Nagisa avait quitté sa paillasse qui lui servait de lit depuis une dizaine de minute... Elle était là, totalement dévêtit, entièrement nue, n'ayant nul autre spectateur que le créateur en personne, elle exhibait l'intégralité de son corps, parfait d'imperfection, de ses mollet noueux, créer par les longues marches effectué au cours de sa vie, de ses cuisses enveloppé, de ses fesses qui laisse apparaître le syndrome de la peau d'orange, de sa poitrine tombante, de son visage si souvent caché qui laisse pourtant apparaître un sourire angélique, de son nez un peu trop crochu, de sa longue chevelure qui retombe sur ses épaules en magnifique cascade, de sa nuque, cette petite surface si fragile et à la fois si forte... Elle se dévoilait entièrement, sans retenu, sans jugement, sans convoitise, non, uniquement le regard d'un être supérieur ... Elle était là, agenouillé à même le sol, la peau de ses genoux égratignée par la rudesse du sol. Son regard se perdait depuis plusieurs minutes sur un fouet, entreposé dans un coffret fait de bois... Elle l'observait, les larmes lui montant doucement... Elle avait peur, elle était effrayée, mais chaque lendemain de pleine lune, elle s'adonnait à une coutume barbare dont elle était elle même la créatrice. Elle avait conscience qu'elle allait souffrir et que son dos porterai à jamais les marques de ses mutilations, mais elle le faisais afin de comprendre... Oui de comprendre ce qu'était véritablement la souffrance... De comprendre ce que ressentait chaque humain qui s'adonnait à la guerre... De comprendre ce que ressentais chaque blessé... Mais également, d'être capable de passer au dessus de cela, de tendre l'autre joue sans avoir peur de la blessure que cela causerait, de surpasser la douleur, de s'offrir à elle jusqu'à ce qu'elle n'existe plus... D'offrir sa chair à la brûlure du fouet afin que celle-ci soit dans la mesure d'accepter chaque douleur du monde sans faiblir, sans frissonner, sans plier le genou...
La main tremblante, elle agrippa le fouet qui lui faisait face, il était temps, temps de passer à l'acte... Elle envoya la longue ficelle tressée virevolté en direction de son dos marqué par de multiple cicatrice, un lourd claquement retentit dans la pièce, un sanglotement vint se mélanger à ce bruit, le dos cuisait, l'hémoglobine se mit à s'évacuer de la plaie au même rythme que les larmes coulaient sur les joues si innocente de la religieuse...
Ne pleures pas Nagisa, tu dois être forte ! Ton corps n'est que futilité, ta douleur n'est rien comparé à celle du monde....
Un deuxième claquement retentit, le souffle coupé, elle regarda des larmes tombés sur le sol...
Continues Nagisa... Le monde à besoin de personne forte ! Le monde à besoin de la lumière !
Un troisième coup de fouet vint lacérer le dos de la femme, mais cette fois, un crie retentit dans la pièce, elle hurla de douleur, mais se devait de continuer... Elle ne pouvait faiblir, elle ne pouvait se montrer faible, non, elle n'avait pas le droit... Elle n'était plus une simple femme vivant chaleureusement sa vie, non... Elle était l’Élue, celle qui devait montrer le chemin de la lumière au peuple, elle ne pouvait se montrer faible et ressentir la douleur...
Puis un quatrième coups de fouet vint filer sur le dos couvert de sang... Plus aucun bruit, pas de crie, pas de sanglot, elle s'était effondrée sur le sol, consciente, mais incapable de bouger, le dos lacéré...
Quelques heures plus tard...
Nagisa arpentait la place centrale, les bras chargé par de lourd sac remplit de course de fruits, de légumes, de plante médicinale, de bandages, du fils à recoudre, de l'alcool forte et divers ustensile de médecine. Après chaque lendemain de pleine lune, le rituel était le même. Après la séance de flagellation, elle couvrait avec soin ses nombreuses plaies par de nombreux bandages, se concoctait un mélange de diverse plante afin d'accélérer la cicatrisation et s'en allait acheter le nécessaire pour la prochaine séance...
Chacun de ses pas était lourd, ralentit par la douleur lacérante qui émanait de son dos mutilé. Chaque pas lui rappelait la séance du matin, chaque pas lui faisait un mal de chien, chaque pas était un supplice nécessaire... La douleur n'était visible qu'au travers de sa démarche, son visage étant recouvert d'un long voile, aucune expression faciale ne laissait entrevoir le souffrance qu'elle vivait... Même son regard ne transmettait pas le moindre signe de faiblesse, elle se montrait forte, sûr d'elle, infaillible...
Mais c'est là qu'un homme vint à sa rencontre afin de lui proposer son aide. Avait-il remarqué que la religieuse souffrait, avait-elle laissé transparaître à ce point sa faiblesse ? Un moment d'incertitude la traversa, mais, elle répondit tout de même au rouquin...
« Existerai-il encore des personnes se souciant de son prochain ? »
Sa voix se voulait sûr malgré une certaine faiblesse apparente dans la tonalité... Transperçant du regard l'homme, elle avait pu remarquer que celui-ci arborait une bouteille de saké à la main. Alors, elle le considéra à nouveau:
« Pour m'aider, il faudra tout d'abord ce débarrasser de votre bouteille... »
Suite à cela, elle tendit les deux lourds sacs en direction de cet inconnu.
« Quel ténèbres vous habites pour boire sur une place publique au zénith ? »