Quartier Kaguya, l'heure est venue !

Cela faisait bien longtemps que je n'avais pas été voir mon petit-fils, qui était encore vivant, cela va de soi. J'avais eu pas mal de descendance, mais peu avaient survécu... J'avais déjà une longue vie derrière moi, avec des bons moments mais aussi beaucoup qui l'étaient moins. Je me déplaçais lentement, mon âge me donnait certaines courbatures, même si je pouvais les combler amplement avec mon chakra, mais je préférais m'économiser. Les rues étaient bien calme en cette période, assez rare, je me devais de l'avouer, mais je fuyais souvent la foule... même si je m'en mêlais quand c'était nécessaire.

J'arrivais doucement devant la demeure familiale, en fait j'avais une annexe avec un dojo et je demandais bien souvent d'y rester seule pour méditer, je me rendais moi-même pour les visites, cela évitait des soucis d'ordres pratiques, car j'avais d'autres obligations aussi. J'arrivais enfin devant le pavillon et j'y entrais doucement. Ma fille m'accueillait toujours avec autant d'enthousiasme, une de mes plus jeunes. Je lui disais que j'étais venu voir mon petit-fils, je voulais l'initié à certaines techniques, cela ne lui plaisait pas, mais c'était ainsi...




Elle partait le chercher, je ne disais pas cela sur un ton autoritaire, mais je tenais à ce que chaque chose soit faite en temps et en heure.

Nowaki est un ninja plutôt volontaire. Il ne croit pas en lui et préfère nettement estimer ses supérieurs, il sait que la politique n'est réellement pas son dada. Alors que l'homme préparait son thé, une personne frappa à la porte. Ce bruit, il le connaissait. C'était sa tante, Misami. Sa façon de frapper était unique en son genre, elle savait donner une intonation, un mouvement précis et harmonieux. Tout en dégustant ma boisson, le Kaguya ouvrit la porte en prononçant quelques mots :



La femme insista au point que l'homme finit par le suivre. Effectivement, il se devait de s'y rendre, son grand-père était de la partie. Cet homme incommensurablement considéré à Kiri savait tout et semblait immortel. Son âge prouve sa puissance et son savoir. Tout en s'abaissant devant son arrière paternel, le jeune homme prit la parole :



Parfaitement calme, Nowaki observait le sol.

J'avais eu le temps de finir mon thé alors que j'entendais Misami tapoter à la porte de Nowaki... Il ne semblait pas apte à ce qu'on le dérange, mais cela n'était en rien mon problème, il y avait des choses bien plus importantes, quel qu’elles soient. Je déposais alors ma tasse de thé quand j'entendais descendre des escaliers et je voyais la jeune frimousse, un jeune fougueux croyant que le monde était pour lui. Je ne pouvais lui en vouloir, il fallait bien faire ses armes, surtout dans l'adolescence, mais je ne voulais pas qu'il fasse des erreurs qui pourraient s'avérer mortel pour lui... Je l'invitais alors à s'asseoir et je lui servais un thé. Dans la tradition, c'était à lui de le faire, mais je voulais me montrer disons... plus cool.



Je soufflais alors sur mon thé avant de reprendre, autant être tout aussi direct que lui, je n'aimais pas passer par quatre chemins.



En effet, il devait être fort mais aussi intelligent, j'allais donc travailler ces deux points.

Avec sagesse, le disciple prit sa place. Malgré les dires de son Senseï, il ne pouvait s'empêcher de penser que les missions étaient obligatoires. Il n'avait rien à dire, il devait juste les accomplir. La sagesse du vieil homme outrepassait-elle la puissance hiérarchique ? D'un ton songeur, le jeune homme reprit donc :



Par honte, Nowaki baissa la tête à plusieurs reprises. Il s'excusait comme il le pouvait. Bien évidemment, sa crainte était grande, il détestait refuser quelque chose au vieil homme respirant le savoir. Chaque mot de cet homme pouvait améliorer le quotidien du monde.



La sagesse nécessitait respect et formules compliquées. Bien que sauvages, les Kaguya respectent une chose : La force !

J'écoutais ce qu'il avait à me dire, il semblait bien songeur... Il me disait qu'il devait répondre à son devoir et que le kage lui en voudra si il ne le faisait pas. Je déposais alors ma tasse de thé fermement avant de le fixer de mon regard, limite inquisiteur. Je connaissais bien le Kage... Je n'avais rien à dire sur cette homme, même si je n'approuvais pas toujours ce qu'il faisait, mais les temps changent après tout.



