En route pour Hirui-Shima

Voilà quelques jours que notre duo était sous la route. Depuis le camp rebelle situé dans les plaines de Hana, Daiki et Heiwa avaient traversés la région jusqu’à rejoindre une ville côtière nommée « Minami-Kawa ». L’endroit était, comme dans d’autres lieux désormais, sous un fort contrôle impérial. Autant dire que vous aviez tout intérêt à faire profil bas. Daiki avait un physique naturellement discret, quant à toi… les cheveux rosés restaient une chose rare et les plus avertis savaient que ceux-ci provenait d’un métissage entre les Chikara et les Uzumaki, deux clans qui étaient particulièrement détestés dans la région de Mokuzai.

Fort heureusement, peu de personnes prêtaient attention à une femme ayant un bras en moins. Aux yeux de beaucoup, tu étais loin de représenter une menace, et quelque part tu ne pouvais pas leur donner tort. Ton rôle au sein de la rébellion était minime, tu n’avais rejoins que tardivement leur rang, et ce fut après beaucoup d’insistance de la part d’Eiko. Ils voulaient des personnes d’expériences, pour « lutter » comme ils disaient. Il va sans dire que tu n’y croyais plus, et la mort de Ren t’avait alors poussé dans une profonde dépression. Tu hésitas plusieurs fois à te retirer toi même la vie, mais la sœur de ton ancienne disciple t’offrait une chance de racheter tes erreurs passées. Tu avais échoué avec l’une, mais l’autre montrait une véritable bienveillance. Peut-être aviez-vous parié sur le mauvais cheval à l’époque après tout…
Tu te jugeais responsable de beaucoup de choses, la descente aux enfers de Konoha puis sa disparition… le Kakusei… la mort de Ren et de bon nombres de tes camarades. Tu aurais pu changer les choses par le passé, si tu avais été une Hokage plus attentive, mais tout ce qu’il te restait aujourd’hui était des souvenirs d’une époque révolue.

Quoiqu’il en soit, votre mission résultait d’un message reçu quelques mois plus tôt. Les rebelles n’avaient pas réellement porté leur attention dessus depuis, mais ce message reçu de la part d’Hinae coïncidait avec des évènements que tu avais pu toi même observer. Tu convaincus Eiko de te laisser enquêter, et Daiki fut envoyé avec toi, en soutien. Comme les autres, le jeune homme avait brillamment évolué ces huit dernières années, les évènements et le temps avaient fait d’eux de véritables adultes. Il était même difficile de ne pas te sentir vieillissante.

Vous étiez à quelques centaines de mètres du port de Minami. D’ici, vous souhaitiez rejoindre l’une des îles situés entre l’ancien Kiri et la côte. Votre destination se nommait « Hirui-Shima », hélas il était difficile d’emprunter un ferry, car l’accès à ces derniers étaient bien sécurisés. Daiki pouvait certainement y entrer sans problème, mais toi c’était une autre histoire.



Cela se tentait, après tout il y avait une chance sur deux pour qu’on ne fasse pas réellement attention à toi une fois là-bas. Pour sûr, vous aviez également la possibilité de trouver une alternative…

Cela faisait quelques jours que Daiki et Heiwa étaient sur la route, le Kitto devait avouer que la vie qu'il menait depuis quelques années maintenant était très différente de sa précédente. Il avait beaucoup aimé le confort que lui avait procuré la routine qu'il avait à l'hôpital, mais comme à ses débuts, il avait recommencé à arpenter la nature désormais. Cela dit, il n'avait jamais autant appris qu'à Konoha, mais depuis qu'il était dans la rébellion il avait aussi beaucoup évolué. Il avait surtout le goût d'apprendre et ce qui l'avait rendu très polyvalent au cours des années précédentes.

Heiwa avait envie d'enquêter à cause d'un message envoyé par Hinae il y'avait de cela quelques mois. Honnêtement, Daiki n'avait pas eu le choix de la suivre, mais cela lui allait parfaitement. Il savait profiter de l'expérience des plus anciens, tel que Heiwa, et puis cette mission pourrait bien se révéler très intéressante. La difficulté, pour l'instant, était le fait de voyager sans se faire poser d'ennui, effectivement les cheveux roses de la Chikara ne servaient pas vraiment la quête de discrétion qu'ils poursuivaient.



