination, Nowaki bondit agressivement à travers les piliers de glace lancés par ses adversaires. À mesure qu'il courait, l'air sifflait autour de lui, sautant d'une plateforme de glace à l'autre avec une agilité impressionnante. Son corps réagissait instinctivement, anticipant chaque mouvement, chaque fissure dans la glace.

Soudain, un changement drastique se produisit. Du sol surgit un dragon de calcium massif, jaillissant avec une force inouïe. Nowaki, toujours en mouvement, ne se laissa pas surprendre. Utilisant les piliers de glace comme tremplin, il réussit à atteindre une hauteur considérable. C'est alors qu'un dragon de calcium, plus petit mais nettement plus rapide, apparut devant lui, transperçant les piliers de glace avec une précision mortelle.

Sans hésiter, Nowaki se projeta en avant, se lançant sur le dos du dragon de calcium nouvellement apparu. Son cœur battait la chamade, son esprit calculait chaque mouvement à venir. Son dragon transperça celui de son adversaire, mais la glace se régénéra quasi instantanément. A de nombreux mètres du sol, l'Hattori prit alors la parole, les yeux rivés vers la queue de son dragon.


Face à face, les deux ennemis étaient de véritables bêtes de puissance, mais un seul l'emporterait...

Dans un mouvement d'une rapidité stupéfiante, Nowaki accéléra brusquement vers Reika, se précipitant vers elle avec férocité. Face à cette charge fulgurante, Reika réagit instinctivement, invoquant ses techniques de glace pour tenter d'arrêter Nowaki. Des piliers de glace surgissent du sol, tentant de bloquer sa progression, mais le Kaguya les évita habilement, se frayant un chemin à travers les obstacles avec une agilité impressionnante.

Malgré les efforts de Reika pour le stopper, Nowaki poursuivait sa course sans relâche, se rapprochant de plus en plus de son adversaire. Les techniques de glace de Reika se multiplient, mais le Kaguya les arrête une à une à l'aide de ses queues d'os, les détruisant avec une précision redoutable.

Soudain, alors que Reika pensait avoir trouvé une ouverture, elle lança un pic de glace et arriva finalement à le transpercer.


La stupéfaction se lit alors sur le visage de Reika lorsqu'elle réalisa la supercherie, mais il est trop tard. Nowaki avait eu le temps de créer un clone de sa personne et de se cacher derrière ce dernier. Il se mit à sauter et lorsqu'elle crut voir la mort, un énorme coup de vent vint séparer les deux combattants. Le dragon de glace ne tarda pas à s'effondrer lamentablement contre le sol... Quasiment là où le combat avait démarré. Les pieds au sol, Reika remarqua la présence de Gareki.



Il se souvenait de ses rares entraînements avec Hattori Buichi où ce dernier n'hésitait pas à disparaître quelques secondes pour mieux réapparaître...

Un homme qui avait su survivre à la guerre entre Kumo et Kiri, à fuir durant des années et aujourd'hui à monter une armée pour défendre une île face à un Empire... Gareki n'en doutait pas, il faisait face à un adversaire puissant. L'ancien champion de Kumo venait de débarquer et il n'était effectivement pas seul... De nombreux Kaguya étaient présents.



Il ne bougeait pas et sa silhouette peu humaine commençait à faire son apparition au fil des secondes... Pour les Kaguya, il était impossible de ne pas reconnaître Kaguya Nowaki...


A quelques mètres du sol, la carrure de Nowaki était impressionnante. Il était porté par ses trois queues osseuses.



Sans hésiter, le Kumojin ne tarda pas à dégainer deux Shurikens, ces derniers se recouvrirent instinctivement d'énergie du vent et à tournoyer rapidement dans les deux main du ninja. Il les lança, les uns après les autres, vers son adversaire. Suite à cela, il se mit à courir. Quasi instinctivement, Hayate se mit à le suivre... Ce dernier le savait, il devait soutenir le corps à corps du Kumojin.

