C'était avec un certain aplomb que Miyu s’extirpa de son sommeil ce matin-là. Elle qui est pourtant de si mauvaise humeur au lever du jour appréhendait la journée avec positivé. Elle accorda même grâce à son réveil, lui qui chaque matin avait l'habitude d'être projeté sur le mur d'un revers de la main. Ce qui la motivait en ce jour, c’était l’entraînement qui l’attendait. Non pas qu’elle n’avait pas l’habitude de s’entretenir quotidiennement, au contraire, mais avec les tensions internes qui s’accentuaient ces derniers temps au village, il était recommandé à chaque clan de privilégier des lieux sûrs, comme les quartiers claniques. Le problème est que le dojo Uzumaki s’est rapidement retrouvé surcharger et la réservation d’une salle devait se faire maintenant plusieurs jours à l’avance ! Un véritable chaos. Toutefois, notre jeune kunoichi avait pris son mal en patience et enfin était arrivé son tour.
La jeune femme avait la chance de ne pas habiter très loin du bâtiment, si bien que ça ne lui prit pas plus de cinq minutes pour s'y rendre. De l'extérieur, rien ne semblait laisser penser que le dojo était le lieu d'entraînement de toutes les fines lames du clan : l'édifice semblait daté du siècle dernier et les fenêtres étaient condamnés, de sorte à ce que les passants ne puissent pas étancher leur soif de curiosité. Pourtant, l'intérieur était d'une modernité impressionnante : des salles individuelles pour s'entraîner, une armurerie complète et une multitude de mannequins pour se défouler comme on le souhaitait. C'était une sorte de paradis pour les ninjas.
Une fois passé le seuil de la porte, la jeune tenta de s'enregistrer auprès de l'hôte.
« Je suis désolé, la salle réservée semble avoir déjà été attribuée à une autre personne... »
La rouquine eut deux réactions. Dans un premier temps, elle se mit à rire, pensant à une mauvaise blague. Puis, remarquant que l'hôte était très sérieux, elle se mit dans une colère folle. Avec hâte, elle contourna le comptoir et s'engouffra dans le couloir, à la recherche de ce qui lui était dû. Une fois devant la salle qui lui revenait, elle ouvrit la porte d'un énorme coup de pied.
« Qui a osé me voler ma salle !? »
A l'intérieur, un seul garçon, pas plus âgé qu'elle, s'y trouvait.