Les deux solutions avaient leurs défauts et leurs avantages, mais c'était à Heiwa de trancher.



Dit-il en lui tendant la sorte de capuchon qu'il gardait généralement pour les temps pluvieux, mais elle en aurait certainement beaucoup plus besoin que lui.

Une petite embarcation était une idée envisageable, bien que tu n’avais aucune idée de comment se comportaient les mers en cette période de l’année. Le Kakusei avait modifié bien des choses, les courants et les vents pouvaient facilement en faire partie. Tu jetas alors un œil à la capuche qu’il te tendait avant de t’en saisir, tu regardas celle-ci avec dédain, car tu n’acceptais pas que de devoir te cacher tel un monstre. Ces cheveux étaient autrefois une fierté, comment cela avait-il pu évoluer ainsi ? Cela étant… avais-tu vraiment le choix ? À contrecœur, tu cachas ta chevelure sous le capuchon et tu te remis en route en direction de la ville tout en disant :



Tandis que vous sortiez du sentier sur lequel vous étiez pour rejoindre la route principale, tu ne pouvais t’empêcher de te sentir épiée. Ton intuition te trompait rarement et ce sentiment fut vérifié lorsque tu aperçus cette silhouette dans les bois longeant la route. Quelqu’un était non loin, pas assez proche pour vous entendre, mais suffisamment pour vous avoir aperçu à visage découvert un peu plus haut.

Tu attendis d’arriver non loin de l’entrée de la ville pour finalement prévenir Daiki. Sois tu devenais folle, soit tu avais raison, mais tu préférais ne pas prendre de risque. Alors il fallait prendre le taureau par les cornes et s’en occuper maintenant… Un stratagème simple devait suffire à s’occuper de l’individu, mais il fallait demeurer discret un maximum pour ne pas attirer l’attention.



Sans attendre de réponse, tu partis de ton côté, vers les quelques entrepôts de stockage qui longeait le port. De là, tu aperçus cette fois distinctement un homme en train de te suivre quelque soit la direction que tu prenais. Au bout de quelques virages, tu arrivas jusqu’à un cul de sac. L’endroit parfait à condition que Daiki soit lui aussi parvenu à vous suivre… L’individu ne tarda pas à arriver à son tour, il resta immobile quelques instants, vos regards se croisèrent avant qu’il ne commence à avancer dans ta direction.



Une partie de sa tête était cachée par cette capuche qu’il portait, mais ce que tu pouvais voir de son visage ne te disait rien. Quoiqu’il en soit, son comportement paraissait peu amical à première vue. Après tout, pourquoi te suivait-il comme cela ? Tu gardais ta main sur ton sabre, les espions de l’Empire étaient partout et peut-être celui-ci t’avait-il reconnu…

Heiwa et Daiki prirent alors le parti du ferry. Il était vrai que malgré sa condition physique, il aurait du mal à sauver une personne avec un seul bras de la noyade. Ils se mirent simplement en marche, quittant le sentier pour rejoindre une route plus grande. Cependant, une fois la route principale atteinte, quelque chose ne semblait pas normal. Daiki ne pouvait pas le percevoir directement, mais Heiwa était elle plus à cran.

D'un coup, l'ex Hokage lui demanda de prendre une direction opposée à la sienne, ce qu'il fit instantanément, il fit alors quelques pas dans ce sens avant de jeter un regard derrière son épaule, Heiwa avait vu juste : elle était suivi par un homme encapuchonné. Le blondinet se retourna alors, suivant les deux silhouettes devant lui. Il accéléra d'ailleurs légèrement le pas afin d'être sûr de ne pas les perdre.

Cette course poursuite le mena jusqu'aux devants d'un cul de sac, Daiki observa ce qu'il y'avait autour de lui, essayant de ne pas se faire surprendre. Ensuite, il s'introduit dans le fameux cul de sac, coinçant cette personne. Il n'avait pas la moindre idée de qui était cette personne, mais cela ne lui disait rien qui vaille.

Le Kitto essayait de se mettre à une distance assez courte pour pouvoir réagir mais assez longue pour ne pas se faire surprendre, attendant que la situation évolue.