Quoi de plus pénible que de se retrouver face à ses frères ? Pour Nowaki, il était difficile d'imaginer devoir tuer ses anciens compagnons... Durant une demi-seconde, il eut l'impression de revoir Kaguya Etsu, son compagnon de mission. Il le savait, son problème était simple, il avait été incapable de faire le deuil... Ni sur sa sœur ni sur ses compagnons... Tandis que les Shurikens de vent approchaient à grande allure, une sorte d'écume gluante se mit à sortir du sol. Le Kaguya disposait de cette capacité folle de jouer avec la structure du liquide grâce à sa capacité héréditaire et cette dernière ne tarda pas à contrer les deux armes du Hattori... Malheureusement pour lui, Gareki était un très bon ninja et il avait joué des apparences pour camoufler un troisième Shuriken de vent qui ne tarda pas à découper l'une des trois queues osseuses de l'ancien Kirijin.

Les Kaguya de Kumo ouvrirent alors un passage jusqu'à Nowaki en usant du Suiton et un combat au corps à corps démarra. Pour pouvoir riposter, le protagoniste ne tarda pas à se servir de ses queues comme des soutiens au Taijutsu, il était donc sur ses deux jambes, combattant face à deux individus en même temps.



Nowaki n'en doutait pas, de nombreux Kirijins ne pouvaient guère supporter sa fuite... De sa faute, de nombreux Kaguya de Kiri étaient morts stupidement. Le gouvernement de Kumo avait su rediriger la faute proprement en indiquant que ce fait nuisait à la réintégration des Kaguya. Mais, il ne démordait pas, l'Empire n'avait jamais souhaité cela et tôt ou tard, Kiri aurait totalement disparu. Une queue osseuse ne tarda pas à transpercer la jambe droite du géant aux cheveux longs.


Profitant de cela, le Kumojin se mit à rejoindre Nowaki en grimpant sur la queue osseuse et lui asséna un violent coup au visage. Quasi instantanément, des pics d'os sortirent du corps du concerné, obligeant Gareki à s'éloigner mais blessant profondément Hayate.


Nowaki le savait, les adversaires étaient de plus en plus nombreux et la riposte se devait d'être plus massive. Un cri se fit entendre, c'était celui de Kaguya Soren.


Reika en avait profité pour tuer le ninja en support. Tandis que Nowaki malaxait son énergie, que Gareki préparait une offensive et que Reika retirait son Kunai de la gorge de Soren, Hayate tomba au sol...

Après de longues minutes de lutte, le verdict fut sans appel : les Kaguya de l'Empire Hattori s'effondraient les uns après les autres, terrassés par la force implacable de Kaguya Nowaki. Lui seul restait debout, haletant mais prêt à affronter son dernier adversaire : Kumo. Autour de lui, les corps des siens jonchaient le sol, témoignant de la violence de la confrontation. Pourtant, Nowaki n'éprouvait aucun sentiment de victoire malgré tout ce sang versé. Un silence pesant s’installa, brisé par un murmure de Kumo :


Non loin de Gareki, Hattori Reika, le regard chargé de colère et de douleur, observait la scène. Elle venait d’assister, impuissante, à la mort de sa propre sœur, qui s’était sacrifiée pour la protéger.


Nowaki sentait son esprit vaciller, les contours de son monde devenaient flous, et le doux murmure des vagues résonnait dans son esprit. Tandis que Kumo avançait, prêt à en finir, Nowaki ferma les yeux. Son corps, vidé de toute force, tenait debout uniquement par un ultime élan de son énergie spirituelle. Dans ce moment suspendu, chaque souvenir des siens refit surface, tous convergeant vers cet instant final, où tout semblait trouver sa fin.

Les deux Kumojins avancèrent sans hésitation, leurs lames transperçant la poitrine de Kaguya Nowaki. Il vacilla, un instant suspendu entre vie et mort, avant de s'effondrer dans un silence pesant. À peine son corps toucha-t-il le sol qu'il commença à se dissoudre, laissant place à une substance blanchâtre qui s’étendait autour de lui, effaçant lentement ses contours.