Je ne bougeais toujours pas d'un pouce, fixant la réaction de mon petit-fils, qui changeait de sujet en me disant qu'il s'était posé une question lors de son dernier voyage et qu'il désirait me la poser.

Le jeune homme venait de confirmer une chose ; son grand père n'aimait pas particulièrement son supérieur. Pourquoi ne pas avoir tenter de prendre sa place ? La puissance de Mishi était suffisamment grande et sa renommée semblait infinie.



Suite à ça, Nowaki prit une gorgée du thé. Magnifiquement bon. Sa tante possédait un don pour cela, elle semblait posséder les mains d'une fée. D'un ton toujours aussi calme, le "gosse" reprit :

Il me flattait, il brossait dans le sens du poil, j'aimais le respecte, mais pas à ce point. Mon regard se durcissait alors quand j'écoutais la suite de sa question. Il prenait cela comme un sujet tabou, je n'avais pas la même vision des choses. Je ne bougeais toujours pas de ma chaise alors que je me servais un troisième thé, j'étais vraiment accro à cela... une genre de drogue douce.



Je soupirais un moment avant de reprendre.Il enchaînait les questions et je me devais d'y répondre, il me parlait des tensions envers le Kage... comme il disait qui vivra, verra.



Je ne disais rien de plus à ce sujet, mais ce qui suivait, avait tendance à me mettre en colère.



Je me relevais alors rapidement.

Penser une telle ineptie n'était pas très bien considéré. Mais, Nowaki ne faisait qu'y réfléchir et qu'admettre les ressemblances. Au lieu de les insulter, le jeune homme préférait s'en inspirer. Un empire de cette puissance.. Kiri en était sûrement capable. Il allait falloir du temps, c'est sûr mais, c'était possible.



L'homme cessa de parler pour observer son supérieur. Il se leva. Il était l'heure de s'entraîner. La fatigue n'existe pas chez un Kaguya...

J'écoutais mon petit-fils avec attention, il avait vraiment la fougue de la jeunesse dans ses paroles, je ne pouvais pas le blâmer pour cela... Il était jeune, il ne savait pas vraiment de quoi il parlait avec ses comparaisons un peu antique, comme quoi on gardait toujours les images du passée en tête, ce qui était bien dommage.



Il me suivrait, c'était une bonne décision qu'il venait de prendre, même si je ne lui aurais pas laissé le choix. Il me parlait alors d'une chose que je savais déjà, le peuple se réveille et il risque de faire bien plus mal que n'importe quel ninja.



Je me dirigeais alors vers la sortie, invitant mon petit fils à me suivre. On se dirigeait doucement vers mon dojo. Je m'arrêtais un moment devant et je me tournais vers lui.

Depuis toujours, le jeune avait préféré le pratique au puissant. Il s'était spécialisé dans la réussite de ces missions, rien de plus. Une vie banale comportant des objectifs tout autant banals.



Le jeune homme restait calme. Il le savait, il aurait dû s'améliorer et augmentait sa puissance physique au lieu de viser le pratique. Il suivait son grand père avec la plus grande soumission.

A sa réponse, je tiquais directement et je claquais fermement ma canne au sol, l'enfonçant dans celui-ci. Je me défaisais de mon kimono que je pliais avec précaution pour le déposer sur un petit banc à l'entrée du dojo. Je laissais alors voir ce que peu avait eu ou non la chance de voir, tout un tas de cicatrice sur le corps, un corps meurtri par les années et le combat, mais rien de bien extraordinaire. Il n'avait pu apprendre que quelques techniques de rang C...



Je me préparais doucement, mentalement surtout sans montrer quoi que ce soit à mon petit-fils alors qu'il me disait qu'il aurait dû un peu mieux respecter les traditions du clan... Je lui montrais alors du doigt, un mannequin fortement abîmé.

L'homme concentra du chakra et se baissa pour se relever avec de multiples pointes osseuses sortant de son corps. Il simula un coup de pointe à l'aide de son avant bras au niveau de la figure de la figurine géante. De suite, il posa sa main au sol et transperça le mannequin à l'aide d'un os sortant de sa jambe. Nowaki ne misait pas sur la force mais, sur son intelligence. Il savait qu'il était en capacité de survivre aux pires situations.

Suite à cela, les os se rétractèrent tous sauf un se trouvant au niveau de son épaule. Celui-ci prit la forme d'un Katana, il prit la chose en main et il la pointa vers le mannequin.