Dit-il d’une voix qui laissait entendre un certain cynisme de sa part. L’homme avait un comportement étrange, et subitement il porta les mains jusqu’à sa capuche avant de baisser cette dernière. L’homme affichait alors un grand sourire, et son attitude paraissait soudain bien plus amicale. Il fit une révérence pleine de grâce, du genre qu’on ne devait voir que dans les plus grandes cours. Ce qui ne manqua pas de te faire hausser un sourcil.



La présence de cet homme ne manqua pas de te surprendre. Tu ne savais que peu de choses au sujet de sa famille, du moins tu savais ce que le plus grand nombre savait aussi. La famille Sōmu était l’une des familles les plus influentes de l’Archipel. Bien que la zone soit co-administrée entre le Royaume Hattori et l’Empire, beaucoup de familles civiles originaires de Kiri autrefois loyales au clan Kaguya n’hésitèrent pas à saisir l’opportunité de placer les leurs sur le devant de la scène. Ils n’étaient ni impériaux, ni kumojins mais n’avaient pas hésité un seul instant à s’agenouiller devant eux.
En revanche, ses manières n’avaient rien à voir avec celles de Kaguya ou Gaikotsu que tu avais eu l’occasion de rencontrer. Il parlait tel un noble, ce qui n’avait rien pour te rassurer, ces derniers avaient forte tendance à être de véritables manipulateurs. Tu n’eus d’ailleurs le temps de répondre quoique ce soit, que l’homme poursuivit :



L’homme dévoilait ses intentions un peu trop vite, soit il s’agissait d’un piège évident, soit sa famille était véritablement désespérée. Son comportement, cette arrogance naturelle surtout, te laissait penser à la première option, tu restais alors sur tes gardes…



Demandas-tu, bien que tu avais déjà une idée de la réponse. L’homme t’avait reconnue, et ce n’était probablement pas simplement pour tes beaux yeux.



Les rebelles attaquaient de temps à autres des convois impériaux, non seulement pour s’en prendre à l’Empire, mais également pour subvenir à leurs propres besoins. Tu regrettais d’en être toi même réduite à cela, mais vous n’aviez pas d’autres choix. Vous ne pouviez pas rester trop longtemps au même endroit et deviez vous contenter de ce que la nature vous offrait ou plus simplement, ce que les impériaux vous offraient.



L’homme parlait beaucoup, trop pour que n’émettes une once de confiance à son égard. Qui plus est, tu n’étais pas parmi les rebelles depuis assez longtemps pour parler en leur nom. Ton regard se porta alors sur Daiki, qui était resté en retrait, et d’un ton ferme tu lui demandas :



Sur tes mots, l’homme se retourna, gardant son sourire et sa confiance naturelle, il ajouta alors, presque rieur :

Daiki écoutait l'homme parler sans être rassuré. Il avait des manières bizarres et rien que le fait d'être aller accoster Heiwa de cette façon sentait tout autant l'affaire louche. Le Kitto n'était pas un expert sur la région ni sur la situation géopolitique du coin, mais seraient-ils tant en difficulté que cela pour venir voir des Konohajins de la sorte ? A la fois la prise de risque était absolument grotesque pour être réelle, mais aussi semblait parfaitement désespérée.

Le médecin essayait de peser le pour et le contre, si il était allié à l'empire aurait-il agit de la sorte ? N'aurait-il pas attendu que Heiwa soit montée sur le ferry ? Cette question était de toute évidence compliquée et il n'était pas très doué pour savoir qui était digne ou non de sa confiance. Quoi qu'il en soit, si l'homme mentait ils se retrouveraient dans une situation compliquée tôt ou tard, alors autant prendre ce risque.



À la seconde où il avait prononcé ces mots, il les regretta quelque peu. Il n'avait absolument aucune confiance en ce personnage plutôt bizarre qui semblait en connaître beaucoup trop, mais si ils se tenaient sur leurs gardes ils pourraient peut-être lui fausser compagnie à tout moment.

Heiwa ne devait pas avoir confiance non plus, au moins les deux se tiendraient sur leurs gardes.