Reika observait la scène, les yeux brûlants de colère et de tristesse. Le sacrifice de sa sœur, cette guerre, tout s'échappait dans cet instant où son désir de vengeance semblait impuissant face à l'inéluctable. Elle se jeta vers eux, le cri de rage étouffé dans sa gorge. Mais déjà, le regard de Nowaki se voilait, son esprit glissant doucement vers l'obscurité. Les souvenirs des siens, comme des échos lointains, se dissipaient peu à peu, alors que le monde l'abandonnait à cette éternelle nuit.

Dans un monde d'une noirceur insondable, un silence dense et infini règne, enveloppant toute chose dans une obscurité épaisse et intangible. Kaguya Nowaki avance lentement, ses pas glissant dans le néant. Autour de lui, un vide sans fond s’étend, une étendue silencieuse qui semble tantôt peser sur ses épaules, tantôt lui offrir un apaisement absolu.

Pour la première fois, il n'a plus à porter le poids de ses erreurs, à se justifier, ni à redouter le regard de ceux qu’il a déçus. Ses tourments s'apaisent, non par rédemption, mais par un abandon total. Il sait qu’ici, dans cette damnation qui lui est propre, il n’a plus de comptes à rendre, ni aux vivants, ni aux morts. Le monde noir l'enveloppe et le comprend. Dans ce lieu sans forme, sans lumière, il trouve enfin une étrange forme de paix – un équilibre silencieux et lourd, une harmonie née de l'oubli.

Tandis qu'il s'évanouit, son corps se transforme en une matière osseuse d'un blanc pur, témoignant de son passage vers un état d'être supérieur. Dans cette ultime métamorphose, il laisse derrière lui la douleur, la colère et le regret, fusionnant avec l’obscurité environnante, comme un dernier adieu à ce monde de souffrance.

En observant cet homme se transformer peu à peu en statue, Gareki était assailli par une multitude de questions. Comment cela était-il possible ? Pourquoi chaque Kaguya semblait-il se faire absorber par cette île maudite ? Alors qu’il s’efforçait de fermer la plaie béante sur son flanc dans un état pitoyable, il réalisait que sa survie n’était due qu’à l’intervention des nombreux renforts qui avaient répondu à l’appel. La mort d'Hattori Raika ne l’affectait guère ; il se moquait des pertes parmi ses semblables, se concentrant plutôt sur l’énigme de cette confrontation.

Des rumeurs circulaient sur la capacité du Kaguya à manipuler les squelettes de ses compatriotes, mais pourquoi absorber le corps entier ? Un malaise sourd s’insinuait en lui, car il savait que quelque chose clochait dans cette lutte. Les implications de ce phénomène dépassaient son entendement. Il ressentait une frustration croissante à ne pas pouvoir trouver de réponses à ces interrogations brûlantes. En détournant le regard, il aperçut Reika, dont la fatigue l’emportait, tombant au sol tout en hurlant comme une énergumène. Son cri déchira le silence qui régnait, résonnant comme un écho de désespoir.


Bien qu'il ait vaincu, la victoire avait un goût amer. Jamais ce Nowaki n’aurait pu triompher seul, mais il avait réussi à réaliser l’impossible, se hissant au rang de seul problématique. Gareki, de son côté, ne pouvait s’empêcher de ressentir une sourde amertume. Il avait la désagréable sensation de s’être fait, en partie, duper. La manière dont les événements s’étaient déroulés lui laissait un goût amer dans la bouche, comme si quelque chose de bien plus grand et sombre se tramait dans l’ombre.

Dans cette ambiance chargée de tension, Gareki se demandait si le prix à payer pour cette victoire en valait vraiment la chandelle. Les échos des luttes passées résonnaient dans son esprit, et la confusion entourant la nature même de cette bataille l’assaillait de toutes parts.