Tu restas sceptiques, Daiki avait peut-être accepté trop facilement la proposition de cette homme, sans même poser de question à vrai dire. La vie de fugitif était dangereuse, et prendre la première opportunité venue n’était pas forcément une très bonne stratégie de survie. Mais tu t’adaptas, l’homme n’avait d’apparence pas l’air dangereux, simplement arrogant, un noble en somme. S’il devait vous arriver quelque chose sur le navire, vous auriez certainement plus de chance de venir à bout de son équipage que de la garde complète de la ville après tout. Tu commenças à lui emboîter le pas, et tandis que tu passais à côté de Daiki, tu lui chuchotas :



Votre chemin jusqu’au navire se passa sans encombre. La garde ne tenta pas de s’interposer, l’homme était visiblement connu ici. Rien d’étonnant, si sa famille était aussi influente sur l’Archipel, ils devaient probablement commercer énormément avec le port de Minami. Posséder son propre navire était d’ailleurs une chance inouïe car tu avais entendu dire que seuls les ferrys impériaux étaient autorisés à naviguer, ils devaient avoir un sacré accord avec l’Empire pensas-tu…

Le voyage commença et ton état se dégrada presque aussitôt. Oui, tu avais le mal de mer. Tu détestais les bateaux et tout ce qui avait un rapport avec l’eau. Une chose dont tu t’étais évidemment bien cachée jusque là. Durant le voyage, tu te contentas de t’asseoir et d’attendre que le temps ne passe. Akihiro, voyant ton état, lui alla s’entretenir avec le Kitto.



L’homme n’était point moqueur, mais étant originaire de l’Archipel, il avait bien évidemment une affinité particulière avec les navires et la mer en générale. Il sourit alors à Daiki et lui demanda :

Heiwa était donc sur la même longueur d'onde que Daiki : rester sur leurs gardes devait être le principal mot d'ordre. Quand ils montèrent sur le bateau, Heiwa eut directement le mal de mer, chose qui n'était pas spécialement prévue et qui pourrait jouer contre eux. Akihiro - si c'était bien son nom - vient alors discuter avec lui.



C'était bien évidemment faux, mais en 8 ans - même plus - il avait appris à mentir convenablement et il ne préférait pas donner ne serait-ce qu'un aperçu de l'étendu de ses capacités. Daiki restait bien évidemment toujours sur ses gardes et n'avait toujours pas confiance en cet homme.



Question qu'il aurait été plus sage de lui poser avant se fit remarquer Daiki. Mais il avait une certaine hâte d'entendre la réponse de l'individu, espérant ne pas se faire tromper, car cela pourrait être fort intéressant.

Répondit l’homme avec un franc sourire. Malgré tes nausées et les vertiges, tu écoutais la conversation entre eux aussi attentivement que possible. Tu avais déjà une vague idée de ce que cet homme et sa famille pouvaient vouloir à un groupe comme le votre. Et soyons francs, il y avait au moins une chance sur deux pour que toute cette histoire ne se termine mal. Les ninjas étaient, à ton grand regret, devenus de très bon mercenaires et il ne serait pas étonnant qu’un homme tel que lui ne cherche à faire appel à vos services de cette même manière.





C’était peut-être même pire que ce que tu pensais, à l’entendre il cherchait visiblement plus qu’à s’enrichir, il parlait clairement d’indépendance. Quelque chose qui n’était pas arrivé à l’Archipel depuis… trop longtemps pour que tu ne te souviennes avec exactitude de tes cours d’Histoire à l’académie. Avec quelque peu de mal tu te redressas et interrompit leur conversation :



L’homme se contenta d’hausser les épaules, secoua sa tête de droite à gauche avant de finalement soupirer. Sans cacher un certain dédain, notamment parce que tu l’avais interrompu au beau milieu de ses tirades, il te répondit alors :





Tu restas bouche bée devant sa réponse, cette information n’était connue que des vôtres et même l’Empire pensait toujours Kimino mort depuis le subterfuge d’Eiko. Tu avais du mal à jauger l’homme en face de vous. Était-il une menace ? Alors que tu te rasseyais sur les marches du navire, il ajouta :

Daiki détestait le personnage qu'il avait en face de lui, mais il se forçait à l'écouter avec un léger sourire. Mais il se dissipa légèrement au fur et à mesure des paroles prononcées par l'homme. Les mots qu'il employait étaient fort de sens, il comprenait le désir de liberté qu'il avait, comme il se trouvait en chaque personne à vrai dire. Mais il est vrai que cet archipel n'avait pas été libre depuis un bout de temps maintenant. Heiwa le coupa alors dans sa longue tirade, ce qui sembla énerver l'homme - définitivement détestable - qui lui répondit alors avec dédain.

Daiki resta néanmoins le souffle coupé quand il mentionna la mort - ou plutôt le contraire - de Kimino. Cette information n'était connue que de la Rébellion, et même l'empire avec la quantité d'informateurs et d'espions en leur possession n'était probablement pas au courant de cela. Tout ceci était très troublant, il avait définitivement beaucoup d'informations, peut-être même que la discrétion de la mission de Heiwa et de Daiki avait été compromise également, ce qui avait expliqué le fait qu'il les avait trouvé si rapidement.

Enfin bref, le Kitto avait encore moins confiance en cet homme qu'avant.



Demanda Daiki, même si il n'aurait sans doute aucunes réponses à cette question, mais au moins cela fermait le sujet de Kimino. Mais malgré la longue tirade du noble, Daiki avait encore un paquet de questions. Il comprenait que cela faisait de certaines familles de l'ancien archipel de Kiri des alliés par procuration, mais quel était véritablement leur intérêt dans cette histoire ? Il avait semblé désapprouver le mot guerre, alors pourquoi se dirigeait-il vers des groupes connus pour leur mercenariat ?



Des questions auxquelles il ne voudrait sûrement pas répondre dans l'instant. Cela dit, rien ne s'obtient sans résistance, chose que le Kitto apprenait jour après jour depuis sa naissance. La guerre, qu'elle soit par un combat direct ou par l'envoi d'espions pour découvrir des secrets, cela restait une guerre. L'inconvénient de la guerre de l'information était qu'à elle seule, elle ne pouvait pas rendre indépendant Kiri, enfin c'est ce qu'il en pensait. Mais cet homme avait l'air d'avoir plus d'un tour dans son sac.

Répondit l’homme. Il avait évidemment tout intérêt à gardes ses informations pour lui, tu devinais par ailleurs qu’il ne pouvait probablement pas négocier seul. Il l’avait dit un peu plutôt, sa famille n’était pas la seule à vouloir vous rencontrer. Qui plus est, s’il était aussi bien informé qu’il avait l’air de l’être, il savait que vous n’étiez pas ceux qui prendraient une décision, mais bien des intermédiaires.



Difficile de lire entre les lignes. Chercher l’indépendance tout en refusant le conflit était… présomptueux. Tu restais méfiante, car les gens comme lui employaient généralement des mots bien choisis. Peut-être comptait-il sur les rebelles pour se battre à sa place ? Tu n’en savais rien, et tu espérais que votre séjour à Shinkiri-jima éclaircirait une part de ce mystère.
Toujours armé de ce sourire agaçant, l’homme tira une courte révérence avant de se retirer dans sa cabine. Au loin, vous pouviez déjà distinguer l’île, d’ici une trentaine de minutes vous pourriez enfin arrimer… Toujours au milieu de ton malaise, tu t’adressas à Daiki à voix basse :





Shinkiri-jima n’était pas votre destination principale, et tu espérais que ce détour ne vous ferait pas perdre trop de temps et surtout, que rien de trop grave n’allait se produire. Tu n’avais que trop l’habitude des problèmes depuis la dernière dizaine d’années… Hirui-shima était une autre île, situé un peu plus proche du territoire Hattori, et elle restait votre destination principale.

Daiki avait un peu trop l'habitude des phrases à rallonge tournées habilement pour en cacher le véritable propos et cet homme semblait en être un spécialiste. Alors il ne valait mieux pas tirer de conclusions de ces paroles alambiquées et rester sur ses gardes.

L'île s'approchait encore et encore, Heiwa sera libérée de son mal de mer sous peu. Mais Daiki restait tracassé par tout ça, cette histoire avait l'être d'être un sacré bourbier, et au milieu de tout cela, il y'avait Hinae qu'il fallait retrouver, comme lui rappela Heiwa. Il hocha la tête en guise d'affirmation en espérant être en assez bon termes avec ces nobliaux pour pouvoir faire usage de leur bateau.

Mais enfin, avant cela il fallait déjà sortir de cet endroit sans être tués, ce qui n'allait pas forcément être la tâche la plus simple. Surtout qu'au final, ils n'auraient probablement besoin d'uniquement l'un des deux shinobis. Cette situation allait être compliquée, mais Daiki en avait l'habitude et s'y préparait, assis aux côtés de Heiwa.